Christophe Proença soutient la motion de censure
Le député du Lot explique son choix.
« Depuis février, le gouvernement a lancé un « conclave » sur les retraites, présenté comme un cadre de dialogue inédit entre partenaires sociaux. Cette initiative a été portée par le Premier ministre François Bayrou, qui avait adressé en janvier dernier un courrier à notre groupe politique, annonçant sa volonté d’engager des discussions avec les syndicats et le patronat, sans « totem ni tabou ». Le courrier promettait une méthode nouvelle, ouverte, avec un engagement clair : que le parlement aurait le « dernier mot » sur toute réforme à venir. Mais les espoirs d’un débat sincère ont vite été balayés. Le 16 mars dernier, sur les antennes de France Inter et France Info, le Premier ministre a écarté d’un revers de main tout retour à l’âge légal de départ à 62 ans. Le principal « tabou » est donc resté intact au motif qu’il serait « trop coûteux ». L’équilibre des retraites doit être bien évidemment trouvé. Des avancées notables avaient été actées avec les syndicats notamment la CFDT. Ce qui compte, c’est le nombre d’années de travail, en plus de l’âge légal de départ à la retraite prévu par la loi Touraine, qui ne doit pas être bloquant pour ceux qui ont déjà effectué leurs années. Il est impensable de ne pas tenir compte de la pénibilité et de la situation particulière des femmes » déclare Christophe Proença, député du Lot, avant d’appuyer son propos : « Cette séquence n’est que l’illustration d’une méthode brouillonne, marquée par des annonces sans lendemain, des arbitrages contradictoires, et une mise à l’écart du Parlement qui ne peut être réduit au rôle de spectateur pendant que l’exécutif décide seul de l’avenir des Français. » « Face à ce mépris des engagements pris, à cette gouvernance opaque et confuse », le parlementaire soutient la motion de censure déposée par le groupe Socialistes et apparentés contre le gouvernement Bayrou.
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