Du Giono lotois à la rentrée du turbulent député en passant par le rugbycou
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Amélie Nothomb, Pascal Quignard, Robert Merle, Jean d’Ormesson ou encore Jean-Marie Le Clézio. On est pris d’un certain vertige quand on observe la liste des lauréats du Prix Jean-Giono. Que préside du reste sa fille cadette Sylvie, qui réside toujours à Manosque, la ville où son père vécut et écrivit tant de chefs-d’œuvre. Ce prix littéraire doté de 10 000 euros mais qui confère surtout à l’auteur couronné un prestige certain ira peut-être cette année au Lotois d’adoption Serge Joncour. Le romancier figure dans le dernier carré des dix écrivains sélectionnés pour « Chaleur humaine », paru chez Albin Michel, et dont Medialot vous a déjà dit le plus grand bien. En gros, il s’agit d’une chronique évoquant le confinement dans le Lot, autour d’une famille d’origine paysanne. Les néo-urbains étant revenus se mettre au vert dans la ferme reprise par le fils, Alexandre. C’est aussi la suite de « Nature humaine » qui avait pour sa part été distingué par le prix Femina. « Le romancier est l’historien du présent » expliquait il y a peu Serge Joncour à nos confrères du Midi Magazine. Oui mais il faut un plus. Car le prix est décerné « au meilleur « raconteur d’histoires », il récompense un ouvrage en français laissant une large place à l’imagination, dans l’esprit de Jean Giono », lit-on sur le site dudit prix. On croise les doigts pour le Giono lotois. Verdict le mardi 8 novembre à 13 heures. Et que notre joie (de lecteurs) demeure…
– La photo date de mercredi. On y voit le député lotois Aurélien Pradié en compagnie de trois de ses collègues (Pierre-Henri Dumont, Maxime Minot et Julien Dive), équipés de combinaisons et gilets, avant ou après une sortie en mer à bord d’un catamaran. Légende du tweet : « Tenir le cap ! » La scène a été réalisée en marge des journées de rentrée du groupe LR de l’Assemblée nationale à Saint-Malo où le parlementaire lotois a dû, effectivement, habilement naviguer. Entre les directives des dirigeants (MM. Ciotti et Marleix) et ses engagements personnels qui ont fait de lui et de quelques autres des électrons libres (comme lors des débats sur la réforme des retraites). D’ailleurs, M. Pradié s’était empressé de le rappeler dans un entretien accordé au Parisien : « La politique est une affaire de conquête électorale, pas de rente illusoire. Une affaire de temps long. Croire que nous sommes les héritiers électoraux d’Emmanuel Macron est une faute et une impasse. Les Républicains doivent assumer d’être dans l’opposition. » Il y avait fustigé aussi le rendez-vous de Saint- Denis entre le chef de l’État et les représentants de tous les partis, dont son patron, Eric Ciotti était sorti assez satisfait : « Les Rencontres de Saint-Denis marquent l’infantilisation de notre démocratie. Une pure opération de communication. La démocratie, c’est l’Assemblée nationale, le référendum, les débats publics. Pas un dîner bavard de 12 heures, loin des yeux du peuple et de ses représentants élus. » Bref, pour le turbulent élève Pradié, l’heure de la rentrée a donc sonné. Mais pas la rentrée dans les rangs… D’où des réactions variées en dessous de la photo des quatre malins marins malouins : « Bonjour. Mais n’aperçois-je pas au fond les prémisses d’un raz-de-marée électoral ? » a signé Lionel Yhuelo. Le cap ? « Celui de la démagogie, de l’irresponsabilité budgétaire, de l’Etat nounou providence, de la droite molle » pour Henri Moreau.
– Produite et diffusée par France 3 de 2011 à 2017 avec Pierre Arditi dans le rôle principal, la série « Le sang de la vigne » est de retour sur C8 chaque vendredi. La chaîne du groupe Bolloré a racheté les droits. Rappelons que ces polars dans le monde viticole et œnologique furent d’abord des livres écrits par Jean-Pierre Alaux (devenu depuis maire d’Albas) avec Noël Balen. Un des épisodes fut tourné dans le Lot, au château Lagrézette.
– Le site spécialisé Réussir évoque le succès du « rugbycou ». « Depuis la Coupe du monde de rugby de 2007 déjà en France, le Gaec de Mordesson à Rignac dans le Lot commercialise le rugbycou, un petit fromage ovale en forme de ballon de rugby. « En famille, on ne parlait que de fromage ou de rugby », se souvient Michel Allibert, associé de la ferme de 300 chèvres et père de trois rugbymen. « Nous avons imaginé ce fromage, déposé la forme et l’étiquette et commandé des moules pour ce petit fromage de 25 grammes dont la technologie de fabrication est très proche de celle du rocamadour ». Très vite, la ferme s’est rapprochée du comité départemental de rugby du Lot pour proposer le rugbycou à la trentaine de clubs du département. Chaque club a ainsi son étiquette personnalisée et demande des fabrications sur mesure pour les fêtes de club, les sponsors ou les troisièmes mi-temps. « Cela plait beaucoup d’avoir une étiquette à l’effigie de son club », témoigne Valérie Dufourg, conseillère caprin à la Maison de l’agriculture du Lot. » Pour le mondial 2023, le Gaec de Mordesson s’est associé avec Les fermiers de Rocamadour, une coopérative de neuf producteurs fermiers et sept livreurs de lait de chèvre. L’opportunité de conquérir le marché national… Et pour l’heure, les retours sont positifs. Une dizaine de milliers de fromages ont déjà été commandés, notamment pour les supermarchés Cora et Match, notent nos confrères.
– On a vu passer ce tweet énervé de JL The Bunny : « Vous prenez le train à Cahors ? En 2023, ici on ferme la boutique café presse de la gare le mercredi et jeudi et à 13 h ou 15 h les autres jours …Bienvenue en France ! Et on se plaint du chômage… »
– Dans un autre registre, sur Facebook, cette instructive contribution de l’historien Nicolas Savy qui a exploré les archives de la ville de Gourdon. « Les gestes d’humanité et les soins donnés aux ennemis blessés au combat ont toujours eu cours, et notamment pendant la guerre de Cent Ans. En témoigne ainsi cet exemple, tiré des archives de la municipalité de Gourdon, dans lesquelles il est fait mention des soins donnés à un Anglais blessé lors du combat du Bois des Dames, non loin de Rocamadour, en septembre 1355. Ce combat avait opposé une compagnie anglaise aux habitants de la ville de Gourdon, qui étaient sortis vainqueurs de l’affrontement. On note que le prix des soins du blessé fut pris en charge par la municipalité. Ci-dessous le texte de cette mention traduite depuis le languedocien original (Le terme « barbier » ne doit pas surprendre, le chirurgien était alors aussi, le plus souvent, barbier). « Le 17e jour du dit mois (septembre), nous donnâmes au barbier pour guérir un page des Anglais qui avait été blessé par le Bâtard de la Joania (faisant partie des Gourdonnais) aux bois des Dames : 5 sous tournois. » Pour rappel, Nicolas Savy est l’auteur d’un essai toujours disponible : « Les villes du Quercy en guerre: La défense des villes et des bourgs du Haut-Quercy pendant la guerre de Cent Ans ».