Gramat : Nouvel appel à la mobilisation pour soutenir les facteurs en grève ce lundi
Les négociations sont à l’arrêt.
58 jours de grève, 7 jours de médiation et un nouvel épisode entre les facteurs de Gramat et la direction de la Poste. Marie Piqué, vice-présidente de la Région Occitanie, en explique la raison : « La médiation en cours entre la direction de La Poste et les postiers de Gramat se poursuit. La direction a accepté la plupart des propositions du médiateurs dans le sens des agents, preuve, s’il en fallait, que leurs revendications étaient bien légitimes. Malheureusement les négociations sont désormais à l’arrêt car la direction refuse la proposition du médiateur de prendre en charge 50% du paiement des plus de 50 jours de grève des postiers. Un refus insensé ! En soutien aux agents, j’ai interpellé le cabinet du Préfet pour lui faire part de cette situation totalement incompréhensible et lui demander d’intervenir auprès de la direction de La Poste. Pour de nombreux agents grévistes, 2 mois sans salaire signifieraientt aller au devant de graves difficultés pour eux et leurs familles. Ils n’ont pas à faire les frais de cette lutte alors que sa légitimité en a été avérée et reconnue même par la Direction. » Un appel à manifester a été lancé par la CGT Fapt 46 pour ce lundi 26 juillet, à 8 h, devant La Poste de Gramat.
> La CGT Fapt 46, les facteurs grévistes de Gramat ont envoyé une lettre aux élus ce 23 juillet : « Les facteurs de Gramat ayant le sens des responsabilités, en conflit pour la défense de l’emploi et de fait d’un service public de qualité, ont souhaité porter à votre connaissance où en est leur conflit qui dure depuis 58 jours et solliciter votre soutien après 7 de jours de médiation. Par l’attitude bloquante volontairement des dirigeants postaux, la médiation a été d’une longueur anormale et n’a pas abouti, ce qu’ils ont cherché depuis le début. Les grévistes ont démontré leur capacité à négocier puisque même sur le point très important d’une future réorganisation qui était totalement refusée à la base, un calendrier avait été proposé. En vain ! Nous étions déterminés à mettre un terme à ce conflit dès aujourd’hui persuadés que les points restants seraient traités, mais nous étions les seuls. Le médiateur, nommé par arrêté préfectoral, en est témoin et ne pourra qu’attester que le dialogue dans cette entreprise est inexistant et infaisable. Le médiateur a décidé de mettre un terme à la médiation et de formuler des recommandations, ce qui nous contraint à continuer la grève. Quelle image pour nos usagers, vos administrés et vous élus, au soutien qui pour nombreux d’entre vous partagez notre incompréhension et nos convictions pour la défense de l’emploi et d’un service public de qualité. La Poste, dont nous le rappelons l’Etat est actionnaire, agit donc en toute impunité et ne manifeste aucune ambition à stopper ce conflit. Faut il un acte désespéré, faut il connaître comme nous l’avions connu à Gourdon des agents en grève de la faim pour que cette entreprise de l’Etat soit ramenée à la raison ? Quoi qu’il arrive la délégation et les grévistes auront fait leur possible pour préserver le calme et respecter les règles mais jour après jour, la démonstration est faite que le respect est dans un seul camp. Quoi qu’il arrive nous ne porterons aucune responsabilité puisque nous avons réaffirmé notre volonté à terminer cette médiation, sans être entendus de personne ! La colère des grévistes est indescriptible et il n’est même pas concevable que la direction de la Poste puisse ne pas accepter les recommandations du médiateur dont nous devrions être destinataire lundi au plus tard ou/et faire durer sa décision. Nous avons alerté la préfecture qui a elle des interlocuteurs directs à la direction nationale de la Poste afin d’intervenir puisqu’il suffirait de se remettre autour de la table avec la volonté d’en finir pour que cela soit faisable et que le service postal retrouve ses facteurs. Après 58 jours de grève, sans salaire, nous sommes déterminés à continuer et à gagner les emplois nécessaires à vous rendre le service dû. Nous prévoyons des actions à l’échelle du département, des usagers par colère et/ou conviction seront à nos côtés. Nous avons reçu des soutiens de nombreux d’entre vous et nous tenons à vous en remercier mais vous sollicitons pour intervenir, en urgence, auprès de la préfecture et tout contact que vous pourriez avoir avec des responsables de la Poste, pour que ce conflit puisse trouver un terme dès la semaine prochaine, en contraignant la Poste à accepter les recommandations du médiateur, puisque les grévistes respectant les règles de la médiation, ont décidé de les signer. La Poste et elle seule porte et portera l’entière responsabilité des conséquences de la continuité de la grève et de ses impacts pour les usagers. »