Grand Figeac : Vincent Labarthe co-signe un courrier adressé à Guillaume Faury, président d’Airbus
38 collectivités locales ont tenu « à exprimer leur détermination à sauvegarder la filière aéronautique ».
Au regard de la situation du secteur aéronautique, notamment en France et particulièrement en Occitanie, 38 collectivités locales dont la Région Occitanie, la CCI Occitanie, le CESER mais aussi le Grand Figeac (et son président Vincent Labarthe) ont tenu à exprimer leur détermination à sauvegarder cette industrie qui représente 360 000 emplois en France, dont un tiers en Occitanie, et des milliers d’entreprises. Dans le courrier adressé, le lundi 1er juin, au président d’Airbus, Guillaume Faury, l’ensemble des co-signataires demande notamment la confirmation de l’implantation de la nouvelle chaîne de construction de l’A321XLR sur le site Jean-Luc Lagardère, à Toulouse. Ils soulignent également la nécessité de pérenniser le soutien à la chaîne de sous-traitance régionale et aux instituts de recherche ANITI et IRT, qui travaillent déjà à l’avion de demain. Au regard des enjeux de souveraineté industrielle, les co-signataires sont disposés à mener un travail collectif aux côtés d’Airbus afin de soutenir sa compétitivité propre au maintien d’une base industrielle aéronautique forte et durable en Occitanie.
« Après avoir pénalisé les compagnies aériennes, la crise COVID-19 impacte maintenant toute la filière aéronautique européenne, dont la structuration a demandé plus de cinquante ans de persévérance. En Occitanie, des milliers d’entreprises et d’emplois sont concernés, dans la métropole toulousaine comme dans tous nos territoires. Vous avez annoncé une baisse de vos cadences de production. Les répercussions sont majeures pour Toulouse et sa région et ce, compte tenu du type de chaines d’assemblage présentes sur le site aéroportuaire, A320 et A350. Ces répercussions s’ajoutent aux conséquences de l’arrêt du programme A380. Dans ce contexte, vous comprendrez notre double inquiétude. Nous sommes inquiets de l’ampleur des conséquences de la crise COVID-19 sur l’ensemble de la filière aéronautique en France et particulièrement en Occitanie où la filière représente 40% de l’emploi industriel. Nous sommes aussi inquiets du risque d’affaiblissement de la souveraineté européenne et surtout française. » ainsi débute le courrier.
La présidente de Région et l’ensemble des signataires, proposent également d’agir concrètement et rapidement pour l’économie européenne, nationale, mais aussi et surtout régionale : « En tant qu’élus, nous sommes bien sûr très attentifs au maintien d’une activité industrielle forte sur Toulouse, comme sur tous les territoires aéronautiques que nous représentons, parce que l’aéronautique fait partie de l’ADN de notre région. Au regard de ces enjeux de souveraineté industrielle nous sommes disposés à examiner attentivement avec vous les conditions d’accroissement de la compétitivité de ce site pour vous permettre de continuer à maintenir une base industrielle aéronautique forte et durable sur la métropole toulousaine et en Occitanie. Nous attirons également votre attention sur la nécessité de pérenniser le soutien aux instituts de recherche ANITI et IRT qui travaillent déjà à l’avion de demain, plus vert et plus silencieux. Ensemble, nous entretiendrons la souveraineté française dans ce secteur clé pour l’avenir de notre pays et la stabilité en Europe. »
> En Occitanie, l’industrie aéronautique représente :
– Plus de 102 000 emplois, dont 86 000 emplois dédiés,
– un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards d’euros hors Airbus,
– 1 100 entreprises parmi lesquelles plus de 650 emploient plus de 10 salariés et sont pleinement intégrées dans la supply chain
– 40% de l’emploi en région et l’Occitanie représente près de 30% des emplois nationaux de la filière
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