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Du timbre hommage au mime Marceau à la révolution du cellophane pour emballer les fraises d’ici 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– On apprend grâce au compte officiel ToutSurLeTimbre que le 20 mars prochain, « La Poste va émettre un timbre à l’effigie de Marcel Marceau, dit le mime Marceau, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Il deviendra au fil des années l’un des artistes les plus connus dans le monde ». Natif de Strasbourg, Marcel Marceau qui fut engagé dans la résistance et participa notamment au sauvetage de dizaines d’enfants juifs décéda à Cahors où il avait des attaches en septembre 2007. Pour cette raison, la capitale du Lot fait partie des quelques villes où le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 17 et samedi 18 mars.

– La députée Huguette Tiegna a cosigné avec 40 de ses collègues de la majorité une tribune dans le Journal du Dimanche suite au décès le 7 janvier du jeune Lucas, 13 ans, dans les Vosges. « Il avait subi un harcèlement scolaire à caractère homophobe. Un tel drame en 2023 traduit un terrible échec collectif, une injustice inacceptable » notent les parlementaires. Qui indiquent notamment : « Nous devons aller plus loin dans la prévention et la formation auprès des acteurs de l’Éducation nationale et des familles. Il faut absolument s’assurer que les établissements scolaires se donnent les moyens de prévenir et de traiter les cas de harcèlement, conformément à leurs obligations. »

– Très actif sur les réseaux, le compte Le Cartographe publie une carte de France mettant en évidence (selon des nuances de vert ou de rouge) « la fréquence de traitement phytosanitaire des surfaces agricoles » (en l’espèce, des pesticides). Le Lot, en l’occurrence les zones spécialement dédiées aux vignes de l’AOC Cahors, apparaît en rouge. Ce qui demanderait certes des nuances, mais le fait est là. Une info à rapprocher de celle livrée cette semaine par Le Journal Toulousain : « Les agriculteurs de la Confédération paysanne du Lot, aux côtés de ceux de l’Aveyron et de l’Ariège, vont déposer un recours devant le Conseil d’État pour obliger le gouvernement à s’assurer que les pesticides commercialisés en France ne sont pas toxiques ni pour l’Homme ni pour l’environnement. » 

– Une autre carte de France, diffusée par Jules Gandin et publiée par Les Echos : celle des « bassins de consommation », ou plus exactement des « régions de France métropolitaine qui consomment les mêmes produits locaux » (selon une étude de la Fondation Jaurès et de l’IRI, un des leaders mondiaux des études de marchés). Où l’on constate que le Lot est coupé en deux selon une ligne verticale avec à l’ouest les Lotois appartenant à la Gascogne et à l’est (sur un territoire certes plus réduit) ceux qui relèvent du Midi Toulousain.

– On enchaîne avec quelques photos d’un célèbre village de chez nous signées Fran6. Avec cette légende : « Aujourd’hui, je suis à Cajarc ; joli petit village du Lot (et pas de l’Aveyron comme le disait le regretté Coluche). » En raison de la météo de ces dix derniers jours, signalons également de beaux clichés du Lot sous la neige publiés par Onelove (avec cette citation au passage : « On ne peut admirer en même temps la lune, la neige et les fleurs. ») et Luuk.

– Puisqu’on évoque la météo et ses conséquences sur les températures, à signaler le long et passionnant thread publié par l’historien Renan Viguié. Il est consacré à « l’histoire des températures intérieures au XXe siècle, alors que les appareils modernes de chauffage (radiateur, chauffage central) se diffusent peu à peu dans les logements ». On y relève ainsi, entre autres, qu’en 1970, seul un quart des logements lotois possédaient le chauffage central (source Insee). Et ce n’est pas qu’une question de géographie ou d’hivers supposés plus doux : la proportion était alors bien supérieure dans les départements bordant la Méditerranée…

– On se lèche les babines, enfin, en consultant sur l’excellent compte Menustory ce menu du dîner offert le 26 janvier 1925 au sénateur lotois Anatole de Monzie par la Société de Géographie de Saint-Etienne :
« Potage Velouté, Poule au Pot du Quercy, Suprême de Laitues Petits Pois, Tendron à la Forézienne, Glace Pôle Sud. Vins : Beaujolais Blanc et Rouge, champagne Pommery 1912. » On savait vivre, en ce temp-là…

– Notre plongée dans les archives nous ramène ce dimanche au 23 janvier 1935. Dans le Journal du Lot, est publié le compte rendu de l’Assemblée générale de la Fédération des Fraisiculteurs du Lot. Le petit fruit rouge représentait alors l’un des pans majeurs de la production agricole du département. Un secteur qui, on le constate, était avide de se moderniser, en tout cas pour ce qui est du transport des fraises appelées à être vendues à Paris… « Tous les Syndicats fédérés de la Vallée du Lot y étaient représentés par plus de 150 délégués. Assistaient à la réunion MM. Gay, Directeur des Services Agricoles du Lot, Rebonis, Inspecteur des Services Centraux de la Compagnie d’Orléans. » 

– « Transport de la fraise. – M. Rebonis, délégué spécial de la Cie d’Orléans nous signale que des transports de fraise en wagons glacés ont lieu entre Saumur et Paris et donnent satisfaction, surtout en période de maturité. Il est décidé qu’au cours de la campagne 1935 un essai de ce genre sera réalisé dans le Lot. Chaque wagon sera accompagné d’un délégué des fraisiculteurs qui fera toutes enquêtes utiles à cet effet depuis le chargement de la fraise jusqu’à son arrivée au consommateur. Pour réaliser l’essai ci-dessus les Présidents des Syndicats fédérés seront prévenus en temps utile du jour de passage à leur gare du wagon glacé et de la quantité de fraise que chacun aura à fournir. »

– « Contrôle de la vente sur le marché de Paris.- En ce qui concerne la vente, des améliorations sensibles sont à rechercher sur bien des points. Pour cela un délégué des producteurs devrait être sur place pour surveiller et réprimer tous les abus. L’Assemblée ayant adopté ce principe, décide d’organiser effectivement pour la campagne 1935 le contrôle du transport et de la vente sur le marché de Paris. A cet effet, trois délégués désignés par les Syndicats de Tour-de-Faure, Bouziès et Douelle se rendront à tour de rôle à Paris. Ils devront faire connaître à la Fédération, dès leur retour, leurs observations. »

– « Achat en commun d’emballage perdu et de papier.- M. Gay, Directeur des Services agricoles retrace rapidement le chemin parcouru par la Fédération de Fraisiculteurs. Il souligne les réalisations déjà obtenues par l’union des producteurs et il fait ressortir notamment que ce n’est que par une action commune qu’ils arriveront à organiser la vente de la fraise du Lot, déjà très réputée, sur les marchés de Paris. Mais cette action concertée nécessite plus que jamais, de la part des fraisiculteurs, une certaine discipline qu’il est indispensable d’obtenir. Le producteur, dans les conditions actuelles du marché de la fraise, a intérêt à ne mettre à la vente que des produits de qualité bien triés, sains et bien présentés. La cohésion de ses groupements professionnels est la condition de sa force morale. Un accord parfait trouvera toujours un écho auprès des Pouvoirs Publics. Après examen des divers emballages perdus présentés, il est adopté pour 1935 un type d’emballage « Standard » : à 4 paniers ovales, de 3 kilos, à cadre renforcé, au prix de 5 francs. » 

– « Papier. – En 1931, la commission spéciale a réussi à standardiser et à créer une marque pour le papier sulfurisé. Les mêmes directives seront retenues pour 1935. Néanmoins et pour tenir compte des progrès, MM. Fraysse, Président du Syndicat de Prayssac et Bosc du Syndicat de Caillac, ont présenté un vœu demandant que soit fait en 1935 un essai de papier « Cellophane » : ce papier semble-t-il présente de nombreux avantages au point de vue présentation. L’Assemblée adopte ce vœu. Il est à noter que les prix du « Sulfurisé » ou du « Cellophane » sont sensiblement les mêmes : 12 fr. le kilo ou 100 feuilles environ suivant qualité. »

– « Recrutement des ramasseuses de fraise. — Pour le recrutement du personnel, tenant compte des conditions économiques actuelles, il est adopté un prix de base de 8 francs par jour, des affiches spéciales comprenant la liste des Syndicats fédérés seront envoyées dans les principaux centres ouvriers populeux. Vœux. – L’Assemblée émet des vœux qui seront adressés par le Bureau aux organismes compétents : 1° Aux pouvoirs publics, en vue d’obtenir une protection efficace de la production française. 2° A la Compagnie d’Orléans : a) en vue de ramener les prix du transport en harmonie avec les prix actuels de la fraise, b) en vue de ramener de 5 à 3 le minimum d’ouvriers ou ouvrières nécessaires pour former un groupe ayant droit à la réduction de transport de 50 %. 3° Aux Sociétés de groupages, en vue de ramener les frais de transport en harmonie avec les cours actuels de la fraise. Le Secrétaire : M. Brunet. Le Président : D. Vernet. » 

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