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Des ambitions de Whylot aux poules de Gaston Monnerville 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

Notre chapitre économique de la semaine avec ce coup de projecteur dans Les Echos sur l’entreprise Whylot, basée à Cambes. « Après avoir signé un contrat de licence avec Renault, être entré à son capital, et avoir obtenu un programme d’ingénierie pour un avionneur, la jeune entreprise du Lot passe à l’industrialisation en investissant 8 millions d’euros. Elle va construire une ligne de fabrication en petite série de moteurs électriques à flux axial. » Et nos confrères précisent (on a envie de dire « hélas » malgré le contexte globalement positif qui entoure la société) : « L’entreprise veut embaucher 30 chercheurs, ingénieurs, responsables qualité, techniciens, managers, etc. Devant la difficulté à recruter des spécialistes dans le Lot, elle ouvrira un bureau de R&D à Paris d’ici à septembre. » 

– Un mot ensuite sur le millésime 2022 aperçu sur le site spécialisé Vitisphère : « L’optimisme se dispute à la prudence dans le vignoble de Cahors. Une floraison qui se déroule bien, pas encore de sécheresse et le gel a été moins impactant que prévu : le millésime pourrait être prometteur dans les vignes du Lot… » 

– On apprend grâce au compte Paris Musées (qui regroupe l’ensemble des établissements de la ville de Paris) que le musée Zadkine de la capitale vient d’acquérir une splendide « tête de femme » du sculpteur. L’œuvre réalisée au tournant des années 1930 a fait l’objet d’une préemption alors qu’elle figurait au catalogue d’une vente aux enchères organisée chez Christie’s fin mars. « Sculptée en taille directe dans de la pierre volcanique, cette tête témoigne de la maîtrise technique de l’artiste » commente sobrement sur Twitter Paris Musée. De son côté, le musée Zadkine de Paris précise : « Demeurée en main privée jusqu’en 2000, elle fut alors mise aux enchères une première fois. Préemptée à l’occasion de son second passage en vente publique, son entrée dans les collections, constitue pour le musée un enrichissement majeur. Les têtes sculptées par Zadkine dans la technique dite de la taille directe qu’il affectionnait tout particulièrement sont, avec les torses nés de cette prédilection, au nombre de ses œuvres, de fait, les plus remarquables. Ces têtes sont rares. Au sein du fonds de sculptures hérité du legs Valentine Prax, fondateur de la création du musée Zadkine en 1982, leur corpus est restreint (…). La tête qui prend place pour quelques mois, dans le vestibule par lequel, de son vivant, (Zadkine) faisait entrer ses hôtes, est au nombre de ces compositions d’exception. » Nous avons retrouvé trace de la vente de 2000 : cette œuvre y avait été acquise par un collectionneur pour 134 000 florins (soit près de 70 000 euros). Installé dans l’ancienne propriété de l’artiste à Paris, le musée Zadkine de la capitale prêtera-t-il un de ces jours cette « tête de femme » à son petit frère lotois des Arques ? On l’espère… 

– Culture et arts, encore. Le compte officiel de la préfecture du Lot indique : « Après plus de 8 mois d’absence, un restaurateur des ateliers d’Aubusson a réinstallé la tapisserie restaurée « La princesse aux fleurs », au cabinet du préfet… » Cette œuvre a été tissée entre 1755 et 1770 nous apprend la notice de la base Palissy du ministère de la culture (qui recense les objets classés, la base Mérimée étant dédiée aux monuments). Il s’agit de l’une des merveilles composant le « salon chinois », avec mobilier, tapisserie et autres décors « exotiques » que les évêques avaient fait réaliser dans leur palais avant que celui-ci n’accueille les représentants de l’État… républicain. Le salon a été conservé « dans son jus » (mais les œuvres remises en valeur) lors de la récente restauration de la préfecture. A voir lors des prochaines journées du patrimoine ? 

– Notre plongée dans les archives avec ce triste mais édifiant article publié en une de L’Intransigeant, le 13 avril 1896. « Criminelle incurie. Nous racontions hier l’atroce supplice infligé à un disciplinaire par un sous- officier bourreau. Trop fréquemment nous devons protester contre les infâmes tortures qui sont de règle dans les bagnes militaires d’Algérie. Mais, malheureusement, la situation des soldats sur la terre de France est tout aussi déplorable, et si leur existence n’est point à la merci des cruelles fantaisies des garde-chiourmes, ils sont exposés aux plus dures épreuves par la révoltante indifférence de leurs chefs et la crasse ignorance des médecins militaires. Nous avons annoncé la récente épidémie qui avait frappé le 7° de ligne, caserné à Cahors. En dépit de tous les démentis officiels, l’état sanitaire de ce régiment est loin de s’améliorer. On compte aujourd’hui seize décès en quelques semaines, et l’état dés malades actuellement en traitement est si grave que de nouveaux décès viendront, hélas ! grossir la funèbre liste. La cause des cas d’épidémie est attribuée à un surmenage excessif des hommes, auxquels on impose des marches et des manœuvres déraisonnables ; l’effet moral produit par des décès nombreux et rapides vient augmenter la contagion du mal. A une des dernières marches, écrit-on de Cahors, par une froide matinée et des brouillards intenses, un soldat tombe harassé et couvert de sueur ; comme soulagement, on le met dans une des voitures de corvée dont les planches sont espacées de 25 centimètres, laissant le troupier exposé à toutes les intempéries, vent, pluie, brouillard. En arrivant à Cahors, le malheureux entre à l’hôpital ; trois jours après, il était mort. Est-il possible que de pareilles négligences, dont les conséquences sont si navrantes, puissent se commettre sans qu’elles entraînent la moindre responsabilité pour les coupables ? »

– Et dans l’Intransigeant, encore, mais en date du 22 octobre 1947, la rubrique des « Potins de Paris », à la une, mentionne un célèbre Lotois… « LES POULES DE G. MONNERVILLE. C’est à M. Gaston Monnerville, président du Conseil de la République, qu’échoit la chance d’habiter le palais du Petit-Luxembourg, où résidèrent avant lui le duc de Luxembourg, le grand Cardinal et les présidents du Sénat. C’est à lui aussi qu’incombe la charge de recevoir les diplomates, les grands personnages dans un cadre jusqu’à ces jours-ci des plus élégants. M. Monnerville dit volontiers qu’il a deux violons d’Ingres : la flûte et le jardinage. Comment expliquer la présence dans le jardin présidentiel d’un poulailler grillagé dont aucune concierge de Belleville ou de Ménilmontant n’aurait autorisé l’installation dans une cour d’habitation à bon marché ? Le « Guide Bleu » signale aux touristes que la ravissante façade Renaissance de la petite chapelle construite par Marie de Médicis est visible à travers la grille. Ce joyau est désormais caché par le poulailler… bien visible, lui, de la rue, et même audible Qu’en pensent le conservateur des sites et le chef du protocole 

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