Grand Figeac : Des agents de collecte des ordures ménagères en grève
La Collectivité a donné son point de vue.
Ce lundi 29 avril, les agents de collecte des ordures ménagères du Grand Figeac étaient en grève sur le site de Nayrac, à Figeac. Sandrine Audrix, secrétaire départementale FO Territoriaux, aux côtés de David Lagarrigue, secrétaire général UD FO 46, a rappelé les raisons du mouvement : « C’est en grand désespoir de cause, qu’aujourd’hui, les agents de collecte des ordures ménagères sont en grève. Ces hommes qui veillent à la salubrité de nos rues, de nos villages, qui travaillent sous toutes conditions climatiques, qui étaient sans relâche au travail lors de l’épisode du COVID. Ces hommes qui poussent, lèvent des containers de plusieurs centaines de kg, sur tous types de revêtement au sol à longueur de journée, dans le bruit du moteur et de la presse du camion, dans le bruit de la circulation, des klaxons ; qui débutent leur journée quand bon nombre d’entre nous dorment encore et qui inlassablement ramassent les déchets laissés au sol par incivisme, se font insulter très régulièrement, ouvrent et déversent des containers remplis de nos ordures, celles que l’on ne veut plus voir ! Celles où l’on ne se doute pas des risques sanitaires encourus par les agents qui les manipulent ! Aujourd’hui, les agents du service de collecte des ordures ménagères du Grand Figeac n’en peuvent plus ! Ils demandent, avec l’appui de notre syndicat Force Ouvrière une reconnaissance de la pénibilité de leur mission. Une négociation réelle aurait dû avoir lieu la semaine dernière avec l’autorité territoriale. Elle a échoué en 1ère instance et le Grand Figeac n’a pas opté pour une reconduction de cette négociation, campant sans aucune ouverture sur la volonté de travailler uniquement sur une nouvelle planification des missions pour répondre aux textes statutaires sur les conditions de travail. Effectivement, ils nous précisent l’achat de véhicule plus récent, d’un camion atelier pour les dépannages, du doublement de l’effectif à l’atelier, de la réfection de vestiaire sur le site de Lacapelle-Marival… mais en cas de mauvais temps, ont-ils prévu des parapluies pour les ripeurs ? En cas de canicule, ont-ils prévu des ventilateurs mobiles ? Ont-ils prévu de mettre tous les containers avec des roues motorisées pour qu’il se déplacent seuls ? Ont-ils prévu de silencieux pour le camion et sa presse ? Ont-ils prévu de bloquer toute la circulation pour éviter les accidents et le bruit ? La réponse est non à tout ! Apparemment seul compte le visible, l’apparat ! Pourtant un décret reconnait la pénibilité dans certains services et opte pour une administration libre de la collectivité, en modérant le temps de travail annuel. Les agents, et nous syndicat ont eu un véritable sentiment de mépris de la part de leur hiérarchie. La grève n’est autre que le constat d’échec de l’administration du Grand Figeac ! A l’heure de la prise en compte de la qualité de vie et du bien-être au travail, le Grand Figeac peut se remettre en question urgemment ! Si aujourd’hui 100% des agents titulaires du service sont en grève, c’est qu’il y a un vrai épuisement professionnel ! Avec les salaires actuels, subir des jours de grève, c’est aussi supprimer la viande dans l’assiette de leurs enfants ! Mais quand la corde tire trop, elle finit par casser et FO sera là pour les soutenir dans leur combat. » A suivre…
> Les représentants du syndicat vont être reçus ce mardi 30 avril par Vincent Labarthe, président du Grand Figeac
> Le communiqué du Grand Figeac : « Depuis lundi 29 avril 5 h, une partie des agents de collecte sont en grève. Un préavis avait en effet été déposé portant sur la reconnaissance de la pénibilité, la réduction du nombre de CDD et la revalorisation salariale. En réponse aux revendications et affirmations des agents grévistes, la Collectivité tient à préciser que contrairement à ce qui est indiqué, elle prend en compte d’ores et déjà les contraintes liées à ces métiers en cherchant avant tout à en réduire les effets. Considérant que les métiers de ripeurs et de chauffeurs sont exposés à des risques et contraintes physiques, la Collectivité a mis en place depuis plusieurs années le renouvellement et l’acquisition d’équipements adaptés, ainsi qu’une organisation du travail par cycle pour une majeure partie des agents. A ce titre, des propositions visant à réduire la pénibilité et à adapter l’organisation du travail ont été effectuées par la Collectivité. Les agents et leur représentation syndicale ont à ce jour rejeté en bloc ces propositions. Il a également été rappelé que le nombre de jours de congés n’a pas été réduit, en dehors des régularisations obligatoires et légales relatives au temps de travail, conditions qui concernent tous les salariés. Concernant la sécurisation des parcours d’emplois, la Collectivité s’est toujours attachée à former ses agents, y compris les contractuels, pour leur permettre de prétendre à des postes de titulaires. 8 agents ont ainsi pu être titularisés ces dernières années et 3 le seront en 2024 (dont 2 postes déjà en cours). La Collectivité tient à rappeler les efforts salariaux effectués depuis 2019, en plus des revalorisations du point d’indice décidées au niveau national, qui ont revalorisé les agents, notamment de la Collecte. Le calendrier social de la Collectivité prévoit également de nouvelles négociations en 2025. Enfin, la Collectivité s’est engagée dans la mise en place de points d’apport volontaires et de tarification incitative d’ici 2030, ce qui modifiera considérablement les conditions de travail et de pénibilité. Considérant totalement les contraintes portant sur les métiers de la collecte, la Collectivité porte une attention particulière à ses agents et poursuivra ses objectifs de réduction de la pénibilité par une adaptation des conditions de travail. La négociation sera bien entendu poursuivie mais des perturbations sont attendues pour les prochains jours. »