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Des dessins de la reine aux desseins des sorciers qui exercent aux portes de Cahors 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

– Pour ceux qui n’ont pu encore visiter l’exposition des œuvres de la reine du Danemark au musée de Cahors, Marie Bretagnolle a mis en ligne via Twitter et son blog personnel le livret qu’elle a rédigé sur ce sujet. Doctorante spécialiste des illustrations des ouvrages de JRR Tolkien, attachée à l’Université de Paris Est Créteil, la chercheuse y évoque notamment la correspondance entre la souveraine et l’écrivain. Et reproduit la première lettre (en 1970) de la reine et artiste à son auteur favori : « Cher Professeur Tolkien, Cela fait désormais plus d’un an que je suis tombée par hasard sur votre livre « Le Seigneur des Anneaux », et je vous écris cette lettre car je souhaite vous signifier le plaisir que j’en ai tiré ; ce n’est pas exagéré de dire que je le lis sans discontinuer depuis. Très tôt, je me suis prise à illustrer mentalement ce que je lisais et peu de temps après, je me suis consacrée sérieusement à ce projet. C’est pourquoi je souhaiterais vous offrir ces copies (peu satisfaisantes) de mes dessins, que j’ai composés sans penser à publication, mais qui néanmoins prennent la forme d’« en-têtes de chapitres ». Ca doit être quelque chose, hein, quand on reçoit ce genre de courrier…

– Les journées du patrimoine jouent les prolongations dans le Lot grâce au Centre des monuments nationaux. Mais de manière singulière et surtout solidaire. Voici : « Que vous habitiez dans l’Oise, l’Aube, le Lot ou en Dordogne, vous trouverez un monument où donner votre sang le 21 septembre ! Direction les châteaux de #Pierrefonds #LaMotteTilly #CastelnauBretenoux et #Puyguilhem. » Message transmis.

– Depuis le Quercy Blanc, et plus précisément de Montcuq, Deborah Loundon, d’origine britannique, poste une superbe photo de ciel menaçant et s’interroge (j’ai traduit pour vous) : « La grande question ici est donc de savoir s’il va réellement pleuvoir ou simplement perdurer ce spectacle de ciel dramatique (environ deux heures de pluie depuis début juin…). » Toujours à propos de Montcuq, ces belles photos et ce texte en forme d’invitation au voyage trouvés sur le blog de TSF36 qui précise à raison : « Il faut impérativement prononcer la consonne finale (…) Ce calcaire,  dont sont faites les maisons médiévales bien restaurées du bourg, prend d’ailleurs des teintes chaudes légèrement ocreuses lorsque le soleil les caresse. » 

– Notre plongée dans les archives nous ramène cette semaine en novembre 1913. Le quotidien catholique La Croix publie une sorte de feuilleton en plusieurs épisodes consacré aux « Usages chrétiens et païens en pays de Quercy ». Le 13 novembre 1913, un focus est dédié à la persistance, en cette veille de Première guerre mondiale, de cultes liés aux dolmens et surtout du recours encore très fréquent dans le Lot à toutes sortes de sorcelleries.Voici : « Beaucoup de paysans craignent le mauvais oeil, à l’occasion des foires surtout, lorsqu’on veut vendre des bestiaux. En conduisant au marché les animaux, certains d’entre eux ont soin de couper un petit fragment de croix, à la première croix de bois qu’ils trouvent sur leur route, à quelque carrefour. Un auteur raconte qu’à Rocamadour il y aurait toujours un chapelain dont les pouvoirs seraient grands, mais qui les ignorerait lui-même, à propos du mauvais œil ou des sorts jetés particulièrement aux animaux. Le chapelain en question aurait le pouvoir « de détruire l’effet des sorts jetés ». Mais il ne le conserverait que dans la mesure où il l’ignorerait. Le jour où il s’en douterait, un autre chapelain lui succéderait aussitôt dans une telle fonction. Et, pour cela, pas besoin évidemment d’une nomination épiscopale. »

– « Les anciens mettaient des pierres, à titre d’amulettes, dans les monuments sépulcraux mégalithiques. Le Lot possède beaucoup de monuments de ce genre. Tout récemment encore on y comptait 500 dolmens. On y trouve encore une trentaine de pierres, mises debout, désignées scientifiquement sous le nom de menhirs, et qu’on appelle vulgairement, dans le peuple, Peïro quillado. Quelques-unes de ces pierres ont 15 mètres de haut. Des villages entiers sont même désignés de ce nom, à cause de la présence à côté d’eux de ces menhirs. Avec les dolmens, on a aussi les tumuli, qui sont fort nombreux dans ce département. On sait que, d’après certains, les dolmens étaient des autels en même temps que des tombeaux. Sous ces dolmens, on enterrait des personnages illustres, de préférence les guerriers célèbres. Lorsqu’avec le temps on ne sut plus remuer ces grosses pierres, les populations en firent  des sortes de divinités. En France, des dolmens se trouveraient dans plus de 1100 communes (…) On en remarque une très grande quantité dans le département. Il y en aurait jusqu’à 40 dans certaines communes d’après M. Bourrières. Les tumuli servirent, comme les dolmens, de sépultures ; ils furent des tombeaux jusqu’au VIIème siècle de notre ère. Delpon, l’auteur de la Statistique du Lot, croit qu’ils servirent aussi de lieux de réunion pour les druides. »

– « Il est certain que, dans l’ancien Quercy, on avait au XVIIème siècle l’habitude d’aller offrir des fleurs à ces dolmens. Le peuple les oignait même d’huile à certains jours. L’évêque de Cahors fut obligé, à cette époque-là, de faire détruire ceux des dolmens qui étaient ainsi l’objet d’un culte de la part des populations. Dans le haut moyen âge, du Vème au VIIème siècle, les foules faisaient des vœux aux arbres, aux fontaines et aux pierres « comme si c’étaient des autels », dit un Concile de Rouen au siècle. L’Église prohiba un tel culte. »

– « Nos populations sont essentiellement conservatrices. Elles sont restées pastorales et agricoles comme l’étaient les tribus de l’époque des monuments mégalithiques. D’aucuns prétendraient que les descendants de ces antiques tribus formeraient même le fond principal de nos populations rurales d’aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, on y retrouve facilement des traces des superstitions et légendes des anciens. Les Chaldéens connurent eux aussi le culte rendu par ces antiques tribus aux pierres, aux sources et aux fontaines. L’antiquité pratiqua le culte du soleil. Il faudrait peut-être rattacher à la pratique de cet ancien culte l’habitude fort curieuse très répandue dans nos campagnes de désigner l’ostensoir du mot de « soleil ». Assez souvent, on aurait recours dans nos populations à la divination. Quand un membre de la famille est malade et qu’on voit son mal se prolonger indéfiniment, on cherche à deviner la nature du mal qui le ronge. Voici comment on procède. »

– « L’opération est facile à accomplir elle est bien à la portée de tout le monde. On prend plusieurs feuilles de lierre. L’une représente le mal de Saint-Louis, l’autre le mal de Saint-Eutrope ou telle autre encore le mal de Saint-Cloud, etc. On fait, au moyen de ciseaux, une marque à chacune de ces feuilles. On remplit d’eau une assiette et on met dans cette eau les feuilles ainsi marquées. Avant d’aller se coucher, on a soin de couvrir le tout avec une seconde assiette. Et on laisse passer la nuit. A son réveil, on considère bien attentivement chaque feuille de lierre. Quelques-unes ont commencé évidemment à se gâter, comme aussi d’autres ont pu se conserver. Chose curieuse, ce n’est pas la feuille la mieux conservée qu’on doit prendre en considération, mais bien la feuille la plus endommagée. Celle-ci représentera le saint ou la sainte à qui il faut recourir pour obtenir la guérison miraculeuse du mal qui frappe la personne qui vous est chère.On a recours encore à la divination pour un tout autre objet. On va jusqu’à chercher à deviner si tel ou tel parent est au ciel ou en purgatoire. On pourrait garantir que semblable système se pratique couramment, même actuellement, aux portes de Cahors. » 

– « Le même procédé que je viens de signaler est usité presque identiquement dans ce cas nouveau. Telle feuille qu’on a marquée la veille avec des ciseaux représente l’âme du grand-père ou du père décédé, telle autre, l’âme de la grand-mère ou de la mère morte récemment, telle autre feuille encore représente l’âme d’un autre défunt de la famille. La feuille ou les feuilles qui, le lendemain, sont le plus avariées dénotent l’âme ou les âmes des défunts pour qui il faut prier et qui attendent dans la  souffrance l’effet bienfaisant des prières de la famille. On a facilement recours à un tel procédé de divination quand, la nuit, on a rêvé à des morts. On emploie semblable moyen, pour arriver à savoir quel est le défunt de la parenté qui demande des prières. Ce genre de divination a le précieux avantage d’éviter aux familles superstitieuses d’aller au loin trouver le sorcier ou la sorcière, pour les consulter sur la maladie d’un être cher, ou sur l’état de bonheur ou de souffrances de tel ou tel disparu, dont on a eu la vision en songe. Mais, parce qu’ils ont une plus grande foi dans les sorciers et les sorcières que dans la divination, beaucoup préfèrent s’adresser à eux directement, surtout en ce qui concerne l’art de découvrir la maladie de personnes chères. On croit assez communément, dans un certain nombre de localités, aux opérations des sorciers. D’aucuns, parfois les moins religieux, ont recours plus tôt à eux qu’aux médecins. D’autres s’adressent simultanément aux uns et aux autres. Si les personnes malades en cause le sont en raison d’un mauvais sort jeté par quelqu’un, malheur à celui que le sorcier indiquera. On le reconnaîtra coupable et il aura à subir les pires avanies de la part de la famille de ces malades. »

– C’est qu’en effet la parole du sorcier jouit d’une haute autorité auprès de ceux qui vont le trouver. Il est roi auprès des populations superstitieuses qui vont à lui. C’est un personnage important, qui est très respecté comme aussi très redouté de la part de ceux qui ont recours à ses bons offices. On l’écoute avec une religieuse attention. Et tel qui, dans sa paroisse, sera signalé pour ne pas mettre les pieds à l’église, ne point faire prier pour ses défunts, sera prêt, par obéissance aux ordres ou simples avis du sorcier, à faire plusieurs kilomètres le dimanche pour aller assister à la messe, et à se rendre dans une église étrangère pour y assister à des messes demandées pour ses morts, et même pour y communier au temps pascal. En alléguant de tels faits, on ne se fait l’écho que de faits absolument certains.» 

– « Dans le Bas-Quercy, le chef de gare d’une station, dans une localité où se trouve une sorcière très renommée dans toute la région, disait à un bon paysan qui allait trouver la célèbre sorcière : « Il vous faudra faire tout ce qu’elle vous dira, sans quoi, prenez garde à ses maléfices, au sort qu’elle jettera sur vous pour le cas où vous ne serez pas fidèles ses conseils. Il ne fallait pas venir la trouver. Mais, puisque vous êtes venu, je vous engage à pratiquer ce qu’elle vous demandera de faire. » Le sorcier ou la sorcière recommandent certaines plantes pour la guérison des malades dont on les entretient. Mais aussi, et surtout, ils abondent dans les recommandations de messes, surtout de services avec représentation au milieu de l’église, à faire célébrer. Lorsque la famille qui a consulté un sorcier va demander ces messes ou services, elle emploie de nombreuses périphrases en s’adressant au prêtre, afin que celui-ci ne puisse pas soupçonner que ces messes ou services ont été requis par le devin. Avec les messes et les services funèbres, le sorcier demande parfois la récitation même quotidienne de prières souvent fort longues. » 

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