Deux ans de prison ferme pour le cambrioleur d’une résidence secondaire
Un homme a été condamné à de la prison ferme pour avoir cambriolé une maison alors qu’il était en récidive.
« Un pillage ». C’est ainsi que le procureur de la République a qualifié le vol par effraction qui s’est produit à Puyjourdes le 12 mars 2022. Le prévenu, un homme de 45 ans qui reconnaît les faits, comparaissait ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Cahors. En état de récidive, il encourait 14 ans d’emprisonnement. Il a finalement été condamné à deux ans.
Le délit a eu lieu dans une résidence secondaire. Ce sont des voisins qui ont prévenu les gendarmes après avoir aperçu un homme qui chargeait du mobilier à bord d’un camion. Questionné sur sa présence sur les lieux, celui-ci avait assuré être un plombier chargé de réaliser des travaux dans la maison. La maison et ses dépendances portaient des traces évidentes de fouille. « Mon appartement avait brûlé et j’avais tout perdu. J’avais aidé toute la journée pour un déménagement avec le camion. En rentrant quand j’ai vu cette maison avec les volets fermés, j’ai décidé de commettre le vol », raconte l’homme. « Il n’est pas venu chercher des objets de valeur à revendre mais un four, des chaises, une table basse, de la vaisselle, de l’électroménager… tout ce qu’il a perdu et dont il a besoin pour se remeubler », ajoute son avocat Me Cagnac.
C’est la piste du véhicule qui a permis de remonter jusqu’au prévenu. Le camion qui a servi à transporter la marchandise appartenait à l’un de ses amis. Chez ce dernier, les gendarmes retrouvent la plupart des biens dérobés. Placé en garde-à-vue, l’homme explique dépanner le prévenu en stockant ses affaires chez lui. Retrouvé et interpellé à Agde dans l’Hérault quelques jours après, ce dernier confirme : « Mon ami n’était pas au courant du vol, il est totalement hors de cause », assure-t-il depuis la maison d’arrêt où il est détenu.
« C’est un bandit, un voleur de grand chemin ! », s’exclame le procureur. Il faut dire que le casier judiciaire du prévenu n’est pas pour le contredire. On note, en effet, 31 mentions depuis 1997, notamment pour des faits de vol et recel. Sa dernière condamnation remonte à 2022 : il avait écopé de 4 ans d’emprisonnement pour violences conjugales. Face au tribunal, il tente de se justifier en racontant une enfance marquée par les violences intrafamiliales et déplore ses conditions d’emprisonnement. Le ministère public s’emporte et lui assène : « C’est un peu fort de café de se plaindre de la surpopulation carcérale après avoir été autant condamné. Cette surpopulation c’est votre faute ! »