Sébastien Mur, responsable du service accueil de l’office de tourisme Vallée de la Dordogne, dresse un premier bilan de la fréquentation touristique. Entretien.
Medialot : Quelles sont les premières tendances de la saison ?
Sébastien Mur : L’année 2015 ne sera vraisemblablement pas une grande cuvée. L’avant-saison s’est révélée correcte notamment avec le mois de mai grâce à une météo très favorable et la totalité des ponts. Mais juin, comme à son habitude, se révèle être le mois le plus « calme » de la saison. Quant à juillet, nous avons assisté à une arrivée très tardive des touristes ; aux alentours du 20 juillet. Comme à son habitude, la première quinzaine d’août est plébiscitée ; la 2ème quinzaine semble être correcte avec un déclin sur la dernière semaine ; préparation de rentrée des classes oblige.
M. : Quels types de clientèle fréquentent la Vallée de la Dordogne ?
S.M. : La clientèle française est au rendez-vous avec près de 78%. Si les Britanniques et les Belges restent les principales clientèles, cette année la clientèle étrangère se fait plus discrète et nous permet de constater un net recul ; à noter par contre une présence beaucoup plus constante des Espagnols même en juillet.
M. : En termes de présence dans les infrastructures touristiques, qu’en est-il ?
S.M. : Avec l’excellente météo depuis plusieurs semaines, les activités de loisirs et notamment le canoë ont été plébiscitées. Les sites de visite « au frais » ont également tiré leurs épingles du jeu : grottes, gouffres, châteaux… Les demandes de baignade ont explosé avec comme particularité cette année un ciblage sur les lieux gratuits comme les plages, lacs… Les bords de Dordogne ont été pris d’assaut ! De plus, bon nombre de clients profite plus de leurs hébergements notamment ceux avec piscine pour « éviter » la canicule. Les randos pédestres et cyclos sont toujours aussi demandées surtout cette saison pour des circuits plus courts et famille. Quant aux visites guidées, une fréquentation à la baisse s’est fait ressentir, hormis celles en nocturne ; l’effet canicule très vraisemblablement.
M. : La programmation culturelle vous semble-t-elle booster la saison ?
S.M. : L’été reste une saison festive et les animations sont une des demandes les plus importantes à l’accueil ou sur le site vallee-dordogne.com. Les principales tendances : animations gratuites, marchés de producteurs, brocantes et vide-greniers… mais la qualité de nos festivals témoignent aussi d’une présence accrue de touristes sur les lieux de concerts. Le jazz à Souillac, le festival de Saint-Céré, Ecaussysteme et dernièrement le festival de musique sacrée de Rocamadour nous montrent l’impact de telles programmations.
M. : Il semblerait que la fréquentation des hébergements soit disparate ? Pourquoi ?
S.M. : Les hébergements vivent une saison difficile et contrastée. Les hébergements à la nuitée ont vu une arrivée tardive de leur clientèle. L’activité des villages de vacances paraît être satisfaisante alors que l’hôtellerie de plein air reste tributaire des activités et animations proposées ; ceci semble plus que jamais un facteur important dans le choix du client. Quant aux locations de vacances, il s’agit de l’activité la plus inégale ; la multiplicité des canaux de distribution, l’explosion de l’offre locative, l’apparition de nouveaux modes de consommation et le (grand) écart de qualité de prestation en sont les principaux facteurs.
M. : Comment pressentez-vous l’arrière saison ?
S.M. : Pour l’automne, la météo semble encore être l’élément central en mesure d’assurer une bonne fréquentation ; quelques évènements pourront également compléter cette arrière-saison notamment le 30ème anniversaire des Mongolfiades qui nous réserve de belles surprises avec la présence de la patrouille de France.







