Impact du conflit ukrainien sur l’économie lotoise : Pour Aurélien Pradié, « il faut prendre des mesures fortes sans attendre »
Le député du Lot a rencontré les représentants des chambres consulaires.
Accueilli ce 24 mars par François Breil, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat du Lot, Aurélien Pradié, député du Lot, a réuni les représentants des acteurs économiques du département pour faire le point sur les conséquences très fortes de la crise ukrainienne sur l’économie lotoise. Les représentants de la CCI, de la CMA et de la Chambre d’agriculture étaient présents. « Je tenais à réunir l’ensemble de ces acteurs pour un temps d’échange sur ce sujet capital. C’est ma méthode d’être à l’écoute et de travailler les sujets en profondeur. Sur cette question en particulier, les effets de communication n’ont pas d’intérêt. Ce qu’il faut, c’est trouver des solutions sur mesure pour chacun. Durant plus de deux heures les représentants économiques ont relayé des situations précises et graves et avancé des pistes de solution. Je porterai cette voix du Lot au niveau national. C’est ainsi que je conçois ma mission de député » a précisé le parlementaire. Chacun a ainsi pu faire part de la situation des différents acteurs économiques lotois. L’agriculture est fortement en difficulté. Non seulement du fait de l’explosion du coût des carburants mais en plus de celui des engrais et denrées alimentaires. Le niveau de surcoût est tel que la survie des exploitations est en jeu d’ici la fin de l’année. Rarement l’alerte n’a été aussi grave. L’artisanat doit lui aussi faire face à la hausse du coût des énergies, tandis que les entreprises de transport et de taxi sont en première ligne. La situation est donc alarmante pour de nombreux secteurs de l’économie départementale. « Les mesures de ristourne de quelques centimes sur le carburant sont loin de suffire. Le gouvernement doit rendre l’intégralité des recettes fiscales qu’il engrange depuis quelques semaines. C’est la première mesure urgente. Pour le secteur agricole, un plan massif doit être mis en œuvre bien au-delà de ce qui est prévu pour sauver les filières. Il faut travailler sur l’évolution des remboursements de l’Etat pour les taxis ou transports de malades qui ne peuvent pas travailler à perte. Pour les salariés de tous les secteurs d’activité et pour les professionnels libéraux qui font beaucoup de route chaque jour, la facture est devenue insupportable. Aller travailler coûte désormais de l’argent à certains travailleurs ! Le bâtiment va souffrir sérieusement. La pénurie et l’envolée des prix des tuiles sont un exemple parmi d’autres qui doit nous alerter. Le risque de voir des projets de construction abandonnés pour les privés comme pour la commande publique est réel. Ce secteur était déjà très soumis à l’impact du manque de main-d’œuvre, s’ajoute aujourd’hui pour les salariés un coût exorbitant de transport. A l’échelle européenne, nous devons organiser une régulation et un approvisionnement de certaines matières premières indispensables à nos activités. Cette crise révèle encore un peu plus notre perte de souveraineté sur l’énergie ou l’industrie. En 20 ans, la France a perdu toute son indépendance et de nombreux savoir-faire précieux et stratégiques. Il est temps de réagir et d’en prendre conscience. Je porterai cette parole à l’assemblée nationale comme je l’ai toujours fait » a déclaré Aurélien Pradié.