Hôpital de Cahors : Equipe de sécurité, ouverture de places en crèche, recrutement, projet de résidence pour les internes… au menu de 2024
Plusieurs annonces ont été faites à l’occasion de la cérémonie des voeux.
La cérémonie des voeux du centre hospitalier de Cahors s’est déroulée le jeudi 18 janvier 2024 en la salle des instances Alain Boyer. Pierre Nogrette, le directeur, aux côtés de Jean-Luc Marx, président du conseil de surveillance, du Dr Thierry Debreux, président de la Commission Médicale d’Etablissement, de Claire Raulin, préfète du Lot, et de Maguelone Le Roy de l’ARS, a profité de cette tradition pour revenir sur l’année passée: « Je voulais tout d’abord remercier tous les professionnels du CH de Cahors quels que soient leur mission et leur statut pour leur engagement au quotidien au service des patients. Je voulais remercier Jean-Luc Marx pour avoir pris la responsabilité de la présidence du conseil de surveillance. Il s’agit d’une décision très importante pour notre hôpital. Je voudrais également que l’on ait une pensée pour Madame Rute Teixeira Da Silva qui était une jeune professionnelle de chirurgie et qui nous a quittés beaucoup trop tôt. En 2023, deux événements m’ont particulièrement marqué :
d’abord la crise que nous avons connue en pédiatrie et en maternité au mois d’août. Cahors n’est pas un cas isolé : vendredi dernier on a su que depuis le début des vacances de Noel, la maternité du CHU de Lille, la plus importante de France métropolitaine (5000 naissances par an) faute de pédiatres en néonatologie oriente des parturientes et des nouveaux-nés vers d’autres maternités du département du Nord et même vers des maternités belges. Ce dispositif va perdurer jusqu’au 2 mai prochain. Je voulais saluer le calme et la détermination dont ont fait preuve l’équipe des sages-femmes et les paramédicaux de la pédiatrie et de la maternité et je voulais également adresser un grand merci au Dr Pascal Ressigeac qui a porté l’essentiel de la charge de gynécologue en 2023 mais aussi au Dr Laura Brochet qui est une pédiatre en formation et qui a accepté de participer à la permanence des soins et sur le week-end de Noël et sur celui du jour de l’an, ce qui est vraiment à souligner.
Il y aussi un autre épisode qui m’a beaucoup marqué et qui a concerné le bloc opératoire. A l’automne dernier, les paramédicaux du bloc ont souhaité l’organisation d’une réunion en présence des chirurgiens et des anesthésistes pour dire leur malaise face à certains propos ou attitudes blessants de la part des chirurgiens. Ces paramédicaux se sont exprimés courageusement et avec calme. Ils ont reconnu à quel point la mission des chirurgiens était difficile et stressante. Et de l’autre côté de la table, il y a eu deux chirurgiens qui ont dit : c’est vrai nous nous sommes emportés et nous le regrettons. Cette réunion à laquelle nous avons participé avec le Dr Debreux a montré que le courage de se parler et le dialogue sincère est la meilleure méthode pour régler les tensions que rencontrent toutes les institutions comme la nôtre. J’y vois la preuve d’une maturité collective de notre hôpital. »
Et de se projeter sur 2024 : « Nous allons améliorer de façon significative les conditions de travail : nous allons créer une équipe de sécurité, un poste d’assistante sociale du personnel, ouvrir des places de crèche en mai et recruter un cadre de santé de nuit. Sur le plan financier même si le résultat de l’exercice 2023 va être proche de l’équilibre grâce à l’aide de l’ARS, notre exercice 2024 va être beaucoup plus difficile. Nous allons continuer à créer des emplois mais ils devront être davantage ciblés sur les soins pour répondre davantage aux besoins de santé de la population du Lot. Nous devons faire davantage notamment en orthopédie, en oncologie en soins palliatifs, en gériatrie aiguë et en chirurgie dentaire… L’ARS insiste bien sûr aussi sur la réduction de nos charges. C’est ce que nous allons faire et que nous faisons déjà notamment depuis cette semaine en basculant le blanchissage de notre linge à la Blanchisserie Inter-Hospitalière. Enfin, il nous faudra en 2024 plus encore que par le passé irriguer en médecine et en chirurgie le département du Lot par le biais du GHT. »
« Que peut-on retenir de 2023, comme je le dis régulièrement la vie des hôpitaux n’est pas un long fleuve tranquille il y a des moments de turbulences mais aussi des moments de calme avec des projets qui se mettent en place. 2023 a vu une équipe de cardiologues se mettre en place sous l’impulsion du Professeur Carrié que je te tiens à remercier pour son soutien et son investissement. 2023 a vu la mise en place d’une équipe complète d’anesthésistes. 2023 a vu la réouverture du service d’orthopédie traumatologie à 15 lits avec une équipe de chirurgiens. Le second semestre 2023 fut un grand cru pour nos internes, jamais l’hôpital de Cahors n’avait eu 33 internes. 2023 a vu naitre une équipe d’oncohématologie, avec une activité qui est en pleine expansion. Je dois en oublier mais surtout merci à tous, soignants, administratifs, techniques et médecins pour votre investissement au sein l’hôpital de Cahors. De quoi sera fait 2024 ? Il faut continuer à travailler pour le développement de notre structure afin de proposer une vraie offre de soins pour nos patients. Nous allons développer le partenariat avec le CHU de Toulouse et avec les autres hôpitaux de l’ex Midi-Pyrénées dans le cadre de l’association H2O (Hôpitaux de l’Ouest Occitanie). Il faut continuer à avoir une vraie politique de recrutement des personnels para médicaux, c’est un enjeu majeur dans le fonctionnement et dans l’avancée de nos projets d’ouverture de lits. Je crois en notre hôpital soyons solidaires, collaboratifs et inventifs afin que nos projets voient le jour » a déclaré le Dr Thierry Debreux.
Après avoir salué l’engagement, la mobilisation et la solidarité des personnels, Claire Raulin a passé plusieurs messages sur les actions complémentaires menées par l’Etat en lien avec les collectivités locales et les autres parties prenantes : « Il faut collectivement trouver des solutions innovantes pour développer l’accès aux soins hors de l’hôpital. Cela implique de trouver des médecins, de développer des dispositifs exceptionnels, comme le recours aux médecins adjoints, de remédier aux carences par exemple sur le transport sanitaire urgent, ce que font les sapeurs-pompiers la nuit, de favoriser la très grande fluidité entre les acteurs, avec le développement à venir d’une plateforme d’appel commune pompiers/SAMU, et de soutenir financièrement les projets des collectivités locales de créations de maisons de santé ou de centres de santé. Cette approche, elle est développée dans le programme régional de santé de l’ARS Occitanie et dans le schéma territorial pour le Lot qui en découle. Enfin, notre attention va à votre sécurité avec une vigilance particulière du commissariat de Cahors sur les alentours de l’hôpital et le renforcement de la coopération avec les agents en charge de la sécurité, dont le dispositif va être renforcé. Les agents hospitaliers victimes ont également la possibilité de déposer plainte sur place. »
Après avoir remercié le directeur et les personnels, Jean-Luc Marx a souligné l’importance de travailler en réseau avec les centres de santé : le Centre de Santé Polyvalent de la rue Wilson et celui qui ouvrira en partenariat avec la Région et a annoncé que la collectivité travaillait avec l’Etat et la Région sur un projet de résidence pour les internes. A suivre…
