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Du marché de Cahors qu’aime tant sa Majesté à l’histoire romancée du château de Lantis


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– On peut être un intellectuel pour le moins controversé (classé à la droite de l’extrême-droite, il fut condamné pour provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, la race ou la religion) et avoir le sens de l’humour. Cette semaine, l’écrivain Renaud Camus a posté sur X ce message extrait de son journal : « Dans Cahors, tout à l’heure, devant le magasin « Le Bazar génois » qui fut celui du père de Gambetta, un jeune homme très poli m’a demandé si j’étais bien Albert Camus. » Un internaute répond : « Vous êtes beaucoup plus beau… » Camus (Renaud) conclut : « Oh, c’est parce que j’ai trente ans de moins… » 

– Même si elle a abdiqué, Margrethe du Danemark demeure une très influente ambassadrice du Lot. Il y a quelques jours, on a donc remarqué sur X un post renvoyant à un article du journal danois Politiken avec ce titre : « Vous serez séduit au marché français de la Reine. Et envieux ». Et ce surtitre : « Un panier en osier sous le bras, la reine Margrethe a contribué au fil des années à rendre célèbre le marché du bourg de Cahors. Le journaliste (et chef) Kristoffer Flakstad a réalisé un vieux rêve : suivre les traces de la souveraine. » Le reportage débute ainsi (désolé, je ne suis pas abonné ! ) : « Il n’est pas encore passé 9 heures, mais il y a déjà de l’effervescence sur le boulevard Léon Gambetta, l’artère principale de Cahors, une ville du sud de la France. C’est jour de marché et personne ne semble vouloir manquer les nombreuses bonnes affaires que vous pouvez obtenir ici. Tandis que le soleil matinal dore les façades de grès et les platanes majestueux du boulevard, je me dirige vers le centre médiéval de Cahors avec ses ruelles, ses rues et sa cathédrale, presque incontournable pour une ville de marché française, et dont la tour robuste et imposante est visible à des kilomètres. Et c’est précisément ici, sur la place devant la cathédrale, que se trouve aujourd’hui l’attraction principale : le marché. » La légende de la photo : « Il y a de l’animation, mais pas de foule, au marché, où les gens se promènent et apprécient les couleurs et les parfums. » On notera que l’impression aurait été évidemment différente en plein été. Toujours est-il que le chef Kristoffer Flakstad, sur son compte Facebook, en a remis une couche (dans le bon sens) : « Je ferais mes courses toutes les semaines au marché de Cahors si je le pouvais. Je ne peux pas, mais je peux écrire à ce sujet, et c’est ce que j’ai fait dans Politiken… »

– Tout autre sujet : la ligne POLT et les transports ferroviaires en général dans la région. Cette semaine, deux avis tranchés repérés sur X. On vous laisse juge. Ce message de Sophie Grouhan, d’abord, relatif à l’initiative de la collectivité Occitanie certains week-ends : « Je ne comprends pas le principe de mettre les trains à 1€. On est debout tout le trajet. Merci pour cette initiative. Sans oublier les grèves incessantes. Résultat 2 trains qui circulent un dimanche après-midi. Pleins à Cahors : nous sommes entassés. » Par ailleurs, alors que nos confrères d’Ici Limousin titraient
« Limoges – Paris en train en 2 h 52 pour 2027 : « c’est bien, mais c’est 3 minutes de plus » que les engagements initiaux », Michel Vaillant a répondu sur X : « C’est magique… On va enfin revenir à l’époque du CAPITOLE… Pauvres provinces LIMOUSIN et QUERCY, décidément votre avenir est de demeurer enclavées ! » 

– Une parenthèse artistique avec ce post sur X de Johnny Roots qui joint une reproduction du tableau en question : « Sisyphe roule éternellement son rocher ». Vers 1819 (huile sur toile) par Abel de Pujol (1785–1861), peintre français. Musée Henri-Martin, Cahors, France. » Précisons que si la bio de l’auteur du message est « No porn. No phallophobia. Only male art. », en english dans la texte, certaines œuvres (dessins, toiles etc.) sélectionnées peuvent heurter. Reste le tableau de Pujol. On a trouvé quelques précisions sur le compte du site officiel Musées Occitanie :  « Sisyphe, selon les mythes, défia Zeus ou Hadès et Thanatos. Pour le punir, il fut condamné à faire rouler éternellement, dans le Tartare, un rocher jusqu’en haut d’une colline dont il redescendait chaque fois avant de parvenir à son sommet. Cette œuvre, exposée au Salon de 1819 et commandée par Louis XVIII, appartient à une série de quatre dessus de portes dont un a disparu et dont les autres sont conservés au Louvre (Ixion dans le Tartare) et au musée des Augustins à Toulouse (Les Propoétides changées en rocher). Abel de Pujol, qui a retenu les leçons de David, place le spectateur au plus près du drame et témoigne d’un sens aigu du dessin et de la composition. Le roi déchu vit son enfer, prend un dernier appui, s’arc-boute et parvient au sommet de la côte. Dans un horizon de flammes, sa terrible pierre, grise comme cendre, peut enfin atteindre le repos. Mais dans l’ombre, sa main qui parait attirée par une force invisible, lâche prise. Il est homme habile et souple, encore sûr de ses forces. Mais que peut-il contre une vengeance invisible à ses yeux ? La voilà jeune et implacable Méduse, les yeux imbibés de sang, le front ceint de serpents et le corps verdâtre enveloppé de son voile de cruauté. C’est pour elle que le peintre nous a convoqués. Dépôt du musée du Louvre en 1872. Cette œuvre n’est pas présentée de façon permanente. »

– On conclut avec la polémique de la semaine : le reportage consacré au château de Lantis à Dégagnac dans l’excellente émission de France Télé « Des racines et des ailes », diffusée mercredi et que l’on peut revoir sur YouTube. La propriétaire y explique que lors de l’achat, au début des années 1990, l’édifice était enfoui, hors le pigeonnier. Un visuel à l’appui (que la production de l’émission a réalisé), on apprend qu’ayant gagné l’Amérique à la Révolution, le maître des lieux aurait demandé à un paysan de veiller sur le château. Son homme de confiance aurait donc formé une motte de terre ensevelissant l’édifice tout en le protégeant des outrages du temps et de ses contemporains… Une version qui a troublé la très respectable Société des études du Lot qui a réagi sur Facebook : « La SEL se voit dans l’obligation de rectifier certaines assertions : le château de Lantis n’a pas disparu de la vue des Lotois « depuis plus de 200 ans » et n’a jamais été réduit au statut de « petite butte d’où dépassait un simple pigeonnier ». Il est resté en très mauvais état mais toujours parfaitement visible comme en témoignent les photos du Fonds Mailhol de la SEL ainsi que la description figurant dans le t. 99 de 1978, p.
265. »
On ajoutera pour notre part que des photos aériennes conservées par l’IGN et aisément disponibles sur le site Remonter le Temps (petit frère de Géoportail) montrent bien le château, que l’on devine certes gagné par la végétation, sur des clichés des années 1950 et 1970… On devine aussi que les niveaux inférieurs pouvaient être en partie enfouis, mais pas la structure supérieure. Reste le formidable, l’exceptionnel travail de restauration qui a été effectué par les propriétaires. Le château continuant du reste à être embelli chaque jour ou presque. L’histoire est belle et noble. Pas la peine d’en rajouter ! Ni dans un sens, ni dans un autre. Car on note enfin que la version quelque peu romancée des propriétaires n’est pas nouvelle. On la lisait déjà dans un article de nos confrères de La Dépêche en 2019 annonçant des portes ouvertes :
« Après avoir été pillé puis abandonné à la Révolution, le bâtiment est passé aux mains d’agriculteurs qui l’ont délaissé sans toutefois le démanteler complètement, puis l’ont enseveli sous un tumulus de terre et de feuillages afin de le préserver de la folie destructrice post- révolutionnaire. » Mais quand c’est à la télé qu’on prend des libertés avec la rigueur historique, là, c’est sacrilège.

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