Groupe Cahors : Après la MAEC, la grève s’étend à CRDE et Transfix
Grégoire Libert, le PDG, a répondu à nos sollicitations.
« On attend que M. Libert revienne avec du concret ». « Si il y a une signature, on veut de suite un signal positif comme le retour des acquis sociaux : chèques CESU, et médailles du travail ». « Nous avons envie d’y croire ». 3ème journée de grève à la MAEC ce 17 mars. Les autres filiales du Groupe Cahors commencent également à rejoindre le mouvement : CRDE ce mercredi et Transfix ce jeudi. Et l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) de conclure : « Nous nous organisons pour tenir. Il n’y a plus de camion qui sort ou qui rentre. Nous n’avons plus rien à perdre. » A suivre…
> Grégoire Libert, le PDG du Groupe Cahors, a répondu à nos sollicitations : « On essaie de se battre pour sauver la MAEC. Ces jours de grève ne sont pas bons pour l’entreprise. Ils pensent que nous sommes Google mais ce n’est pas le cas… la boîte est en danger… il faut le rappeler… Je suis ouvert à la discussion. Je veux bien m’engager mais il faut que les syndicats s’engagent. »
> Les élus de l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) ont lu un communiqué dans lequel ils interpellent notamment les membres du conseil d’administration et les actionnaires : « Le vendredi 26 février 2021, à 13 h 30, le processus de négociation entre l’intersyndicale Groupe et la Direction du Groupe s’est terminée avec des engagements de chacune des parties. Aujourd’hui, le 17 mars 2021, à 14 h, soit 19 jours après la fin des négociations, Grégoire Libert n’a toujours pas signé le protocole respectant ses engagements verbaux pris dans une salle de réunion devant une délégation de 17 négociateurs représentant l’intersyndicale. Depuis, le 15 mars à 13h30, suite à une AG, les salariés de la MAEC ont voté pour une grève illimitée pour contraindre Grégoire Libert à signer le protocole. A cette heure-ci, les représentant du personnel n’ont toujours pas été contactés. Un protocole a été décliné par usine. La version MAEC a été transmise le mardi 16 mars, à 14 h, à la Direction de la MAEC, représentée par Monsieur Benoît Davoust. La grève étant directement imputable aux agissements de Grégoire Libert, de nouvelles revendications ont été ajoutées (Garantie sur la fin des plans de licenciement, Garantie sur l’investissement pour la compétitivité et la pérennité du site, prime MACRON). Il est intolérable qu’un Groupe tel que le nôtre soit gouverné avec autant de mépris envers ses salariés par son Président. Monsieur Libert ne tient pas ses engagements des négociations avec l’intersyndicale. Comment pouvons- nous lui faire confiance à l’avenir ? Les agissements de Grégoire Libert ne sont pas dignes d’un Patron d’industrie. Nous avons à faire à un financier novice dans l’industrie. Nous sommes étonnés que le Conseil d’administration cautionne également ces agissements dont les membres sont les suivants : Claude Arnaud ; Philippe Rostain ; Charles Clément-Fromentel ; Michèle Bellon ; Mathieu Rouget ; Bertrand Hibon. Depuis la reprise du Groupe, nous n’avons jamais eu aucun contact avec ces personnes. Qui sont-ils ? Où sont-ils ? Nous appelons les membres du Conseil d’Administration à jouer leur rôle et à stopper le financier qui nous dirige avant qu’il ne soit trop tard. Il faut qu’ils viennent constater les dégâts causés dans les usines. Ils ont leur part de responsabilité. De la même façon, pourquoi l’ancienne direction qui nous a mis dans cette situation ne réagit pas, ils ont encore des parts dans le Groupe. Où sont-ils ? Cautionnent-ils cette situation ? Les salariés sont démotivés, les conditions de travail sont mauvaises, l’ambiance est délétère, … Grégoire Libert essaie de diviser les services, les sites pendant que nous essayons au contraire de rassembler tous les salariés qu’ils travaillent à la production ou dans les bureaux. Nous sommes une unité et nous avons une volonté à toute épreuve pour changer le futur de cette entreprise. Demain, le jeudi 18 mars, l’entreprise Transfix à Toulon rejoint le mouvement avec vraisemblablement une très forte mobilisation des salariés. Nous appelons toutes les autres entités du Groupe à rejoindre ce mouvement. L’union fait la force, nous sommes prêts à rester dehors aussi longtemps que cela sera nécessaire. L’avenir de ce Groupe dépend de nos actions. »