Grand Figeac : La culture continue
Les acteurs du secteur sont sur le pont.
Une conférence de presse rassemblant les différents acteurs culturels s’est tenue le jeudi 5 novembre. « La culture permet de garder espoir et peut atténuer les tensions », c’est ainsi qu’André Mellinger, maire de Figeac, ouvrait cette rencontre qui avait pour but de faire le point sur la poursuite des actions culturelles menées sur le territoire. Hélène Lacipière, vice-présidente culture et patrimoine du Grand Figeac, confirmait et saluait d’ailleurs le travail des équipes pour préparer l’après confinement : « Tout en respectant les contraintes sanitaires, on ne lâche rien ».
Dès le vendredi 30 octobre, le réseau des 6 médiathèques du Grand Figeac a relancé l’opération « Culture à emporter ». Les commandes se font à distance par téléphone, grâce au formulaire mis en ligne sur le site internet des médiathèques ou par le biais de son compte lecteur. A sa mise en place lors du 1er confinement, en un mois ce sont près de 6 000 réservations qui avaient été réalisées. Par ailleurs, les emprunts peuvent être retournés en les déposant directement dans les boîtes de retour mises à disposition à l’extérieur. Durant cette période, la quantité et la durée des prêts sont doublés.
Concernant les spectacles qui étaient programmés en novembre, le personnel de l’Astrolabe travaille sur leur report la saison prochaine voire éventuellement sur la saison en cours si c’est possible. Les détenteurs de billet sont donc incités à conserver leur entrée afin d’obtenir un avoir plutôt qu’un remboursement. Même si le public, lui, est momentanément privé de ces rendez-vous, les résidences d’artistes quant à elles se poursuivent. Dans ce cadre, un appel à candidature est même lancé sur le thème de l’Astrolabe pour le 1er semestre 2021, en lien avec une pièce exceptionnelle acquise récemment par le Musée Champollion-Les Ecritures du Monde (voir plus bas).
Les animations prévues par le service Patrimoine avec les scolaires sont maintenues. De même, cette fois les chantiers de restauration ne sont pas stoppés. Est prévue très prochainement la réintégration d’un meuble du XVIIIème siècle dans la sacristie de l’église Saint-Sauveur. Au 37 rue de Colomb, une façade retrouve progressivement son éclat avec la mise en valeur d’arcades datant de l’époque médiévale et la rue Séguier fera bientôt également l’objet de travaux. Même si les portes sont fermées, les équipes du Musée s’affairent avec la préparation pour décembre d’une exposition inédite en Europe sur le Dongba (culture, écriture et ancienne religion chinoise) et les manuscrits Naxi (écriture pictographique faite à partir de dessins).
Parallèlement, la collection du Musée Champollion-Les Ecritures du Monde s’est enrichie depuis le 7 juillet dernier d’une pièce rare : un astrolabe indien du XVIIIème siècle. Cet instrument planisphérique inscrit en nagari, que le Musée cherchait depuis longtemps, servait aussi bien aux mesures astronomiques, qu’à la navigation ou à l’astrologie. Cet objet sera désormais présenté dans la vitrine du Musée consacrée à l’Inde.
Photo @DR