Julien Denormandie à l’écoute de l’agriculture lotoise
Le ministre a fait le tour des dossiers avec les représentants du monde agricole.
Ce vendredi 24 juillet, Julien Denormandie, ministre de l’agriculture et de l’alimentation s’est déplacé dans le Lot, sur invitation d’Huguette Tiegna, députée. Il a tout d’abord échangé avec le bureau de la Chambre d’agriculture du Lot, puis, accompagné du maire de Floirac et des élus, il s’est rendu au GAEC Goudoubert père et fils, éleveurs ovins. La visite s’est terminée à Creysse où il a rencontré les responsables de la station expérimentale nucicole Perrical-Nord dont la création a pour objectif d’optimiser les coûts de production et la rentabilité dans un marché mondial à forte concurrence sur les prix mais aussi, améliorer sur le territoire français, la culture du noyer, sous l’égide de la Commission Technique de l’AOPn Noix.
Cette visite a représenté une importante opportunité d’évoquer les enjeux du territoire : la situation de l’abattoir de Gramat, l’inquiétude des éleveurs quant au label Agneau fermier du Quercy, les retenus d’eau, la filière chanvre, l’installation des jeunes, les projets alimentaires de territoire et l’agrotourisme. La crise sanitaire du Covid-19 a fortement impacté certaines filières agricoles dépendantes notamment du tourisme, l’évènementiel et de la restauration hors domicile (fromages AOP/IGP, des viandes comme le veau, le chevreau, les volailles de spécialités comme le canard à rôtir ou encore la viticulture ou la brasserie, etc…). En effet, de nombreuses exploitations ont accumulé des stocks de produits non vendus, à la suite du confinement.
Le ministre a pris hier, un décret sur l’allongement exceptionnel de la durée d’écoulement des stocks afin de mettre à disposition des Français, des produits locaux et de qualité à un juste prix. Il a évoqué la nécessité de régler la problématique des retenues d’eau au regard du réchauffement climatique. Le Lot est l’un des départements les plus menacés par la pénurie d’eau et pourrait être un territoire « expérimentateur ». Des propositions seront faites prochainement. Il a souligné le rôle majeur du président de la République Emmanuel Macron dans la négociation du budget de la PAC, qui permet de garantir et stabiliser le revenu des agriculteurs.
« La simplification des circuits de distribution des produits ainsi que l’augmentation de la durée de leur écoulement permet aux filières agricoles de s’adapter à une situation post-crise inédite. C’est une évidence pour le milieu rural, aujourd’hui conscient de ses responsabilités et de la nécessité de créer de nouvelles filières, plus directes et plus en prise avec le consommateur final. Au plus fort de la crise sanitaire planétaire, nous avons touché du doigt les limites de la mondialisation, et perçu la nécessité d’un renouveau de l’agriculture, un renouveau raisonné, diversifié et surtout reterritorialisé. Et au détour de cette prise de conscience, nous avons aujourd’hui l’opportunité de nous porter au chevet de notre production rurale, notamment de la noix, et d’apprendre à protéger ceux qui la servent, et qui nous nourrissent » a souligné Huguette Tiegna, députée du Lot, qui a appelé de ses vœux, la relance de la filière chanvre dans le Lot et la création d’un statut d’auto-agriculteur, qui consacrera légalement ceux qui s’essaient à la production agricole, notamment les jeunes. Ce statut intermédiaire les protégerait et offrirait la possibilité d’un investissement financier moindre et d’un glissement progressif vers une production élargie.