Homicide involontaire à Miers : Le prévenu en cavale
L’homme jugé ce jeudi pour homicide involontaire est introuvable depuis l’accident qui a causé la mort de sa passagère en 2018.
L’affaire est grave et pourtant l’audience aura duré moins d’une heure. Ce jeudi 12 janvier, au tribunal correctionnel de Cahors, un homme était jugé pour homicide involontaire avec deux circonstances aggravantes. L’accident s’est déroulé le 4 mai à 2018 à Miers. Alors qu’il circulait au volant de sa voiture, avec une amie à ses côtés, le prévenu a perdu le contrôle de du véhicule qui a percuté un arbre. Alors que la passagère, coincée dans l’habitacle, appelait les secours, le conducteur est parvenu à s’extraire en enjambant celle-ci. Un prélèvement sanguin du prévenu révèlera qu’il conduisait avec 1,40 gramme d’alcool par litre de sang et des traces de THC. À l’hôpital, la femme finira par succomber à ses blessures. Âgée de la cinquantaine, elle était mère de famille. Sa fille, absente le jour de l’audience, la décrit comme « une bonne vivante mais avec une vie stable et rangée ». Si les faits sont tristement simples, un bémol persiste, et pas des moindres : le prévenu n’est pas présent à l’audience. Et pour cause, il est en cavale depuis maintenant quatre ans. « Sa famille affirme ne pas savoir où il se trouve. Il ne perçoit plus aucune prestation des caisses sociales. Il s’est volontairement soustrait à toute forme d’audition », souligne le président qui rappelle que l’homme compte déjà plusieurs mentions à son casier judiciaire. Le procureur requiert trois ans d’emprisonnement dont un assorti d’un sursis. « Il est rare de renvoyer des gens devant le tribunal sans les avoir entendus, mais cela donnerait du crédit à sa fuite de ne pas le faire », assure-t-il. Le tribunal abonde : l’homme écope de quatre ans d’emprisonnement, d’un mandat d’arrêt et de l’annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant trois ans.