Du charme de Nuzéjouls aux insolences des jeunes Badernans en 1944
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– On ignore qui se cache derrière ce compte Twitter dénommé « Du noir et blanc ». Un photographe de qualité, en tout cas. Qui a passé sa jeunesse à Figeac. Et qui poste régulièrement des clichés lotois. Le choix du noir et blanc accentue encore la beauté et la nostalgie des photos qui sont consacrées à au Quercy, parfois perdues entre des vue de Paris, de Lille ou d’ailleurs. On a repéré celles-ci dédiées à l’école Jeanne-d’Arc, ce diaporama consacré à Figeac ou encore celles-ci, réalisées au parc animalier de Gramat. Bravo et merci.
– Un autre tweet qui met aussi de bonne humeur. De Jean-François Nawawi, co-fondateur du site « Mon Avis Citoyen » qui réalise des sondages sur les politiques publiques. Où l’on apprend que « 75 % des habitants du Lot recommandent leur département à un ami… » Précision utile : plus de 9000 personnes se sont exprimés rien que pour « noter » le Lot…
– On signale ensuite volontiers cet appel et cette levée de fonds relayés par Elisabeth Matak, musicienne et militante écolo à Toulouse pour « sauver le Musée postal des Ambulants de Toulouse en le fusionnant avec le Musée ferroviaire de Saint-Géry ». La nouvelle entité, baptisée Musée ferroviaire et des ambulants postaux d’Occitanie, aurait son siège dans le centre de Cahors. Pourquoi pas ?
– Tout autre sujet avec cet article au vitriol consacré à Figeac Aéro et à son PDG publié sur le site « Révolution Permanente » (classé à gauche de la gauche de la gauche). Extrait : « Le PDG de Figeac Aéro se plaint des difficultés à embaucher : il a licencié 220 personnes l’année dernière ! Une hypocrisie qui exprime la volonté du patronat d’avoir une main d’œuvre flexible payée au rabais ! » L’article qui fait référence à des interview accordés à des médias spécialisés par Jean-Claude Maillard donne la parole notamment au délégué syndical CGT du site, Jérémy Gargaros. Conclusion des confrères : « Le PDG a du mal à trouver du personnel qui accepte de faire le même travail que tous les travailleurs licenciés il y a un an… mais pour un SMIC. »
– Une parenthèse avec cette idée de promenade suggérée par l’historien Nicolas Savy qui a posté des photos commentées du village de Nuzéjouls. « Pendant la guerre de Cent Ans (et même après), les habitants fortifièrent tout ou partie de leurs villages pour se protéger des compagnies anglaises qui infestaient la région. Il reste de nombreux témoignages archéologiques des forts qu’ils édifièrent alors, à l’exemple de Nuzéjouls » note M. Savy. Les clichés donnent envie… Et pour en savoir sur plus, l’historien renvoie à une étude complète publiée par l’archéologue Anaïs Comet : « Une forme particulière de mise en défense collective : les forts villageois dans lʼouest du Lot à la fin du Moyen Âge ».
– Enfin, nous avons choisi à notre façon de commémorer la victoire du 8 mai 1945. En retrouvant dans les archives de la BNF un numéro du « Lot Résistant » de janvier 1944. Cette publication clandestine se voulait
« l’organe des PATRIOTES LOTOIS / En collaboration avec la FÉDÉRATION SOCIALISTE et la Section Départementale de LIBÉRER et FÉDÉRER ». Une grande partie du numéro est consacrée à la dénonciation des collaborateurs. Nous avons également repéré quelques lignes plus légères. Deux anecdotes charmantes et un tantinet édifiantes qui donnent à sourire gentiment alors que le ton général du Lot Résistant est assez sombre, ce qui n’est pas illogique.. On vous les livre sans autre commentaire.
Titre : « Histoires badernanes ». « Si Paris et les grandes villes comptent de joyeux « titis », qui font le régal de tous par leur esprit et leurs réparties, Cahors a aussi les siens. Ce sont les Badernans, les purs de la Cité, ceux qui naissent et grandissent entre l’ancien rempart et le fleuve. Ils n’ont rien à envier à leurs frères des grandes villes. Ainsi, il y a quelques jours, un de ces jeunes Badernans, 17 à 18 ans au plus, se trouve face à face, à l’entrée de la grande poste, rue du Lycée, avec un officier allemand. L’un et l’autre marquent un moment d’hésitation et font assaut de politesses. – Après vous, dit l’officier allemand. – Je n’en ferai rien, rétorque notre compatriote. Après vous. Mais non, je vous en prie, passez donc. Alors le jeune Badernan, avec un éclair de malice dans ses yeux, de mettre péremptoirement un terme à ce dialogue : – Mais non, après vous, je suis chez moi. »
« Cette histoire se passe maintenant au parc de l’Evêché, où un jeune enfant de 6 à 7 ans joue avec une auto rouge devant le lac. Il est très occupé par son jeu et ne voit pas s’approcher de lui un Allemand accompagné d’une jeune femme blonde, assurément pas née sur le Ségala. Le couple regarde un moment l’enfant jouer, puis l’Allemand commence à l’interroger : – Tu as une bien belle voiture. C’est le père Noël qui te l’a apportée ? – Non, dit le gosse. Et il continue de jouer. L’Allemand insiste. – C’est alors ton papa qui te l’a achetée ? – Non, dit l’enfant avec le même calme et le même désintéressement. – C’est ta maman alors, ou un de tes parents ? – Non, répond encore le gosse, cette fois d’un air outré. L’Allemand alors dit : – Mais alors si ni le père Noël, ni ton papa, ni aucun de tes parents ne te l’a donnée, c’est que tu l’as volée ? Alors le gosse lève ses beaux yeux francs vers l’Allemand et du tac au tac répond : – Monsieur, si je l’avais volée, elle ne serait pas rouge, elle serait vert de gris. »