Dégâts agricoles dans le Lot : Le Comité départemental d’expertise s’est réuni
Les chiffres sont tombés.
A la suite des aléas climatiques survenus en 2024 et des tours de plaine effectués par la DDT ce printemps et cet été, le Comité départemental d’expertise (CDE) du Lot s’est réuni ce 20 septembre 2024.
Chargé d’expertiser les dégâts agricoles causés par ces aléas climatiques et d’examiner la demande de reconnaissance départementale ouvrant droit à indemnisation des producteurs, ce comité réunit les représentants de la DDT, de la DDFIP, de la Chambre d’agriculture, des syndicats agricoles, des assureurs et des établissements bancaires. Etant donné le profil des productions impactées, les représentants de la filière viticole, nucicole et l’association Bio 46 ont été également invités à participer.
De nombreuses productions végétales ont été impactées par l’épisode de gel du mois d’avril, suivi de cumuls de pluie importants, à l’origine de pertes de récolte et de phénomènes d’asphyxie racinaire conduisant au dépérissement des arbres les plus fragiles. Quelques épisodes orageux ont également occasionné des dégâts localisés.
Des visites d’expertises ont été organisées par la DDT, avec le concours de la chambre d’agriculture et d’experts habilités afin d’identifier les productions impactées et d’estimer les pertes.
Ces différentes visites ont permis de mesurer :
– des pertes de récoltes très importantes, de plus de 70% en moyenne, sur la plupart des fruits à noyaux dans le Quercy-Blanc, les noyeraies, les châtaigneraies et les vignes (raisin de cuve et raisin de table) sur l’ensemble du département,
– des pertes de fonds (dépérissement des arbres et des ceps) sur l’arboriculture et la viticulture, dont d’importantes surfaces de noyers et prunes d’ente à l’échelle du département.
Des pertes de récolte et de fonds (perte d’essaims par famine) sur l’apiculture sont également relevées pour la première fois dans le Lot.
À l’issue de ce comité, les dossiers de demandes de reconnaissance seront adressés au ministère de l’agriculture afin d’être examinés par une commission nationale. L’ouverture des dispositifs d’indemnisation individuelle sera mise en place en début d’année 2025.
Dans l’intervalle, les services de l’État dans le Lot poursuivront le dialogue étroit avec la profession agricole et le travail conduit avec elle, pour soutenir l’activité de l’agriculture lotoise et son adaptation au changement climatique. Un grand nombre d’actions sont en effet menées comme les dispositifs de lutte contre les épizooties (prise en charge du dépistage de la FCO par exemple), la mission « flash » du ministère de l’agriculture (CGAAER) pour accompagner la viticulture lotoise ou encore le travail conduit localement pour le développement de retenues collinaires de stockages d’eau ou d’adaptation des pratiques agricoles et d’élevage au changement climatique.