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Christophe Proença alerte sur la menace qui pèse sur les pharmacies de proximité 

Le député du Lot a écrit à la ministre de la santé. 

Le 22 juillet 2025, Christophe Proença, député du Lot, a rencontré Pauline Guillemot, pharmacienne à Gramat et présidente de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine du Lot, ainsi que Jérémy Vono, pharmacien à Vayrac. Ensemble, ils ont échangé sur les récentes annonces du ministère de la santé, faites le vendredi 20 juin 2025, concernant la réduction des plafonds de remises accordées par l’industrie pharmaceutique sur les médicaments génériques. Concrètement, ces remises, actuellement plafonnées à 40 %, seraient réduites à 20–25 %, avec une extension de cette limitation aux médicaments hybrides. Pour les biosimilaires, un plafond spécifique à 15 % serait instauré. « Ces mesures, si elles étaient maintenues, mettraient en péril le modèle économique des officines, en particulier dans les zones rurales. À l’échelle nationale, près de 800 pharmacies de proximité pourraient être contraintes à la fermeture, dont environ 20 dans le Lot. De nombreuses autres se retrouveraient en grande difficulté. « Ces décisions risquent d’aggraver encore la désertification médicale et pharmaceutique. À terme, ce sont des kilomètres supplémentaires que nos concitoyens devront parcourir pour accéder à des soins de base » a alerté Christophe Proença. « Les conséquences humaines sont aussi majeures : licenciements, isolement sanitaire, rupture de l’accès aux médicaments… Ce sont des signaux d’alarme que nous ne pouvons ignorer. » Le député rappelle que les pharmacies subissent depuis plusieurs années des tensions croissantes : pénuries récurrentes de médicaments, suppression progressive de certaines recettes vitales à leur équilibre, désaffection du métier chez les jeunes professionnels. À cela s’ajoute la dépendance aux laboratoires étrangers, qui fragilise notre capacité à garantir un approvisionnement régulier en médicaments essentiels. « Les pharmaciens sont en première ligne : ils gèrent les pénuries, doivent réinventer leur modèle économique, faire face à une baisse d’ attractivité de leur métier, tout en assurant des missions essentielles de santé publique — prévention, dépistage, accompagnement des patients. Et maintenant, on les fragilise davantage avec cette décision brutale. C’est inacceptable », a déclaré le parlementaire. Il a rappelé également leur mobilisation exemplaire lors de la crise sanitaire : « N’ oublions pas leur implication durant la pandémie de Covid-19. Ils ont assuré la première vague de vaccination et continuent d’intervenir en matière de dépistage, comme pour l’hypertension artérielle, sans réelle compensation. » Face à cette situation préoccupante, Christophe Proença a adressé une question écrite à la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles. Il y interroge le gouvernement sur les solutions envisagées, en concertation avec les fédérations de pharmaciens, pour préserver l’équilibre économique des officines et garantir un accès équitable aux soins sur tout le territoire. Le député a demandé également si un retour en arrière sur ce projet de baisse des plafonds de remises est à l’étude.

Photo DR

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