Des écologistes lotois réagissent à l’accident de chasse dans le Cantal
Communiqué de la coordinatrice Génération.s 46 et de la représentante EELV 46 au Conseil Politique Régional du parti.
Leila Kennouda, coordinatrice Génération.s 46, et Krystèle Appourchaux, représentante EELV 46 au Conseil Politique Régional du parti, communiquent suite à l’accident de chasse dans le Cantal : « C’est avec une vive émotion que nous avons appris qu’un drame a eu lieu samedi 19 février vers 15h, sur la commune de Cassaniouze dans le Cantal, où une jeune femme de 25 ans, Mélodie Cauffet, a perdu la vie par une balle perdue tirée par une adolescente de 17 ans. 17ans ! Nous souhaitons rendre hommage à cette jeune femme décédée. C’est une victime gratuite de la chasse alors qu’elle avait la vie devant elle. Nous présentons nos plus sincères condoléances à son compagnon et à leurs proches respectifs. Une balle qui était calibrée pour tuer un sanglier a vraisemblablement tué Mélodie. Cet accident de chasse relance la polémique sur la cohabitation entre les chasseurs et les promeneurs. Cette jeune femme est morte pour rien alors qu’elle se baladait amoureusement avec son compagnon. La vie insouciante et ordinaire à 25 ans… L’accident s’est produit sur un chemin de randonnée connu de tou.te.s et balisé. La randonnée la Becarie-la Vincelle comprend de nombreux points de vue aux confins de la vallée du Dourdou et du Lot, c’est un lieu fréquenté. La brigade de gendarmerie et de recherche d’Aurillac est chargée de l’enquête et on apprend que l’auteure du tir n’a que 17 ans et, à l’aube de sa majorité, sa vie est entachée d’un homicide. Cet accident rappelle avec effroi aux Lotois.e.s l’accident qui s’est produit le 2 décembre 2020 où, Morgan Keane, jeune homme de 25 ans, est décédé sous la balle d’un chasseur devant son domicile lotois, confondu avec un sanglier. Nous tenons à saluer de nouveau ici le courage des amies de Morgan, Léa et Peggy, à l’origine du collectif « un jour, un chasseur » qui ont exposé au Sénat l’année dernière leurs propositions pour sécuriser la chasse. Dans le Lot, comme dans d’autres territoires ruraux en France, la parole s’est libérée pour exprimer un fort sentiment d’insécurité. Alors nous le savons bien : il y a des chasseurs qui, dans leur grande majorité, veillent à bien respecter les règles de sécurité. Cependant ces drames sont rendus possibles car d’autres ne prennent pas toutes les précautions nécessaires devant aller de pair avec l’autorisation de porter une arme à feu. Ce droit vient avec des contraintes. Aussi nous, Ecologistes, sollicitons les pouvoirs publics, le gouvernement, le président de la République, la ministre en charge de l’Ecologie, Barbara Pompili, la ministre en charge de la Biodiversité, Bérangère Abba, afin d’œuvrer en responsabilité et collectivement pour des règles plus strictes concernant la vie et la sécurité des personnes, ceci afin que nous puissions tous et toutes cohabiter sereinement, et profiter de manière égale de nos forêts, de nos bois. Ne cédons pas au lobby tout puissant de la chasse ! Ces drames brisent des vies humaines, que ce soit celles des victimes ou bien celles des chasseurs eux-mêmes. Cette jeune fille de 17 ans aura-t-elle un avenir serein devant elle ? Il faut agir, maintenant. Nous les sollicitons pour des distances de protection bien plus grandes autour des zones d’habitation, qui soient égales à la portée maximale des armes, des contrôles réguliers du taux d’alcoolémie des chasseurs, ou encore un relèvement de l’âge pour avoir son permis de chasser, actuellement fixé à 16 ans. Nous, Écologistes, réclamons une formation plus stricte des chasseurs, une amélioration de la loi, avec le retour dans nos forêts des gardes forestiers, une restriction de la chasse les week-ends et vacances scolaires, et un plus grand suivi des armes à feu. Le droit des chasseurs ne doit pas passer avant la vie des individus. »
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