Fractionnement des salaires : Le monde économique lotois dit non
Communiqué de la CPME 46, du Medef 46 et de l’UEL.
La CPME 46, le Medef 46 et l’UEL prennent position contre la proposition de loi visant à fractionner les salaires. Et de communiquer : Derrière un vernis de modernité, c’est un dispositif coûteux, inutile et contre-productif qui se profile.
« Encore une fois, on surcharge les entreprises au lieu de les écouter », dénonce Christophe Sellen, président de l’Union des Entreprises du Lot.
Aujourd’hui, l’article L3242-1 du Code du travail permet à tout salarié de demander un acompte à la quinzaine. Rien n’empêche donc une flexibilité — sans modifier la loi.
Mais avec ce texte, il s’agirait d’imposer des versements multiples, ce qui signifie :
– des bulletins de paie à recalculer,
– des risques accrus d’erreurs,
– et une pression supplémentaire sur les services RH et financiers.
« Ce n’est pas de l’innovation, c’est de la désorganisation administrative », tacle Emmanuel Lelièvre, président du Medef 46.
Dans un contexte économique incertain, toucher à la régularité des flux financiers revient à fragiliser encore un peu plus les trésoreries. Les petites entreprises, qui dépendent d’encaissements mensuels, n’ont pas la marge pour avancer des paiements plus fréquents.
« Cette mesure est inapplicable localement, sauf à sacrifier les plus petites structures », avertit Sabine Baldès, présidente de la CPME 46.
Enfin, cette proposition ne répond à aucune demande généralisée. Elle pourrait au contraire nuire à l’équilibre des ménages, avec des dépenses mensuelles mal couvertes et un risque de dépenses impulsives.
Les entrepreneurs lotois appellent à faire preuve de responsabilité : laissons les entreprises décider avec leurs salariés, au lieu d’imposer des règles qui viennent d’en haut.