Henrik du Danemark, « le roi du Malbec », est décédé
Il avait 83 ans.
Son Altesse Royale le Prince Henrik est décédé le mardi 13 février, à 23 h 18, au château de Fredensborg. Le prince était entouré de Sa Majesté la Reine et de ses deux fils. Une période de deuil a été décrétée jusqu’au 14 mars. Ses funérailles seront célébrées dans l’intimité le 20 février dans la capitale danoise. Né le 11 juin 1934 à Talence, Henri Marie Jean André, comte de Laborde de Monpezat, était le fils du comte André de Laborde de Monpezat (décédé en 1998) et de la comtesse Renée de Monpezat (décédée en 2001). Le 10 juin 1967 le Prince Henrik, alors diplomate à l’ambassade de France à Londres, avait épousé la princesse héritière Margrethe de Danemark devenue reine en 1972. En épousant l’héritière du trône de Danemark le Prince Henrik avait pris la nationalité danoise et s’était converti à la religion protestante. Le Prince Henrik a eu deux fils de son mariage avec la Reine, Son Altesse Royale le prince héritier Frederik André Henrik Christian, né le 26 mai 1968, et Son Altesse Royale le prince Joachim Holger Waldemar Christian né le 7 juin 1969. Le Prince Henrik a passé les 5 premières années de sa vie au Vietnam, à l’époque, partie de l’Indochine française, où son père possédait une affaire familiale fondée par le grand-père du Prince. En 1939 toute la famille retourna à Cahors pour s’installer dans la maison familiale au Cayrou. Le Prince Henrik reçut d’abord des cours particuliers avant d’être admis au Collège des Jésuites à Bordeaux. Il fut ensuite élève du Lycée de Cahors puis, de retour en Indochine, élève du Lycée de Hanoï où il passa son baccalauréat en 1952. Le Prince Henrik fit ensuite des études de droit et de sciences politiques à l’Université de la Sorbonne à Paris et des études de chinois et de vietnamien à l’Ecole Nationale des Langues Orientales. Il était licencié en lettres et diplômé de l’Ecole Nationale des Langues Orientales. En 1957, le Prince Henrik étudia les langues orientales à Hong-Kong et fit un séjour d’études à Saigon en 1958. Le prince était plus Lotois que Bordelais et avait fait du château de Cayx un des beaux domaines de l’appellation Cahors. Henri de Monpezat avait prêté ses collections inuit pour l’exposition « Pour l’amour du Groenland » en août 2015, au Grenier du Chapitre à Cahors. A cette occasion, il avait déclaré son amour pour le vin de Cahors : « On m’a baptisé le roi du Malbec. J’ai été le pionnier du blanc. Je suis content que le vin de Cahors retrouve ses lettres de noblesse. Quand je reçois le roi de Suède ou le président des Etats-Unis, je leur sers du vin de Cahors.»