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Gourdon – Municipales 2020 : Jean-Louis Constant lance sa candidature


Il dévoile ses projets, ses soutiens… Entretien.

> Medialot : après avoir été dans l’opposition pendant 6 ans, allez-vous monter une liste pour mars 2020 ?

Jean-Louis Constant : oui, en effet. Ceci dit il n’y a pas de relation de cause à effet, j’aurais pris la même décision si j’avais appartenu à la majorité et je l’ai prise parce que j’ai non seulement  reçu le soutien d’une grande partie de mes collègues du conseil municipal mais également celui de plusieurs élus de la Communauté de communes. Même si ce n’est pas un passage obligé, cela me parait bienvenu, je ne crois pas que le mandat de maire puisse être envisagé comme une aventure individuelle. Ensuite, il en va de l’administration d’une collectivité comme de la vie professionnelle,  l’apprentissage vous permet de vous faire une véritable opinion sur la réalité du métier et, pour le coup,  6 ans d’apprentissage m’ont semblé suffisants pour fortifier mon souhait de « faire le job » de maire, si vous me permettez cette expression. Pour revenir à votre question implicite sur ma position d’opposant, les choses sont claires : l’immense majorité des dépenses budgétaires d’une collectivité en général, et 95% de celles de Gourdon en particulier, sont contraintes par l’histoire de cette collectivité et, si vous n’êtes pas dans la majorité, vous n’avez aucun levier pour agir sur ces dépenses contraintes qui nécessitent des décisions auxquelles vous n’avez pas accès alors même qu’elles sont cruciales à long terme. Partant de ce constat, il y a 2 attitudes possibles : soit vous vous agitez et vous faites de la politique politicienne pour tenter d’exister sur la scène locale, soit vous trouvez des espaces pour agir dans l’intérêt de la collectivité chaque fois qu’un sujet est soumis à délibération. Entre agitation et action, l’opposition municipale a globalement choisi l’action et, au-delà du raisonnement qui précède, je n’éprouve pas la nécessité de justifier cette option dont j’ai la certitude qu’elle a été profitable à la ville.

> M. : aurez-vous une investiture ou serez-vous soutenu ?

J.-L.C. : franchement ce n’est pas une question qui préoccupait grand monde lorsque nous avons pris la décision de présenter une liste et, franchement encore, je ne suis pas absolument certain, mais ai-je raison ( ?), que cela préoccupe beaucoup les habitants de Gourdon. Nous avons pour ambition de réunir un groupe équilibré sur la base de compétences d’individus d’où qu’ils viennent, pas d’élaborer un cocktail politique dicté par des partis certes nécessaires à la vie démocratique et au débat national mais dont l’implantation locale est sans commune mesure avec ce qui a été dans le passé. Les tentatives d’influence de personnes extérieures qui s’intéressent à Gourdon uniquement à l’approche des échéances électorales ne nous apparaissent ni opportunes, ni bienvenues.  Il n’y en pas eu et il n’y en aura pas nous concernant. Ceci précisé, je vais vous épargner le 1000 fois déjà entendu discours attrape-tout : « notre parti c’est notre commune » qui ne signifie pas grand-chose et qui évite surtout de se positionner. Pour être factuels, à ce stade, nous avons eu des discussions avec le Parti Socialiste et avec la République En Marche, les uns et les autres nous faisant confiance pour porter et défendre localement les valeurs républicaines qui leur sont chères. C’est leur seule préoccupation, ils n’ont émis aucune exigence concernant la composition de l’équipe ou le contenu de son programme. Soyons clairs, la quasi-totalité des personnes qui composent la liste à ce jour n’appartiennent ni à une ni à l’autre de ces formations politiques et, si notre espace idéologique peut s’ouvrir à tous les citoyens, il ne s’ouvrira pas vers les partis de la droite à qui je fais confiance pour présenter leurs candidats et leur programme. C’est évidemment parfaitement légitime et cela permettra un débat dont j’espère qu’il sera limité aux projets et dont je suis persuadé qu’il conduira les Gourdonnais à un bon choix pour l’avenir de leur ville.

> M. : quels sont vos projets pour Gourdon ?

J.-L.C. : je ne vais pas vous faire une liste exhaustive, nous aurons l’occasion de parler au jour le jour, durant la campagne électorale, des sujets sur lesquels les Gourdonnais souhaiteront connaitre nos propositions. Je vous répondrai aujourd’hui sur 3 points qui font l’unanimité entre nous.

– Premièrement et c’est l’urgence absolue parce que les décisions en la matière ne produisent leurs effets que des années après : l’urbanisme et la démographie. Gourdon a perdu 700 habitants en 20 ans et cette décroissance démographique ne doit pas nous laisser les bras ballants. Il faut d’un côté convaincre nos collègues élus de la CCQB de mettre enfin en œuvre l’indispensable planification stratégique intercommunale qui nous permettra de réviser les documents d’urbanisme communaux où ils sont imparfaits et il nous faut, de l’autre côté, faire un état des lieux des 600 logements vacants que compte la commune. S’agissant de ces derniers, nul doute qu’une bonne partie d’entre eux situés dans les ruelles de la vieille ville est à la fois insalubre et délaissée par les propriétaires et qu’une opération de reconquête est à initier. Nul doute aussi qu’une autre partie est inhabitable parce que bordant l’insupportable autoroute urbaine constituée par l’avenue Cavaignac et l’avenue Gambetta qui voient défiler l’une comme l’autre plus de 10 000 véhicules par jour dont une grande partie de poids-lourds en transit. Ce n’est plus acceptable et je suis persuadé que les voix réunies de la population gourdonnaise et des élus convaincront le Conseil départemental de prendre en considération cette demande dont l’urgence est chaque jour plus évidente. Je suis convaincu, malgré les interminables mais nécessaires procédures administratives inhérentes à ce type de projet, que notre volonté sera suivie d’effet avant la fin du mandat et que le centre-ville de Gourdon retrouvera la quiétude à laquelle ses habitants ont droit.

– Deuxièmement, du point de vue du quotidien de la cité, je ne pense pas qu’on puisse gérer aujourd’hui une collectivité sans mettre en place un véritable outil de communication opérationnel, d’abord entre les habitants et la mairie, et entre les services ensuite. Ce sera l’objet de la création d’un Service Proximité à même de prendre en compte les demandes (autorisation d’occupation du domaine public, manifestations…) et de planifier le traitement des problèmes signalés par chacun (propreté, voirie, éclairage public, incivilités, etc…). Nous avons les effectifs et les compétences et, avec l’aide de logiciels existants parfaitement adaptés à ces tâches, c’est une cellule qui pourra et devra non seulement faciliter et améliorer le fonctionnement des services mais aussi rendre compte aux administrés du devenir de leur demande ou de leur signalement. D’autres collectivités qui ont développé cet outil avant nous en sont satisfaites, j’ai l’assurance d’un partenariat possible avec elles pour le mettre en place dans les meilleurs délais pour Gourdon et dans les meilleures conditions possibles pour nos agents. Nous le ferons. 

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– Troisièmement, Gourdon doit poursuivre ses efforts pour l’environnement, non seulement pour respecter les directives nationales et européennes mais aussi pour devenir un territoire exemplaire.  Pour mémoire, le mandat précédent avait été consacré au renouvellement et à la modernisation du réseau et des systèmes de traitement des eaux usées. Désormais, les équipements de collecte et de traitement, et par conséquent les rejets dans la nature, sont déclarés conformes à 100% par les organismes certificateurs.  Le mandat qui se termine a lui été consacré au traitement des fuites sur le réseau de distribution d’eau potable communal, lequel n’avait pas connu de travaux d’ampleur depuis plus de 30 ans malgré un rendement dont on ne peut pas cacher qu’il était depuis bien longtemps catastrophique puisqu’on achetait plus du double de l’eau qu’on distribuait ! Avec un investissement global de l’ordre d’un million d’euros en 2017 et 2018, la commune a ainsi économisé 230 000 m 3  d’eau potable en 2018, soit 630m3 par jour, volume qui équivaut journellement, pour que chacun puisse le visualiser, à celui du grand bassin de la piscine de Gourdon.  Malgré ce chiffre encourageant, nous n’avons fait qu’à peine la moitié d’un chemin dont l’autre moitié sera plus longue puisque concernant un linéaire plus important et des canalisations de plus faible section. Peu importe, il faudra évidemment poursuivre nos efforts pour parvenir à ne prélever au milieu naturel que l’eau qui nous est nécessaire. Le prochain budget prévoit d’ores et déjà un volet supplémentaire à ce plan de lutte contre les fuites. Par ailleurs, et même si nous ne sommes pas seuls dans la décision, je pense qu’il faut que nous marchions en tête d’un mouvement qui se fait jour et que les collectivités locales se doivent d’encourager en faisant preuve d’innovation et de volontarisme. Il s’agit de l’organisation de la collecte des équipements électroménagers et/ou électroniques inutilisés pour lesquels le SYDED du Lot alimente une filière de recyclage ou de retraitement depuis les dépôts qui sont faits par les particuliers dans les déchetteries. Il faut être réaliste, une partie des habitants de Gourdon (ou d’ailleurs) n’ont ni les moyens logistiques, ni la force physique pour amener eux-mêmes à la déchetterie ces appareils qui encombrent leurs vies et leurs habitations et il faut se rapprocher d’eux.  On sait aujourd’hui que ces objets peuvent soit être réparés, soit devenir en partie source de matière première, toutes choses qui sont préférables à l’exploitation du sous-sol de notre planète dans des conditions écologiques et sociales bien souvent contestables.  C’est un projet qu’il faut porter auprès du SYMICTOM Pays de Gourdon et à l’échelle des communautés de communes Cazals-Salviac,  Coeur de Causse et Quercy Bouriane. Evidemment que cela aura un coût mais, une fois passée la collecte du « stock » existant et étalé dans le temps afin de ne pas encombrer inutilement la filière, il sera sans commune mesure avec le coût de l’enlèvement des ordures ménagères s’il ne concerne que la part de population en difficulté.

Voilà. Je peux évoquer, en plus et brièvement, notre volonté de mettre en place, avec les acteurs privés du bâtiment, d’une filière d’isolation des nombreuses maisons « passoires thermiques » des années 60, la nécessité de développer, toujours avec le privé et notamment avec les particuliers et par le biais des plateformes communautaires, un hébergement de nuit plus conséquent pour les touristes, la nécessité d’une augmentation importante de nos capacités d’accueil des camping-caristes dont l’impact économique est unanimement plébiscité par les commerçants, la volonté de recenser, avec l’accord des propriétaires et l’aide des agences immobilières, les bâtiments professionnels vacants, de faire un état des lieux et de les mettre en avant sur un site de la Communauté de communes dédié aux entreprises, la volonté de privilégier, en concertation avec les producteurs locaux, des circuits courts d’agriculture raisonnée ou biologique pour l’approvisionnement des cantines scolaires, etc… etc… La liste des possibles n’est pas close, je suis persuadé qu’elle s’étoffera au fur et à mesure des rencontres que nous ferons dans les mois à venir et au fur et à mesure que toutes les bonnes volontés qui veulent voir grandir Gourdon viendront enrichir le projet. C’est en tous cas notre ambition.

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