Entre Cahors et Arcambal, la Voie Verte trouve déjà son rythme !
Depuis le printemps, un nouveau tronçon de la Voie Verte relie Cahors à Arcambal. Un aménagement qui, s’il n’est pas encore officiellement inauguré (ce sera fait ce 14 juin 2025), a déjà conquis ses premiers usagers.
Pas encore inaugurée, déjà adoptée. Depuis le printemps, le nouveau tronçon de la Voie Verte reliant Cahors à Arcambal attire ses premiers fidèles : cyclistes du quotidien, joggeurs du matin, familles du dimanche. Un itinéraire qui change les habitudes, en douceur.
Guillaume Maruéjouls, professeur de physique, pédale depuis le 18 avril. Tous les jours où il travaille, il enfourche son vélo électrique pour relier Cahors à Arcambal. « C’est devenu mon mode de transport principal, sauf quand je dois récupérer mon fils. » Il évoque un trajet agréable, plus apaisé : pas de klaxon, pas d’embouteillage, pas de pots d’échappement. « Je me sens mieux dans ma journée. Cela ne me rajoute que quinze minutes en plus de trajet. Et j’ai divisé ma consommation d’essence par trois ou quatre. » Même les jours de pluie, Guillaume reste fidèle à la Voie Verte. Il se change en arrivant au travail. « J’ai anticipé en achetant le vélo en février. Et je ne regrette pas. »
Parfois sur le chemin, il croise Fabrice Fichet. Ce technicien supérieur habite à Bégoux et travaille à la communauté d’agglomération. Depuis que la voie est praticable, il l’emprunte pour ses trajets domicile-travail. Cinq kilomètres, quinze minutes. « Avant, ce chemin était à l’abandon, recouvert de ronces. Aujourd’hui, c’est confortable et vivant. »
À l’autre bout du spectre, Anne Cassagne ne pédale pas. Elle court. Tous les mardis, elle part de Terre Rouge pour sa séance hebdomadaire, sur la Voie Verte. Et parfois le week-end, elle y revient avec ses enfants pour une balade à vélo. « C’est un vrai plaisir, bien ombragé, agréable », affirme l’éducatrice spécialisée. Elle note aussi une fréquentation très variée. « Je pensais qu’on y croiserait surtout des sportifs. En fait, il y a des familles, des personnes âgées, des clubs, des gens qui apprennent à faire du vélo », raconte-t-elle. Pour la quadragénaire, c’est aussi un espace rassurant : « Quand je cours seule, je suis plus tranquille ici qu’en bord de route. »
Bancs, tables de pique-nique, barrières aux croisements : les premiers aménagements sont en place. Reste à améliorer la signalétique, l’orientation, les équipements de base. Anne Cassagne aime ce ruban de nature qui traverse la ville sans la froisser, mais pointe quelques manques : « Pas de repères kilométriques, pas de point d’eau, ni de quoi attacher son vélo. » Anne ne se plaint pas, elle s’interroge. Sur la lisibilité de l’itinéraire, sur son usage la nuit, sur l’absence de signalétique claire. « J’aimerais voir des plans d’ensemble, savoir où je suis. Aujourd’hui, c’est vraiment à destination des locaux. »
Fabrice Fichet quant à lui souligne un risque de conflit d’usage. Car une partie du chemin est goudronnée, l’autre en castine. Les piétons se concentrent sur l’asphalte, les VTT vont sur la castine. « Pour l’instant ça fonctionne, mais à long terme, à voir », se méfie-t-il. Autre interrogation : le choix du goudron, « à l’heure où l’on cherche à réduire les surfaces imperméables ».
Pour Guillaume Maruéjouls, cette première étape donne envie d’aller plus loin : « Je pense à partir en rando à vélo. » Anne imagine la renaissance de la gare de Cabessut, en café associatif ou en lieu de vie. Fabrice y voit un vrai tournant local : « On en parlait depuis des années. Là, au moins, quelque chose a été fait. Et plutôt bien. »
> Pour l’inauguration ce 14 juin 2025, une journée de fête est au programme. Notre article sur le programme à retrouver ici