Gindou : Soirée cinéma « La Vraie famille » de Fabien Gorgeart ce vendredi à L’Arsénic
Séance à 21 h, le 10 juin.
Dans le cadre de leur programmation mensuelle, Gindou Cinéma et CinéLot proposent le vendredi 10 juin, à 21 h, le dernier film de Fabien Gorgeart, « La Vraie famille », qui est sorti en salle le 16 février (1h42) avec Mélanie Thierry, Lyes Salem, Félix Moati.
Ce film évoque avec subtilité les tourments que suscite le retour d’un père dans la famille d’accueil de son enfant : Anna, 34 ans, vit avec son mari, ses deux petits garçons et Simon, un enfant placé chez eux par l’Assistance Sociale depuis l’âge de 18 mois, qui a désormais 6 ans. Un jour, le père biologique de Simon exprime le désir de récupérer la garde de son fils. C’est un déchirement pour Anna, qui ne peut se résoudre à laisser partir celui qui l’a toujours appelée « Maman ». Fabien Gorgeart est venu à Gindou en 2017 présenter son premier long métrage Diane a les épaules qui raconte l’histoire de Diane qui a accepté de porter un enfant pour ses 2 meilleurs amis. Deux de ses courts métrages ont également été présentés à Gindou : Comme un chien dans une église en 2007, L’Espace d’un cri en 2008.
L’histoire de La Vraie famille prend sa source dans l’enfance du réalisateur. Lorsqu’il était petit, sa famille a accueilli un enfant qui est resté chez eux de dix-huit mois à six ans, comme dans le film. Il explique : « Dans mes courts-métrages, j’explorais la question du lien. Puis, quand je me suis attelé à mon premier long, Diane a les épaules, il m’est apparu que je pouvais faire un pas de côté : j’y racontais l’histoire d’une femme qui porte un enfant pour d’autres et qui va devoir s’en séparer. »
Pour Diane, le contrat est tacite : porter cet enfant est une mission ; elle décide qu’il ne sera pas le sien. Dans La Vraie famille, accueillir et élever ce petit garçon est un travail, mais Anna le considère comme son fils. Ces deux films fonctionnent donc en miroir, tels deux doubles inversés.
Ma mère, elle, n’avait peut-être pas mesuré l’implication émotionnelle de cette fonction particulière. Le seul conseil qu’elle a reçu des assistantes familiales était : « Aimez cet enfant, mais ne l’aimez pas trop ». Le fait est que cette expérience nous a tous beaucoup marqués dans la famille. »
> Le tarif de la séance est de 6 euros (4 euros pour les adhérents de CinéLot et 3 euros pour les moins de 18 ans)
> Renseignements : 05 65 22 89 99 – www.gindoucinema.org