Institut Camille Miret Leyme-Cahors : Mobilisation contre la suppression de 49 postes et la fermeture de trois unités de soins
Ils étaient 50 à Cahors et 250 à Leyme à manifester contre le plan d’économie de la direction.
« On n’est plus des êtres humains, on est des pions », « C’est toute l’inhospitalité de l’hôpital ». Mercredi 8 octobre, des rassemblements du personnel de l’Institut Camille Miret ont eu lieu à Cahors et à Leyme. Joël Marie, délégué du personnel CGT infirmier psychiatrique, rappelle les raisons du mouvement : « L’Institut Camille Miret a mis, sans discuter avec le personnel, un plan d’économie avalisé par le conseil d’administration le 3 juillet dernier. Un plan d’économie qui n’est qu’un plan social déguisé car en fait il y aura la perte de 49 emplois et la fermeture de trois services : l’HAD de Bretenoux, les urgences psychiatriques de l’hôpital de Cahors, et l’unité de crise qui est à Leyme. »
« Le 31 décembre, à Bretenoux, tout le personnel pointe au chômage. L’unité de crise qui comptait 18 lits va fermer en 2016 et ils veulent la partager sur Leyme et Cahors. Pour cela, ils supprimeraient 6 postes aux urgences psychiatriques qui fonctionnent 24 h sur 24. Déjà, à partir du mois de novembre, entre 23 h 30 et 7 h, il n’y aura plus de personnel spécialisé pour accueillir ce public » rajoute Nathale Chamayou de la CGT. Et d’égrener la liste des autres « mesures » : CDD non renouvelés, non remplacements des départs en retraite, non remplacements des congés et des arrêts maladie, paiement par les patients du traitement du linge personnel… « Au bout du bout, celui qui va payer la note c’est d’abord le petit personnel, puis le patient » annonce le délégué du personnel. Un préavis de grève illimité a été déposé depuis le 30 septembre. « Nous n’avons pas de nouvelles de la direction qui campe sur ses positions » indique Joël Marie qui conclut avec fermeté : « Ce n’est que le début du mouvement.»
> A Leyme, les délégués du personnel devaient être reçus par la direction mercredi 8 octobre en milieu d’après-midi
> Les précisions de la direction. La direction de l’Institut Camille Miret est revenue sur le plan d’économie sur trois ans « approuvé par le conseil d’administration le 3 juillet dernier : « Ce plan d’économie a été mis en place du fait de la disparition progressive des exonérations liées à la zone de revitalisation rurale dont bénéficiait l’institut et d’une baisse des dotations de l’ARS. Dans ce plan, le conseil d’administration s’est engagé à ce qu’il n’y ait pas de licenciement. Il y aura un regroupement de deux unités en une seule. Les remplacements à la retraite ne seront plus systématiques comme les CDD ou les congés. Ce sera du cas par cas. Le soin reste la priorité du centre hospitalier. On ne mettra jamais à mal la prise en charge du patient. Un comité de suivi, qui se réunira tous les deux mois, a été mis en place avec des représentants du personnel pour suivre l’avancée du plan d’économie et le réajuster si besoin. »