Emmanuel Crenne et Carole Delga à « micro tiré »
Polémique au Conseil régional.
Vendredi 3 février, l’assemblée plénière du Conseil régional d’Occitanie a dégénéré. Sortie de la salle pour des raisons personnelles (la séance était alors présidée par Sylvia Pinel, première vice-présidente), la présidente de la Région, Carole Delga, lors de son retour, a retiré le micro à Emmanuel Crenne, conseiller régional FN, lors de son intervention où il « avançait que son grand-père italien avait fui le fascisme », avant de s’en prendre aux socialistes qui avaient « voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940 ». Dans un climat très tendu, Carole Delga a ensuite suspendu la séance. Celle-ci a repris après trois quart d’heure d’interruption, mais sans les élus FN. La présidente de la région a alors dénoncé « une stratégie » du FN « pour faire le buzz » .
Le leader du Front National 46, Emmanuel Crenne, n’a pas manqué de réagir : « Je suis extrêmement surpris de voir un président de région qui prétend agir conformément aux valeurs de la République se permettre d’agresser physiquement un élu pendant son temps de parole en venant lui arracher son micro pour lui empêcher de dire la vérité et répondre à de lamentables discours de la majorité socialiste. Je considère qu’elle a violé les règles fondamentales de la démocratie et j’envisage tous les recours juridiques possibles de manière à ce que l’expression du peuple qui nous a élus puisse se manifester. »
Présent lors de la séance, Vincent Labarthe, vice-président de la région, a tenu « à remettre les choses dans leur contexte » : Carole Delga a dû sortir pour apporter son soutien à une collègue qui venait d’apprendre le décès de sa soeur. Quand elle est revenue, Emmanuel Crenne est parti dans une intervention folle avec des provocations inacceptables alors que l’on parlait des conditions d’attribution des marchés. Sous le coup de l’émotion, Carole Delga lui a coupé le micro. Il y avait un contexte nauséabond entretenu par le FN depuis un jour et demi… J’aimerais que tous les Lotois se rendent compte de l’intérêt qu’Emmanuel Crenne a pour notre département qui est équivalent à 0. Il n’a qu’une seule envie c’est d’en découdre. Cela n’apporte rien au débat, ni au Lot. »