Dégagnac : Une campagne de financement participatif pour recréer les jardins du château de Lantis
L’objectif est d’atteindre la somme de 5 000 euros.
Le château de Lantis apparaît dans les archives du Lot dès 1453 en tant que « Maison fortifiée ». De 1250 à la Fronde, le domaine de Lantis fut l’un des éléments clés de la défense de la ville de Gourdon, car il était impossible de prendre la ville sans avoir réduit les garnisons qui l’entouraient. Il s’agissait de la « Défense en profondeur ». Le château de Lantis joua un rôle essentiel dans la défense de la monarchie : il formait le noyau dur du catholicisme dans le Sud-Ouest de la France en majorité protestant. Au XVIème siècle, il appartenait au comte Clermont de Toucheboeuf, suffisamment puissant pour entretenir des garnisons mises à la disposition du roi. Clermont de Toucheboeuf fut abondamment récompensé par la monarchie désireuse de fidéliser des hommes indispensables au maintien de l’ordre : il devint gentilhomme ordinaire de François, duc d’Alençon (1576), fils de Catherine de Médicis et frère des Rois Charles X et Henri III. Il fut également chevalier de l’Ordre de Saint-Michel, chambellan du duc d’Anjou, sénéchal du Quercy. Puis le château passa aux comtes Durfort de Boissières, qui le vendirent en 1623 à la maison de Gatignol. Lantis devint alors résidence d’été et siège d’une exploitation agricole. La seigneurie de Lantis comprenait non seulement le château mais également des écuries, granges, moulins, pigeonnier, forges, métairies et bois environnants. Abandonné à la Révolution Française, le château pillé resta inoccupé, passa aux mains d’agriculteurs qui le délaissèrent sans toutefois le démanteler complètement.
Il devait être détruit en 1992. Racheté en 1993 par Françoise et Michel Barbier-Damiette, le château était enfoui sous un tumulus de terre et de feuillages. La famille entreprend alors de le sortir de ses broussailles, de lui rendre sa splendeur d’antan grâce notamment à une armée de bénévoles et d’amis pour extraire les gravats sous lesquels était enseveli le bâtiment. La famille s’investit complètement dans les travaux en apprenant la taille de pierre, la maçonnerie, les enduits et chaulages anciens, l’art des vitraux…Les gravats sont extraits à la main jusqu’en 2000, date à laquelle les travaux de restauration commencent : restauration de l’arase des murs, positionnement de la charpente et couverture de tuiles plates anciennes, restauration des deux tours, remise en place de l’escalier monumental, des voûtes médiévales, des plafonds, parquets, portes et fenêtres, chapelle, vitraux… Après 24 ans de restauration passionnée, le château renaît peu à peu de ses cendres et propose aujourd’hui au public d’admirer des éléments architecturaux d’exception tels que son célèbre dallage en étoile unique en Europe. Il est également le théâtre de nombreux événements : concerts, conférences, expositions, et ses célèbres dîners aux chandelles…
Depuis quelques semaines, les propriétaires ont lancé une campagne de mécénat participatif sur la plateforme spécialisée dans le patrimoine culturel Dartagnans.fr ( dons déductibles à 60%) et de nombreuses contreparties inédites ! L’objet de la campagne est de recréer les jardins renaissance du château disparus à la Révolution Française. Par les actes de vente, on sait que les cisailles à buis furent vendues aux enchères en 1804 par les paysans ! Les trois postes prioritaires sont l’achat et la plantation de têtes de buis, la dépose de gravier pour créer des chemins, et l’installation d’un système d’irrigation. Il reste 23 jours pour atteindre l’objectif de 5000 euros.
> On peut aussi envoyer un chèque (à l’ordre de Patrimoine-Environnement) à l’adresse suivante :
Patrimoine-Environnement, service comptabilité, Projet Château de Lantis, 20, rue du Borrégo, 75020 Paris
Le don sera comptabilisé sur le site dartagnans.fr dès réception, mais ne sera encaissé qu’une fois la campagne achevée.
> Si la collecte est dépassée, les dons supplémentaires serviront à en priorité à redonner vie au bassin d’eau situé au milieu des jardins de la cour d’honneur.