Figeac : un récidiviste de 25 ans condamné à de la prison ferme pour avoir sorti un fusil dans un bar
Mardi 23 janvier 2024, l’homme était jugé en comparution immédiate pour violences avec menaces d’une arme, vol de voiture et trafic de stupéfiants. Finalement relaxé pour les deux derniers faits, le récidiviste de 25 ans a tout de même été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis probatoire.
Il est minuit passé ce 28 octobre quand une patrouille de la gendarmerie est appelée dans un bar à Figeac. Armé d’un fusil à canon scié, un individu y a menacé des personnes avant de repartir. Plusieurs pistes mènent alors les enquêteurs sur les traces d’un homme de 25 ans. Les caméras de vidéosurveillance ont en effet filmé un homme avec sa corpulence. De plus, un témoin pense le reconnaître sur des planches photographiques. Enfin, un autre témoin a filmé la voiture de l’homme alors qu’il partait du bar.
Il s’avère que quelques jours plus tard, le même homme est accusé du vol d’une voiture sous la menace d’un couteau. L’homme qui dépose plainte explique qu’il avait acquis des stupéfiants auprès du prévenu sans pouvoir les payer. Endetté, il aurait alors été contraint par l’homme à lui donner sa BMW. Interpellé à Cajarc, l’homme de 25 ans, père de famille, est immédiatement placé en garde à vue. Sorti de prison en mars 2023, il a 16 mentions à son casier, dont des condamnations pour des faits similaires.
Jugé en comparution immédiate ce mardi 23 janvier, le prévenu livre une autre version des faits : « Je n’ai jamais menacé personne avec une arme. Ça m’est déjà arrivé d’aller boire un verre dans ce bar mais je ne sais plus quel jour. Je n’ai jamais volé de voiture non plus. Cet homme devait de l’argent à un ami, j’en ai discuté avec lui. Il m’a dit qu’il pouvait échanger une voiture, j’ai pris la voiture et je l’ai ramenée à mon ami. Une voiture pourrie en plus, de 300 000 km. Si c’est comme ça, je ne rendrai plus service à personne ! ».
Pour le procureur, le doute n’est pas permis : l’homme serait bien impliqué dans un trafic de stupéfiants. « Il a fait deux voyages au Maroc et en Espagne en quelques mois, sans travail, sans rentrée d’argent, alors qu’il venait de sortir de détention ». Le parquet maintient aussi ses accusations concernant les autres faits et requiert 3 ans d’emprisonnement dont un an assorti d’un sursis probatoire.
L’avocat de la défense n’attend pas sa plaidoirie pour attaquer. Dès le début de l’audience Me Victor Casellas tente de faire annuler l’audience, avançant tour à tour un défaut de procédure lors de la garde à vue, une déloyauté de certaines preuves et des atteintes aux droits de la défense. Le ton monte entre l’avocat et le parquet, mais le tribunal rejette les demandes du premier. « Même le témoin ne reconnaît pas à 100% mon client », s’insurge ensuite l’avocat.
Finalement, le tribunal relaxe l’homme pour le vol de la voiture avec violences et le trafic de stupéfiants – requalifié en simple infraction d’usage – mais le condamne à deux ans de prison dont un an de sursis probatoire pour les menaces avec usage d’une arme dans le bar le soir du 28 octobre. Il est également soumis à une obligation de soins et de travail et a interdiction de détenir une arme pendant 5 ans.
