Il donne une seconde chance au fer
Pierre Borie sculpte en utilisant des matériaux de récupération agricole.
Son atelier est un véritable capharnaüm où il est seul à s’y retrouver : bouteilles acétylène, ferraille, outils en fin de vie…retrouvent d’autres formes après le passage du maître des lieux. Employé agricole dans la ferme familiale au lieu-dit Siffray à la sortie de Catus et solide pilier gauche du Stade Cadurcien, Pierre Borie est également sculpteur sur fer, designer à ses heures perdues. Une passion qui ne lui est pas venue du jour au lendemain. Le grand gaillard, qui parle peu, s’illumine quand il en parle : « J’ai toujours aimé dessiner, créer des choses. J’ai appris à souder. J’ai commencé par des choses simples, à treize-quatorze ans, j’ai fait des petits personnages puis des sièges. Je suis parti en Nouvelle-Zélande pour travailler, jouer au rugby, voir le monde avant de revenir chez moi. Il y a trois ans, je m’y suis remis ou plutôt je m’y suis vraiment mis. J’ai sculpté une oie pour la ferme. Tout est monté à l’oeil, sans plan, sans dessin. J’arrive à trouver les proportions en regardant les animaux. Je n’utilise que des matériaux de récupération agricole. » Après l’oie ont suivi un aigle, des chats, une tête de vache, un canard, un grand duc… Dans un grand sourire Pierre Borie conclut avec sa devise que Michel Audiard n’aurait pas renié : « Tout le monde a droit à une seconde chance, même le fer ».
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