Journée internationale des droits des femmes : « Il y a une grosse amélioration mais il y a encore des progrès à faire »
Rencontre avec Véronique Jacob, directrice départementale de la sécurité publique.
A l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Véronique Jacob, commissaire divisionnaire et directrice départementale de la sécurité publique, est revenue sur son parcours : « Je suis une Parisienne pure souche. J’ai fait droit puis Saint-Cyr-au-Mont-d’Or avant de rejoindre les renseignements généraux dans le 92. J’ai passé ensuite dix ans à la PJ à Paris. Puis j’ai franchi le périphérique pour faire mes armes en sécurité publique dans l’Essonne. Enfin, j’ai été mutée en province : Albi, Toulouse, Perpignan et Cahors. »
Elle témoigne sans langue de bois sur l’égalité femmes-hommes qui a mis du temps à s’installer dans son corps de métier : « Je suis rentrée en 1989 dans la police. Chez les gardiens de la paix, je cumulais plusieurs « handicaps » : concours externe + femme. J’ai eu droit à beaucoup de commentaires, de remarques. J’ai entendu à l’époque, « la police est un métier d’homme ». Quand j’ai passé le concours de commissaire, il y avait d’ailleurs des quotas hommes/femmes. J’ai senti au fil du temps un changement de mentalités chez les gardiens, les officiers, les gradés. Pour le haut de la pyramide, il a fallu plus de temps. Il y a une grosse amélioration mais il y a encore des progrès à faire. »
> Le commissariat de Cahors compte 80 personnels dont 22 femmes.