Figeac : Elus, Etat et partenaires mobilisés pour la sécurité et la prévention de la délinquance
Le CLSPD s’est réuni le 17 septembre 2024.
Mardi 17 septembre, la Ville de Figeac a tenu son Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Créée en 2002 par délibération du Conseil municipal, cette instance rassemble tous les acteurs ayant un rôle à jouer dans la prévention de la délinquance pour réfléchir et agir collectivement sur les enjeux de la sécurité au sein de la commune.
Ce Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance a réuni une nouvelle fois un large éventail d’acteurs autour du maire, de la préfète du département et de l’autorité judiciaire : établissements scolaires, bailleurs sociaux, Centre communal et intercommunal d’action sociale (CCAS-CIAS), centre social et de prévention Nicole Paulo, Espaces jeunes du Grand-Figeac, associations locales, représentants des collectivités locales…
« Figeac a la réputation d’être une ville tranquille et agréable mais, comme partout, les temps changent et les incivilités – agressions verbales et physiques, dégradations de biens publics, stationnement gênant, déjections canines, déchets sauvages et bien d’autres encore – sont désormais monnaie courante. Pour qu’elle le reste, il est impératif que nous poursuivions nos actions en direction de la prévention de la délinquance. Il nous faut continuer à améliorer la sécurité de la commune au quotidien, prévenir les violences, accompagner les jeunes en difficulté et protéger les plus vulnérables. Pour cela, nous avons besoin des services de gendarmerie et de vous tous ; c’est pourquoi j’ai souhaité vous réunir aujourd’hui » a rappelé en introduction le maire de Figeac, André Mellinger. A ses côtés, la préfète du Lot, Claire Raulin, a souligné l’engagement plein et entier des services de l’État autour de ces questions en rappelant que la priorité de l’État est la lutte contre la consommation et le trafic des stupéfiants, véritable fléau qui est à la source de nombreux faits de délinquance. Elle a insisté sur l’importance du continuum de l’action de sécurité et de prévention entre tous les acteurs présents.
Afin d’illustrer ces propos, la préfecture est revenue sur les récentes actions soutenues par le Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) et les crédits de la MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) réalisées par les bailleurs sociaux, le Centre social et de prévention Nicole Paulo de la Ville et l’Espace jeunes pour sensibiliser les jeunes au cyber harcèlement, aux addictions (stupéfiants, alcool, écran…) et promouvoir le vivre-ensemble. A été citée en exemple, l’action des associations qui se portent volontaires pour sensibiliser sur les conséquences des addictions, et notamment du GSF, le club de rugby figeacois, à l’initiative de la mise en scène d’un accident au stade du Calvaire, en mars dernier.
Ce CLSPD a été aussi l’occasion pour le commandant Julien Cubel, commandant la brigade territoriale autonome (BTA) de Figeac, et le colonel Bertrand Loddé, commandant le groupement de gendarmerie du Lot, de présenter l’activité, en hausse, de la BTA qui a réalisé plus d’un millier d’interventions depuis le début de l’année 2024 dans les domaines de la lutte et prévention contre la consommation de stupéfiants, les violences intrafamiliales, la sécurité routière et sur voie publique. Dans un contexte de stabilité de la délinquance sur la commune, la gendarmerie affiche un taux d’élucidation de 82% sur les faits d’atteinte aux personnes. La BTA continuera sa forte présence sur la voie publique et les contacts réguliers avec les élus locaux, en mobilisant notamment le vivier des réservistes de la gendarmerie nationale.
Des propos complétés par la vice-procureur, Morgane Raffy, qui a confirmé la mobilisation du Parquet dans la lutte contre toutes les formes de délinquance (stupéfiants, violences intrafamiliales, sécurité routière…).
Pour tous, l’accompagnement des personnes susceptibles de commettre des actes de délinquance ou de tomber dans la délinquance est nécessaire et primordial.
La nouvelle directrice académique des services de l’éducation nationale (DASEN), Sophie Sarraute, a pointé les défis auxquels les établissements scolaires font face au quotidien. Entre violence et addiction, les conséquences peuvent parfois être dramatiques pour certains jeunes (santé mentale fragilisée, déscolarisation et autres comportements déviants). « Nous avons besoin de vous pour soigner non pas les causes mais les symptômes de la délinquance » a-t-elle ajouté.
Le format participatif de ce CLSPD a permis à tous les acteurs de partager leurs préoccupations. Comme l’évoquait Christiane Sercomanens, adjointe au maire en charge des solidarités, du CCAS et du CIAS, il est important de rappeler que toute personne en proie à la délinquance est avant tout une personne que l’on doit accompagner. Cela passe par la prévention et l’ensemble des dispositifs d’aide dont un très large panel a pu être mis en lumière par les participants de ce CLSPD.
Des échanges qui seront reconduits par petits groupes de travail et en formation plénière afin d’élaborer des réponses adaptées aux problématiques identifiées et d’assurer un environnement serein et sécurisé, propice au vivre ensemble.
La prochaine échéance pour la commune est sans aucun doute la signature, d’ici la fin de l’année, de la nouvelle convention communale de coordination de l’action de la police municipale avec les forces de sécurité de l’État, sur laquelle travaille actuellement Pascal Bru, l’adjoint au maire en charge de la sécurité.
> Quelques exemples d’actions émanant du CLSPD depuis sa création en 2002 :
– Création du point justice afin d’améliorer la prise en charge des victimes
– Intervention d’un collectif de maraudeurs lors des veilles de petites vacances scolaires afin de prévenir les conduites à risques
– Concertations avec les commerçants
– Création d’un local préados
– Création d’un accueil de jour pour les publics en situation de grande précarité
– Actions de sécurité routière
– Actions éducatives auprès des plus jeunes avec l’éducateur spécialisé
– Projections de film en plein air ou fêtes de quartier, ouvertes à tous