Reconnu coupable d’homicide involontaire, le chasseur jugé à Cahors après le drame survenu en février 2025 a écopé de trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis.
Le tribunal correctionnel de Cahors a rendu, ce jeudi, son délibéré dans l’affaire du dramatique accident de chasse survenu à Lamothe-Cassel en février 2025. Le tireur, âgé de 47 ans, a été reconnu coupable d’homicide involontaire.
Il a été condamné à trois ans d’emprisonnement dont deux assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans. Il devra travailler et suivre des soins, s’acquitter d’une amende de 10 000 euros et se voit définitivement retirer son permis de chasse, avec interdiction de le repasser. Le tribunal prononce également une interdiction de port et de détention d’armes pendant cinq ans. La famille de la victime est renvoyée sur intérêts civils au 11 février prochain, date à laquelle le montant des dommages et intérêts sera examiné. La Fédération de la chasse, reconnue partie civile, obtient un euro symbolique au titre de son préjudice moral.
Le 23 février 2025, lors d’une battue au grand gibier à Lamothe-Cassel, un chasseur avait été mortellement atteint d’une balle tirée par un autre participant, alors qu’il se trouvait à plus de deux cents mètres, posté près d’un chemin. Les faits s’étaient déroulés sous les yeux de son fils. L’enquête avait révélé que le tireur n’avait pas respecté son angle de tir et qu’il avait fait usage d’une arme non déclarée. Les analyses toxicologiques avaient également mis en évidence la présence de cannabis consommé le matin même du drame.
Lors de l’audience, en septembre dernier, le prévenu avait reconnu son erreur, évoquant un geste malheureux et l’intention de viser un sanglier aperçu de loin. Le ministère public avait requis trente mois d’emprisonnement, dont dix-huit assortis d’un sursis, et insisté sur la gravité des manquements aux règles élémentaires de sécurité. La défense, elle, avait plaidé l’accident, mettant en avant la trajectoire de la balle et le contexte dramatique de la battue.
Le tribunal a finalement estimé que le manquement du chasseur constituait bien une faute caractérisée ayant directement conduit à la mort de la victime.





