Jean-Claude Requier : « Oui à Schengen mais plus encadré ! »
Le sénateur a décrypté les 32 propositions formulées par la commission d’enquête qu’il présidait.
Le sénateur, Jean-Claude Requier ((Rassemblement démocratique et social européen), est revenu sur les 32 propositions formulées par la commission d’enquête qu’il présidait sur les frontières européennes, le contrôle des flux des personnes et des marchandises en Europe et l’avenir de l’espace Schengen.
« En dépit de ses dysfonctionnements, Schengen constitue un acquis précieux de la construction européenne » a-t-il rappelé avant de cibler 6 propositions majeures du rapport :
– pas d’élargissement de l’espace Schengen dans l’immédiat
– accélérer la mise en place du Passenger Name Record (PNR) au niveau européen
– réviser le code frontières Schengen pour autoriser la réintroduction du contrôle aux frontières intérieures pour une durée maximale supérieure à 6 mois en cas de menace persistante pour l’ordre public ou la sécurité intérieure
– réfléchir à la mise en place de hotspots dans des Etats tiers afin de limiter en amont l’immigration irrégulière dans l’espace Schengen, en dissociant l’orientation des demandeurs d’asile au sein de ces hotspots, du traitement des demandes d’asile sur le territoire de l’espace Schengen
– créer une interface des systèmes d’information
fusionner, au niveau national, les agents de contrôle aux frontières en un corps de garde-frontières unique et créer, au niveau européen, un véritable corps de garde-frontières et de garde-côtes habilités à effectuer les contrôles aux frontières extérieures de l’espace Schengen
« Il faut trouver un curseur entre la liberté de circulation et la circulation. Oui à Schengen mais plus encadré » a déclaré le sénateur citant en conclusion Yves Bertoncini, directeur de l’Institut Jacques Delors : « On a besoin d’espions pour arrêter les terroristes pas de plantons. »