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De nos forêts, de Railcoop (encore), et des photos sans fard du sinistre camp de Septfonds


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– Et si l’on débutait par un peu de cartographie ? Cette semaine, Jules Gandin, par ailleurs responsable de l’infographie chez nos très sérieux confrères des Echos a relayé la carte de France des familles nombreuses (ayant trois enfants ou plus). Où l’on remarque que celles-ci sont très concentrées en Bretagne, Normandie et Hauts-de-France, avec une exception dans la région  lyonnaise. Notre collègue évoque un  « effet Puy-du-Fou ». 

– Une autre carte, diffusée cette fois par l’Office national des forêts : elle met en lumière les taux de boisement par département. Explication de l’ONF : « Il s’agit du rapport entre la superficie forestière et la superficie totale d’un territoire. Dans l’Hexagone, la moyenne est de 31 %. » On note que le Lot se distingue, coloré en vert foncé, faisant partie des départements affichant un taux de 45 % et plus. Il n’y a qu’une quinzaine de départements à faire aussi bien, dont les Landes, la Corrèze, ceux de la région cévenole… 

– La mort annoncée de la coopérative ferroviaire Railcoop (le tribunal de commerce doit rendre ce lundi son délibéré, et les dirigeants eux-mêmes se doutent que la liquidation sera prononcée) continue d’être très commentée. Cette semaine, le très actif Cy Rille qui suit le dossier de près depuis le début a mis en ligne une vidéo qui résume l’histoire de la coopérative basée dans le Lot. Le titre est explicite : « Et si nous parlions de Railcoop, chronique d’une liquidation prévisible depuis trois ans ? » Le documentaire de 20 minutes est en quelque sorte un condensé des tweets du même Cy Rille depuis l’apparition de la société qui voulait, notamment, relancer la liaison Lyon-Bordeaux via Clermont. Sur YouTube, on recensait déjà plus de 650 vues vendredi après-midi. 

– On change de sujet avec ce focus du magazine Famille Chrétienne sur des pèlerins pas comme les autres : « La Salette, Cotignac, Rocamadour… Quatre à cinq week-ends par an, l’association des motards chrétiens Notre-Dame se réunit pour un pèlerinage dans un sanctuaire marial de France. Zoom sur cette pastorale qui allie la foi en Dieu et la passion de la moto. » On y découvre cette étonnante « Prière du casque » : « Je suis motard, Seigneur, voici mon casque, ma protection, le confident de mes pensées. Il porte mon odeur, les égratignures de mon vécu. Sous mon casque, je ne suis pas seul car dans cette bulle, je te rejoins et je sais que tu me rejoins… »

– Nous évoquions dimanche dernier les festivités et célébrations liées au 100ème anniversaire de la parution du Manifeste du Surréalisme, signé d’André Breton. Basées à Londres, les éditions Lund Humphries (spécialisées dans l’art, l’architecture et le design) proposent cette semaine sur leur compte Twitter un joli montage de photos et couvertures d’albums. Quant à Sentenza, il a mis en exergue cette magnifique formule du poète qui tomba amoureux de Saint-Cirq-Lapopie : « Ce n’est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le drapeau de l’imagination… » 

– Direction la Loire-Atlantique où Petit-Lay aime à mettre en valeur le patrimoine local. Y compris les monuments funéraires. Il y a quelques jours, il postait la photo de la tombe d’un Lotois, avec ces précisions : « Beau relief doré du lieutenant de vaisseau Jules-Adéa Servan (Cahors, 1847 – Bagnères-de-Luchon, 1906), avec ses faits d’armes sur sa tombe, dont la répression de la grande révolte kanak de 1878 (il reçoit la Légion d’honneur fin 1878). Cimetière Saint-Gilles, Clisson (44). » Autre précision : « Son acte de décès à Bagnères-de-Luchon indique que Jules- Adéa Servan était domicilié à Clisson. Il y possédait la maison de l’Espinose et son domaine au bord de la Sèvre nantaise. » 

– Ce dimanche est célébrée la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Durant la Dernière guerre, nombre de Lotois ou de réfugiés juifs qui s’étaient établis dans le département furent ainsi dirigés vers le camp de Septfonds, près de Caussade, avant d’être déportés… Sur son compte Facebook, l’historien et artiste Jean-Marc Labarta résume l’histoire des lieux : « En mars 1939, il a d’abord été un camp de concentration pour les Espagnols fuyant le régime franquiste… En 1939, le mot « concentration » (concentración en espagnol) n’avait pas le même sens que celui qu’il a pris un peu plus tard pour désigner les camps d’extermination nazis. Par définition, c’est l’action de concentrer, le fait de rassembler, de réunir. Il est important de le préciser pour ne pas faire d’amalgame, tout en préservant l’ authenticité du vocabulaire employé à l’ époque et de nos jours. Beaucoup d’Espagnols sortirent du camp dans des Compagnies de Travailleurs Etrangers (CTE), créées sous le gouvernement Daladier par décret du 12 avril 1939 et envoyées un peu partout en France pour renforcer le milieu du travail. A Septfonds, on peut citer les 220e et 221e CTE. Cette première fut créée pour envoyer un important contingent à Mimizan dans les Landes le 15 avril 1940 afin de travailler pour le Service des Eaux et Forêts. »

– « Sous Vichy, la loi du 27 septembre 1940 transforma les CTE en GTE. Cette loi obligea tout étranger, masculin de 18 à 45 ans résidant sur le sol français, à être enrôlé dans un groupement d’étrangers. Le camp de Septfonds a alors servi spécifiquement de camp d’internement réservé aux juifs étrangers au sein du Groupement de Travailleurs Etrangers 302. Des barbelés dans les barbelés, un petit camp dans le grand camp, en fait. Voilà comment on peut définir ce GTE 302 (…). 84 hommes piégés dans ce GTE 302 furent déportés à Auschwitz-Birkenau fin août 1942. Certains autres, alertés, prévenus, réussirent à s’évader… Quelques jours plus tard ce furent 211 juifs étrangers (hommes, femmes, enfants) raflés par la police et la gendarmerie française en Tarn-et-Garonne et pour 39 d’entre eux dans le Lot voisin qui furent rassemblés à Septfonds avant d’ être déportés à leur tour à Auschwitz-Birkenau début septembre 1942. » 

– Toujours à propos de Septfonds, ce document d’archive à retrouver sur le site Gallica de la BNF. Il s’agit de photographies du camp où fut interné le grand reporter Isaac Kitrosser (1899-1984) qui travailla pour Life avant la guerre puis après pour Paris-Match. En janvier 1945, le magazine « Nuit et Jour » publie des clichés du reporter qui avait rejoint la Résistance française. Le texte : « Le gouvernement de Vichy faisait interner, en 1942, au Camp de Septfonds, quelques centaines d’hommes qu’il estimait préférable, pour sa politique, de voir cesser toute activité journalistique, littéraire ou artistique. Kitrosser fut du nombre. Il ne tarda pas à voir, dans l’existence de ses compagnons, l’étonnant documentaire humain qu’il pouvait réaliser et à se procurer un appareil d’amateur. Il lui fallut plusieurs semaines pour terminer son travail et dut employer, pour le mener à bien, toutes les ruses que pratiquent les prisonniers pour obtenir par l’habileté tout ce qu’on leur interdit par la force. Les photos que nous publions ont failli ne jamais voir le jour. 90 % des compagnons de captivité de Kitrosser ont été déportés en Allemagne. Ils ont perdu dans ce transfert les quelques objets qu’on leur laissait encore ; et combien redeviendront un jour des hommes libres ? « Kitro » réussit à s’évader, vécut longtemps caché, changeant cent fois de domicile, gardant toujours sur lui les quelques rouleaux de pellicule, souvenirs de la plus dure aventure de sa vie. »

Ce reportage poignant fut l’un des premiers à montrer au grand public ce qu’était l’horreur des camps. Parmi les photos publiées dans le magazine, « un portrait de Grünfeld, directeur de l’Institut Freud, à Vienne, dans l’ancienne Autriche, qui avait fondé au camp une université populaire clandestine, quelques 80 israélites priant avec leur rabbin avant d’être déportés en Allemagne, ou encore le titulaire de la chaire de géologie à l’Université de Strasbourg, le professeur français Cant qui continua ses travaux pendant son internement. Ou encore un détenu puni de deux heures d’exposition, debout, en plein soleil, pour avoir acheté un œuf à un paysan des environs » Outre ces photos bouleversantes, notre mémoire est désormais leur tombeau.

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