Figeac : La CGT Figeac Aéro dénonce l’accord de Plan de Sauvegarde de l’Emploi
Le syndicat est vent debout contre le PSE.
La CGT refuse l’accord de PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) proposé par la direction de Figeac Aéro. Malgré 220 emplois supprimés au lieu des 320 initialement prévus, le syndicat ne signera pas ce PSE revu. La CGT reste en effet persuadée que toutes les pistes n’ont pas été exploitées (solutions d’accompagnement de départs volontaires et de mesures liées à l’âge, réductions du temps de travail…) et que ce nombre pourrait être ramené à 142.
« La logique financière l’emporte sur la nécessité industrielle », selon les représentants du syndicat : « Les avions volent certes moins mais les carnets de commandes sont pleins. En outre, pourquoi le plan de relance présenté par le gouvernement n’est-il pas suffisant ? » La crise actuelle ne serait donc qu’un prétexte pour engager une restructuration en profondeur de l’entreprise ainsi qu’une accélération des délocalisations.
La CGT regrette la non prise en compte par la Direction d’un certain nombre de propositions faites depuis le mois de juillet et notamment la mise en place d’un pôle de recherche et développement. Le 7 janvier 2021, le PSE sera soumis à la consultation du Comité social économique. C’est à ce moment-là que la procédure juridique prendra fin. L’accord sera ensuite envoyé à la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) pour homologation. L’organisme aura alors 15 jours pour se prononcer.
Une fois validé, les licenciements seront prononcés en mai et effectifs 8 mois plus tard. La CGT espère que les autres organisations syndicales de Figeac Aéro dénonceront également l’accord car « en le signant cela limiterait par la suite les possibilités de recours que ce soit par les syndicats ou les salariés eux-mêmes ».
D’ici là, la Direccte va être saisie par la CGT qui souhaite mettre en avant « le caractère déloyal des négociations, les insuffisances des mesures d’accompagnement et de préservation de l’emploi du PSE, le manque de recours à l’activité partielle de longue durée ».
Photo @DR