Le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance s’est réuni ce 24 septembre 2025.
Ce mercredi 24 septembre 2025, la Ville de Figeac a tenu son Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Comme l’an dernier à la même époque, cette instance a rassemblé les acteurs ayant un rôle à jouer dans la prévention de la délinquance pour faire le bilan des actions menées sur la commune et celles à renforcer pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
En ouverture, André Mellinger, le maire, a rappelé que « la délinquance concerne tout le monde : les familles, les acteurs de l’éducation, les associations… » « J’ai pour habitude de dire qu’il faut tout un village pour élever un enfant et, en ce sens, il me semble que chacun a sa part de responsabilité. Quand on voit un jeune en difficulté, il est de notre devoir d’agir en l’accompagnant et en sollicitant les structures qui pourront lui venir en aide », a-t-il insisté, avant de préciser : « C’est mon sens du devoir, en tout cas, de la prévention de la délinquance ». Une conviction partagée par la vice-procureure du tribunal judiciaire de Cahors, Morgane Raffy, qui a souligné l’importance du signalement et de la remontée d’informations pour pouvoir aider les personnes dès les premiers signes de difficulté.
De son côté, la préfète du Lot, Claire Raulin, est revenue sur les progrès intervenus depuis la dernière instance avec la signature de la convention de coordination de l’action entre la Police municipale et la gendarmerie, et la mise en place d’un Plan d’Action Départemental de Restauration de la Sécurité au Quotidien (PADRSQ). Pour elle, le constat est sans appel : le trafic et la consommation de stupéfiants dans le Lot est un sujet majeur qui entraîne précarité et délinquance, avec les cambriolages pour conséquence immédiate.
Pour la vice-procureure, le bilan de l’année écoulée est positif. Le nombre de plaintes et de procès-verbaux enregistrés dans le département a sensiblement diminué, tandis que le taux de réponse pénale atteint 92 %. Ces résultats traduisent à la fois une baisse de la délinquance et une prise en charge efficace des dossiers. « Les actions sur Figeac commencent à porter leurs fruits » a-t-elle indiqué, en particulier avec le recul du trafic dans le centre-ville.
L’importance de sensibiliser et d’accompagner les plus jeunes, aujourd’hui touchés de plus en plus tôt par le trafic, la consommation de drogues et la délinquance, a été mise en avant par de nombreux intervenants et participants du CLSPD, parmi lesquels la directrice académique des services de l’education nationale (DASEN), Sophie Sarraute. C’est en ce sens que s’inscrivent les actions du Centre social et de Prévention municipal Nicole-Paulo, présentées par l’adjointe au maire, Christiane Sercomanens et l’éducateur spécialisé de la structure, Jean-Christophe Bourré.
C’est aussi la raison pour laquelle, la brigade territoriale autonome (BTA) de Figeac prendra contact avec les directions des établissements afin de convenir de temps de prévention auprès des élèves.
Le premier magistrat est revenu sur les évolutions de la police municipale, saluant l’arrivée d’une nouvelle cheffe de service et d’un policier municipal supplémentaire, en remplacement d’un agent de surveillance de la voie publique (ASVP). Ce renforcement des effectifs se traduit par une présence accrue sur le terrain des agents municipaux et une intensification des interventions. Des efforts sont également constatés du côté de la gendarmerie, comme l’ont exprimé le colonel.
Bertrand Loddé et le chef d’escadron Julien Cubel. Outre les chiffres présentés, ils ont rappelé que la Brigade territoriale autonome de Figeac s’était dotée d’un nouveau commandant, avec l’arrivée du capitaine Mathieu Laurent, et avait vu ses effectifs passer à 27 militaires, dont 52 % de l’activité se concentre sur la voie publique, entre patrouilles, opérations anti-délinquance, prévention scolaire, sécurité routière et interventions judiciaires.
« En 1 an, les choses ont déjà évolué et cela démontre que le travail collectif porte ses fruits » a estimé la représentante de l’Etat. La priorité demeure la prévention et l’accompagnement, avec une attention particulière aux jeunes, aux personnes en sortie de soins psychiatriques, aux victimes de violences intrafamiliales et aux publics en situation de précarité.





