Département du Lot : Un fonds de 100 000 euros pour développer l’achat de proximité des collèges
La mesure a été votée le 4 octobre.
Les dotations de fonctionnement des collèges publics, les orientations du Département en matière de restauration dans les collèges, et le rapport de gestion de Lot Aide à domicile étaient au programme de la séance du Conseil départemental du Lot ce lundi 4 octobre 2021.
Serge Rigal, président du Département, s’est félicité d’une mesure en faveur de la restauration : « Notre collectivité ne s’en tient pas à ce qui lui est imposé. Elle va au-devant des besoins et mobilise toutes ses compétences pour aller au-delà de ce qu’elle doit faire. C’est l’ambition du projet éducatif départemental que nous avons mis en place depuis 2 ans. Et c’est cette même ambition que nous avons depuis plusieurs années dans le domaine de la restauration scolaire. Ce que l’on découvre dans l’assiette me semble important comme ce que l’on découvre en classe. Si l’éducation est l’avenir, le Département s’engage pour le « bien manger » qui passe tant par la qualité des produits que par leur production de proximité. C’est pourquoi, pour soutenir les efforts que nous avons déjà entamés et pour amplifier encore notre démarche en faveur des circuits courts, je vous proposerai tout à l’heure la création d’un fonds de 100 000 euros pour développer l’achat de proximité des collèges. C’est un engagement politique important, au bénéfice des l’immense majorité des collégiens qui déjeunent quotidiennement au collège, mais aussi pour l’ensemble des élèves de maternelle et de primaire pour lesquels nous fabriquons les repas ; ils comptent pour près d’un quart des plus d’un million de repas qui sont produits par nos cuisines tous les ans. Et je souhaite que nous allions plus loin : au-delà de notre action pour la qualité des repas des élèves, je veux vous proposer d’engager le Département dans une réflexion sur la qualité des repas et sur la valorisation des produits locaux pour l’ensemble des usagers, collégiens comme personnes âgées, qu’elles vivent en établissement ou à leur domicile. Nous touchons là aux effets bénéfiques de l’alimentation sur la santé. Pour moi, cette réflexion ne peut se mener qu’avec, à l’esprit, la bonne et juste rémunération des producteurs. Le développement harmonieux et durable de notre territoire doit passer par la reconnaissance et la valorisation de nos agriculteurs et, plus globalement, de l’agriculture. » Pour améliorer la qualité des plats servis aux élèves, pour développer l’activité de l’agriculture lotoise et pour favoriser un mode d’approvisionnement plus respectueux de l’environnement, le Département encourage déjà les collèges à se fournir localement (28 % des achats de denrées alimentaires effectués par les collèges sont issus de circuits de proximité) et va donc aller plus loin :
– en renforçant les moyens financiers consacrés par les collèges à l’achat local avec un fonds de 100 000 euros.
– en élaborant un document de référence définissant les critères lotois d’un produit local et de qualité répondant aux exigences de la loi « Egalim » pour permettre aux acheteurs de connaître facilement les produits et les producteurs répondant aux objectifs de qualité, de proximité et d’éligibilité aux critères réglementaires.
– en mettant en place dans chaque collège un logiciel de gestion intégré permettant de piloter tous les aspects de la restauration collective : de l’élaboration du menu jusqu’à la passation des commandes.
– en accompagnant la lutte contre le gaspillage.
Un menu qui donne envie.
> En fin de séance, le préfet du Lot, Michel Prosic, a présenté le rapport de l’activité des services de l’Etat dans le département avant d’échanger avec les conseillers départementaux sur différentes thématiques : sécurité, éducation, mobilité… En conclusion, Serge Rigal a tenu à faire passer un message sur le volet social : « Quoi qu’il en coûte, occupons nous de nos aînés ; quoi qu’il en coûte, occupons nous des plus défavorisés. Nous faisons face à une crise incroyable… En tant que citoyen, je me réjouis que l’on baisse mes impôts mais en tant que citoyen je m’affole que l’on ne prenne pas en compte le vieillissement de nos populations. Il est temps de penser à nos aînés et de trouver des financements. Aujourd’hui, il y a des places libres dans les EHPAD car les gens ne peuvent plus payer… nous avons également un problème de recrutement des personnels et des gens en souffrance. »