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De la rareté des truffes à cette effroyable série d’infanticides au cœur des causses 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– Pour entamer 2023 sinon du bon pied, à tout le moins sur une note dhumour (certes, pas le plus fin), voici quelques tweets où notre célèbre village de Montcuq est à l’honneur. C’est la conséquence de l’idée il est vrai assez baroque du maire de Pantin de rebaptiser virtuellement, pour un an, sa ville « Pantine », afin dixit « d’interpeller sur l’égalité femmes-hommes ». On retiendra cette supplique de Bérengère Viennot : « Ne le dites pas à Montcuq, je vous en supplie, ça va mal finir »… Ou cette question de Patrick Guibe : « Une idée pour rebaptiser Montcuq ? » On vous épargne les résultats… 

– Evidemment très sensible dans notre département depuis le drame qui a coûté la vie à Morgan Keane, la question des accidents de chasse a initié la création du compte spécialisé « Un jour, un chasseur ». Lequel vient de mettre en ligne une carte de France interactive des accidents de chasse recensés pour la saison 2022-2023 (à partir des articles de presse publiés sur le sujet). A ce jour, aucun événement à déplorer dans le Lot. 

Le nouvel ouvrage du procureur de Cahors, Alexandre Rossi, a les honneurs de la presse. « Lente, laxiste, toute-puissante… Les reproches adressés à la justice sont-ils fondés ? Le procureur Alexandre Rossi décortique les idées reçues » souligne Le Point. Quant au site Objectif Gard, il précise les desseins du magistrat : « On avait laissé Alexandre Rossi il y a un peu plus d’un an, auteur d’un livre intitulé « Chronique d’un procureur de la République ». Il vient à nouveau de publier un ouvrage instructif et grand public sur la justice. Après un long passage professionnel au parquet du tribunal de Nîmes, où il gérait notamment la permanence et les dossiers stupéfiants, puis au parquet général de la cour d’appel, Alexandre Rossi est depuis onze mois le procureur de Cahors (Lot). Ces derniers jours, ce spécialiste du droit pénal récidive en publiant un second ouvrage, « 50 idées reçues sur la justice ». Un livre passionnant et instructif pour quiconque s’intéresse à la chose judiciaire. Il évoque les nombreuses idées reçues sur la justice et argumente chaque thématique avec sa vision de magistrat « attaché à la vulgarisation de l’institution judiciaire ». Il répond à « Monsieur et Madame Tout-le-monde » en se référant à de célèbres affaires judiciaires. Il prend en exemple notamment le dossier Jacqueline Sauvage et essaie de réfléchir au rôle du président de la République qui pourrait gracier ou amnistier qui il veut, selon une idée reçue. Cette femme a été reconnue coupable du meurtre de son mari violent. Elle avait écopé de 10 ans de réclusion criminelle pour lui avoir tiré trois coups de fusil dans le dos. Le président Hollande l’avait graciée en 2016. » 

– Fort logiquement, nous enchaînons en signalant cette photo du palais de justice de Cahors postée par un avocat parisien de passage dans le Lot, Hubert Didon. Son adjectif pour décrire l’auguste bâtiment et son jardin : « Sublime ». 

Quant à notre confrère Ouest-France, il a consacré un long article magazine en fin d’année au site lotois d’Uxellodunum : « Si pour la majeure partie des Français, Jules César a vaincu les peuples gaulois à Alesia, une dernière bataille reste quelque peu oubliée des livres d’histoire : celle d’Uxellodunum à Saint-Denis-lès-Martel. En 51 avant notre ère, le Romain a eu maille à partir avec une poche de résistance, en quelque sorte « le dernier village d’irréductibles Gaulois ». Ce site disparu a été localisé seulement au XIXème siècle dans le Lot. » 

– Reste à mentionner cette enquête de nos collègues de France 3 sur un sujet ô combien sensible par chez nous et dont le titre est déjà très évocateur :
« Truffe : prix exorbitant et mauvaise qualité rendent le début de saison peu alléchant ». On y relève ce plaidoyer du négociant lotois Pierre-Jean Pébeyre : « On a trouvé, en travaillant avec l’université de Toulouse, comment éviter que les truffes qui naissent ne meurent rapidement. La méthode a été décrite, publiée : il faut de l’eau et amener de la matière organique à la truffe, des fertilisants. Ce que fait l’Espagne depuis 20 ans. Ce sont là-bas des agriculteurs qui la cultivent, pas des notaires ou des dentistes à la retraite qui s’amusent comme ici. En France, on a préféré le folklore, les bans de la truffe, on a surfé sur cette image médiatique. Le résultat est là ! » 

– Notre plongée dans les archives nous conduit à exhumer ce compte-rendu d’un procès aux assises du Lot qui a stupéfié et terrifié les lecteurs du Journal du Lot les 21 et 23 décembre 1932. Etaient jugés les auteurs d’infanticides à répétition sur la localité de Saint-Sauveur-la-Vallée. Titre de l’article : « La bête humaine ». Accrochez-vous… « Voilà une affaire (…) qui révèle qu’il existe encore dans les coins perdus des pays les plus civilisés des espèces d’humains tout proches de la bête… C’est à Saint-Sauveur-la-Vallée que s’est passée cette histoire à faire frémir. Rappelons-en d’abord les antécédents. Voilà quelque dix ans, les deux sœurs T., l’une de 17 ans et l’autre un peu plus âgée, restaient propriétaires d’une exploitation agricole. Elles embauchèrent comme domestique le nommé J., blessé de guerre, veuf avec cinq enfants qui s’installèrent comme lui à la ferme. Il ne s’écoula pas de longs mois avant qu’il devînt l’amant des deux sœurs et le seul maître de la communauté. Un seul lit suffisait à tous les trois. » 

« Les deux sœurs furent bientôt enceintes. Comme il n’était pas possible de se marier à trois, il fut résolu que J. épouserait l’aînée de ses deux maîtresses. Mais cela ne changea rien au genre d’existence accoutumé. Les deux enfants attendus naquirent à peu près ensemble. L’un légitime et l’autre bâtard, l’un fils de son père et l’autre « fils de son oncle », prirent place dans la nichée, avec les cinq amenés par J.. Cela allait pour une fois. Mais l’année suivante, ce fut à recommencer. De nouveau deux grossesses en même temps… Comment faire ? Il fut résolu que la femme mariée resterait à la ferme et que l’autre irait accoucher chez son père, chauffeur de taxi à Paris, où elle abandonnerait son enfant à l’Assistance publique. Ainsi fut fait. Seulement, comme l’année suivante, la même situation recommença, et que le père à Paris ne voulait pas se prêter à un nouvel accouchement de sa fille chez lui, on s’y prit autrement. La belle-sœur ayant accouché, étouffa son petit. Puis, on l’enterra. » 

« Et cela recommença cinq ou six fois, exactement de la même façon. Enfin, une lettre anonyme parvint au parquet de Cahors, dénonçant la dernière grossesse, subitement disparue. Et c’est ainsi que l’affaire fut découverte, dans les conditions exposées par l’acte d’accusation. Devant la police mobile, puis devant le juge d’instruction, Camille T. avoua que le 11 août elle avait donné naissance à un petit garçon, bien vivant, et qu’elle l’avait étranglé en se servant d’un linge passé autour du cou. Après quoi, enveloppé dans le même linge, le petit cadavre avait été enterré par son beau-frère J., près d’une maison inhabitée située à quelque distance. Les magistrats se rendirent au lieu indiqué où le cadavre était à peine caché sous un tas de pierres… Mais des soupçons vinrent aux juges qui firent fouiller le sol. Et l’on y découvrit, superposés et séparés par des couches de briques, six petits autres cadavres. La fille T. ne fit d’ailleurs pas beaucoup de difficultés pour reconnaître que depuis 1923, elle avait mis au monde 7 enfants tués aussitôt que nés, et dont le père n’était autre que son beau-frère. Elle affirme que c’est sur les instances de celui-ci qu’elle étranglait ses enfants, parce qu’il y en avait déjà trop dans la maison. J. nie que sa belle-sœur fût sa maîtresse. En même temps, il dit qu’elle n’avait pas de relations avec d’autres hommes. Dans l’invraisemblable et l’impossible, il va même jusqu’à prétendre qu’il ne remarquait pas les grossesses… En tout cas, il est établi qu’il a connu l’étranglement du dernier-né et qu’il l’a lui-même enterré clandestinement. » 

« On a fait examiner mentalement ces deux êtres d’une humanité inférieure. Les médecins ont diagnostiqué : responsabilité atténuée pour la fille T., responsabilité entière pour J.. Quel était donc ce J. ? Qu’était cet homme aux trois femmes et aux vingt-deux enfants ? Pensionné de guerre, il touchait (y compris les allocations pour enfants) plus de seize mille francs par an. Mais – chose rare dans notre pays – il était buveur… ainsi d’ailleurs que ses deux femmes. Toujours, ou presque, en état d’ivresse, il ne travaillait presque jamais. Dans la ferme, une pièce de vin ne durait pas plus de vingt jours. Et chaque trimestre, le ménage à trois se rendait à Labastide-Murat pour toucher la pension… Alors, c’était grande liesse et on ne rentrait que complètement ivres à Saint-Sauveur-la-Vallée. Tels sont les faits et personnages qui sont soumis au jury. (…) Pendant la lecture de l’acte d’accusation les deux accusés, proches l’un de l’autre, ne se regardent pas. Ils ne font aucun mouvement. On ne devine aucune émotion derrière leurs faces immobiles et fermées. » 

« (…) M. Tiffon, procureur de la République prend la parole. Il rappelle la parole de Viviani prévoyant que dans quelques années, l’Allemagne compterait 80 millions d’habitants et la France 40 millions, à cause de la dépopulation qui sévit chez nous. M. le Procureur établit, ensuite, la culpabilité des deux accusés. Mais, dit-il, le plus coupable c’est J., qui est un alcoolique, un brutal, et qui tenait sous sa domination par la menace sa belle-sœur. M. Tiffon, avec une netteté et une éloquence qui font impression, réclame une peine sévère contre J., mais il ne s’oppose pas à un verdict de pitié en faveur de Camille T.. Les plaidoiries : Me de Valon plaide pour la fille T., qu’il représente comme une jeune femme sans volonté, soumise aux caprices de J.. Il sollicite du jury un verdict de pitié. Me Gisbert prend la défense de J., dont il fait un portrait diamétralement opposé à celui que l’on a fait jusqu’à présent. Tout ce que dit la fille T. contre J. n’est que mensonge, affirme Me Gisbert. Il demande l’acquittement de son client. Le verdict : Les circonstances aggravantes sont écartées et les circonstances atténuantes sont accordées à la fille T.. La Cour rend le jugement : Camille T. est condamnée à 2 ans de prison. J. est condamné à 7 ans de réclusion et à la dégradation de la médaille militaire. » En conclusion de cette édifiante lecture, un entrefilet précise en guise d’épilogue : 

« Condamné à 7 ans de réclusion comme complice dans l’affaire des infanticides de St-Sauveur-la-Vallée, J. a été trouvé, ce matin, au réveil, mort dans son lit. Il a succombé à une congestion. » 

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