« Je vais vous crever » : Un homme menace deux gendarmes à Gramat
Dans la nuit du 7 juin 2025, à Gramat, un homme sous l’emprise de la cocaïne a menacé deux gendarmes venus intervenir à son domicile. Jugé en son absence ce mardi 10 juin, il a été condamné à 18 mois de prison, dont six avec sursis.
Dans la nuit du 7 juin 2025, à Gramat, l’intervention des gendarmes a bien failli dégénérer. Il est un peu plus de 2 h du matin lorsque les militaires se rendent au domicile d’un homme, alertés par un voisin. Sur place, ils découvrent une femme allongée devant la porte.
À l’ouverture, celle-ci frappe le prévenu d’un coup de poing. Les forces de l’ordre interviennent et décident de l’embarquer. L’homme s’emporte aussitôt : « Je vais te crever si tu l’amènes au poste », lance-t-il à l’un des gendarmes.
Il rentre alors chez lui, avant de ressortir avec une bouteille de vin dans une main, un couteau dans l’autre. Face à cette menace, les gendarmes choisissent de reculer. La bouteille s’écrase au sol. « Le cadre de la légitime défense était réuni, mais on a préféré redescendre l’escalier », explique l’un d’eux à la barre.
Interpellé quelques minutes plus tard, le prévenu est contrôlé positif à la cocaïne. En garde à vue, il reconnaît les faits : « On s’embrouillait pour rien… Je suis allé chercher une bouteille. Je ne pense pas l’avoir jetée sciemment. »
Déjà condamné à trois reprises – dont une fois par la cour d’assises pour vol avec violences ayant entraîné la mort -, il perçoit le RSA et suit un traitement à la méthadone depuis trois ans. Ce mardi 10 juin, il est absent à l’audience. Son avocate remet en cause la présence du couteau : « Un seul des deux gendarmes affirme l’avoir vu, dans un moment très confus. »
Le tribunal correctionnel de Cahors suit les réquisitions du parquet : 18 mois de prison, dont six avec sursis probatoire renforcé, obligations de soins, de travail et interdiction de port d’arme pendant cinq ans. Un mandat d’arrêt est délivré à l’encontre du prévenu.
Les deux gendarmes, parties civiles, obtiennent respectivement 500 et 400 euros de dommages et intérêts pour le préjudice moral.