Du goût de la préfète pour les photos au scandaleux bal organisé à Figeac
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Le compte Twitter officiel du « Préfet du Lot » est devenu celui de la
« Préfète du Lot », depuis la récente prise de fonction de Mireille Larrède. Notons au passage qu’il n’est nul besoin de vous réabonner si besoin : seul l’intitulé a changé, pas l’adresse… Toujours est-il que jeudi, le compte a inauguré une série prometteuse : « Un #JeudiPhoto pour bien démarrer la journée, ça vous dit ? ». Avec en illustration un ciel enflammé par un lever de soleil dominant Cahors et, au premier plan, la rue Blanqui. Nous, on est d’accord !
– Pendant qu’on y est, ces jolis clichés pris à Cahors par SpaceDogsRadio. Il y aussi un ciel aux couleurs magiques, mais ce sont les ruelles anciennes qui ont visiblement fasciné l’auteur…
– De son côté, la Gazette du Midi se souvient que c’est en septembre 1822 que l’enfant célèbre de Figeac, l’ami Champollion, découvrait le secret des hiéroglyphes. Et de rappeler à cette occasion les manifestations qui ont rythmé l’année et vont durer jusqu’en octobre pour certaines.
– On enchaîne en signalant que quelques domaines de l’appellation Cahors figurent parmi les belles découvertes voire les « étoiles montantes » mises à l’honneur dans le Guide 2023 de la prestigieuse Revue ds Vins de France. Nos confrères spécialisés insistent du reste sur le potentiel du Sud-Ouest en général.
– Un mot de politique. Où l’on apprend via ce retweet de la Lotoise Marie Piqué, vice-présidente de la Région en charge des solidarités, des services publics et de la vie associative, que les polémiques autour de la Nupes n’ont pas entamé l’union de la gauche en Occitanie. En tout cas, pas au sein de l’hémicycle… « Séminaire de rentrée des élu.e.s du Groupe CRC (PCF et apparentés, NDLR). L’occasion de faire le point sur la première année de mandat aux côtés de Carole Delga dans une majorité plurielle et productive. Un point d’étape essentiel pour travailler en collectif efficace pour nos territoires ! ». C’est dit…
– Notre plongée dans les archives, cette semaine, nous fait remonter le temps jusqu’en 1886. Dans son édition du 20 juillet, le quotidien national La Croix s’insurge en une (avec parfois quelque teinte d’humour noir) que la fête nationale républicaine ait été célébrée à Figeac de manière bien peu respectueuse. Et pour tout dire sacrilège. Le titre annonce la couleur : « Un bal dans un couvent ! » Et voilà le récit… « A Figeac, il y a un orphelinat tenu par les Soeurs de Nevers, dont on célèbre ce matin la fête, qui est celle de Saint -Vincent de Paul. Au 14 juillet, on décida que pour honorer la mémoire des invalides assassinés contre la parole donnée, on ferait un bal. Ce bal du 14 juillet avait emprunté à quelques bals du grand monde, la couleur de la charité ; on devait y valser par bienfaisance. »
– « Où danser? Les maisons honnêtes de la ville ne voulaient pas offrir l’hospitalité aux danseuses du 14 juillet ; le maire Vival a vite résolu la difficulté : – On dansera au couvent des Dames de Nevers. Les pauvres filles protestent en leur nom, au nom de leurs orphelines ; mais les sacripants trouvent que les larmes dans des cellules pendant qu’on se bouscule au milieu des rires de chastes filles et la démoralisation d’orphelines ajoutent une saveur à leur plaisir : des religieuses sardoniques en prière, au bruit d’une musique d’ours, c’est une dérision suave pour certains esprits. On décroche donc la Croix, on enlève la Madone, on met Marianne et des banquettes, l’orchestre arrive avec ses cuivres. »
– « Puis entrent les sauteurs. En tête le sous-préfet, un professeur du lycée, le procureur de la République, le maire Vival, le conseil municipal et dix femmes. – Disons-le à l’honneur de Figeac il ne s’est trouvé que dix créatures assez dénuées de sens moral pour prendre part au bal du couvent. Cependant que ferait-on des enfants pendant cette nuit? dit l’excellent journal le Ralliement ; fallait-il que les religieuses veillassent au dortoir avec ces orphelines, dont le sommeil ne pouvait surmonter les bruits de l’orgie ? »
– « On dut les faire déménager. Chacune de ces enfants prit les objets nécessaires et s’en fut chercher pour la nuit un asile au pensionnat Sainte-Marthe, dirigé également par les Dames de Nevers. Qu’est-ce que cela pouvait faire à M. Vival que ces pauvres enfants couchassent là où là? On n’y regarde pas de si près avec les faibles et les déshérités. C’était déjà bien ignoble cela. Mais il s’est passé quelque chose de plus ignoble encore. Tenez, c’est à ne pas y croire? Dans le couvent, le matin, une Religieuse avait rendu son âme à Dieu. Il y avait une morte dans cette maison où l’on dansait. Et pendant que les cierges brûlaient autour du cadavre, pendant que la communauté, veillant, récitait les prières des morts et pleurait sur cette âme envolée, les autres en bas dansaient une sarabande infernale. Ici le De profundis, là le cotillon. M. le maire savait cela, on le lui fit observer, néanmoins le magistrat municipal n’hésita point à faire danser la nuit au-dessous d’un cadavre. »
– « Il est vrai que ce corps était consacré à Dieu. Sautez, M. le sous-préfet ; sautez, M. le procureur ; sautez, M. le maire, sautez, messieurs du lycée ; sautez, les dix dames, car c’est un régal très rare que vous vous offrez, et Figeac aura été la seule ville où le 14 juillet ait été célébré par un bal dans un couvent, sous un cadavre. Vous avez la palme du 14 juillet. »