Gindou : « La Fracture » à l’affiche à l’Arsénic

La projection est programmée le 14 janvier, à 21 h. 

La Fracture de Catherine Corsini (France. 2021. 1h38), en sélection officielle au festival de Cannes 2021, est le prochain film choisi et programmé par Gindou Cinéma, en collaboration avec CinéLot, le vendredi 14 janvier à 21h à l’Arsénic de Gindou.

Après deux films d’époque, « La Belle saison » et « Un amour impossible », la réalisatrice Catherine Corsini nous offre un film résolument contemporain au plus près des fractures sociales qui traversent notre société. C’est en se retrouvant aux urgences de l’hôpital Lariboisière en décembre 2018 qu’elle s’est dit que cette arène des Urgences était le lieu idéal pour raconter ce qui la préoccupait. Plonger un couple de femmes d’un milieu social aisé dans cet endroit pouvait donner lieu à des échanges, des confrontations, et rendre compte des contrastes et des fractures de la société. « Toute la nuit, j’ai observé le ballet de l’organisation hospitalière, la tension des soignants débordés souvent attentifs mais n’ayant pas toujours le temps d’être aimables, les patients réunis dans la salle d’attente, avec des chocs physiques plus ou moins importants, des angoisses et le besoin de se confier à quelqu’un. »  La Fracture – d’une énergie incroyable ! – nous parle de Raf et Julie, un couple au bord de la rupture, qui se retrouvent dans un service d’Urgences proche de l’asphyxie le soir d’une manifestation parisienne des Gilets jaunes. Leur rencontre avec Yann, un manifestant blessé et en colère, va faire voler en éclats les certitudes et les préjugés de chacun. À l’extérieur, la tension monte. L’hôpital, sous pression, doit fermer ses portes. Le personnel est débordé. La nuit va être longue… 

« Les circonstances du tournage pendant la crise sanitaire et le deuxième confinement, souligne Catherine Corsini, ont donné une énergie particulière. On avait tous peur que le tournage soit interrompu à cause du Covid ou de nouvelles consignes gouvernementales, donc chaque journée était comme arrachée. Et puis, c’est la première fois que je tournais dans un décor unique. Un vrai défi pour moi qui fais plutôt des films qui courent de décor en décor ! Ce lieu clos des Urgences est un micro-monde où rien ne s’arrête jamais. Il faut soigner et dans le même temps, on attend. » 

Ce film, avec Valeria Bruni Tedeschi, Marina Foïs, Pio Marmaï, Aissatou Diallo Sagna, sorti en salle le 23 octobre, est éligible dans toutes les catégories aux César 2022.

> Le tarif de la séance est de 6 euros (4 euros pour les adhérents de CinéLot et 3 euros pour les moins de 18 ans)

> Les projections mensuelles suivantes seront « Albatros » de Xavier Beauvois le vendredi 11 février, à 21 h, puis en mars, ce sera exceptionnellement le premier vendredi du mois ! donc le 4 mars où la réalisatrice Claire Simon, bien connue du public de Gindou Cinéma, viendra présenter son film « Le Fils de l’épicière, le maire, le village et le monde », en compagnie de Jean-Marie Barbe, protagoniste du film, créateur de la plateforme numérique Tënk et directeur du festival de cinéma de Lussas.

> Renseignements : 05 65 22 89 99 – www.gindoucinema.org