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Chloé Malle, une Lotoise de cœur à la tête de Vogue USA

La fille du cinéaste succède à la papesse de la mode Anna Wintour.

C’est une petite révolution dans le monde de la haute couture : Chloé Malle, 39 ans, a été nommée mardi responsable du contenu de Vogue (édition américaine). Elle était jusqu’alors responsable du site Internet du magazine dont elle a boosté l’audience. Chloé Malle avait intégré le titre en 2011, alors en charge de la rubrique dédiée aux mariages et événements mondains.

Elle succède à ce poste à la célèbre Anna Wintour, réputée pour « faire la pluie et le beau temps » lors des défilés et dont toutes les grandes maisons de couture redoutaient les jugements parfois sévères… La papesse de la mode conserve cependant un poste qui lui permet de superviser les éditions du groupe.

Diplômée de l’Université américaine de Brown, Chloé Malle qui a fréquenté aussi la Sorbonne à Paris est née à New-York où elle vit toujours. Elle est la fille du réalisateur Louis Malle (1932-1995) et de l’actrice Candice Bergen (79 ans). La jeune femme est restée très attachée au Lot où son père avait acquis puis restauré le château du Coual à Lugagnac. Louis Malle tourna par ailleurs dans le département son célèbre « Lacombe Lucien » qui évoque le destin d’un jeune homme tourmenté qui s’engage dans la Milice.

Au début du mois d’août, Chloé Malle a posté sur son compte Instagram des photos de vacances passées cet été encore dans le Lot en compagnie de son époux et de ses deux enfants. En toute simplicité, la petite famille a séjourné à Lugagnac et l’on observe sur les clichés parents et enfants se baigner dans la rivière et se balader comme monsieur et madame Tout-le-monde…

C’est du reste dans le Lot, dans le domaine familial du Coual et au château de Cénevières, que Chloé Malle s’est mariée avec Graham Mc Grath Albert durant l’été 2015 . Elle avait publié le compte-rendu de ces épousailles très bucoliques dans Vogue quelques semaines plus tard ! « (sur nos faire-part figurait) un blason des plus fantaisistes et charmants, illustrant Le Coual, la maison familiale du sud-ouest de la France où le mariage a eu lieu, ainsi qu’un coq (nous avons un grand poulailler) et de la lavande. Nous avons également inclus le programme des événements du week-end. Nous n’avions qu’une quarantaine d’invités, presque tous venus des États-Unis, à l’exception de ma famille française. C’était donc un grand voyage, et ma mère et moi avons pensé que s’ils venaient d’aussi loin, il nous fallait un programme complet pour eux ! » 

« Tout naturel pour moi de me marier ici »

Suit « une vue latérale du Coual, ce manoir en pierre du XVIème siècle dans le Lot que mon père a acheté il y a près de 50 ans. J’y passais tous mes étés depuis mon enfance, alors c’était tout naturel pour moi de m’y marier. Lors de mes fiançailles, l’idée d’organiser un mariage m’a bouleversée, mais dès que j’ai commencé à envisager de me marier au Coual, tout m’a semblé si naturel et facile à imaginer – même si c’est aussi pratique que de se marier à Djibouti, comme aimait me le rappeler ma mère. La maison se trouve dans la région du Lot, près de la rivière, vue ici depuis le château Cénevières voisin où nous avons déjeuné vendredi. C’est une région agricole, la plupart des terres sont occupées par des champs de maïs, de tournesol et de tabac. Nous avons utilisé les paniers en paille du marché local comme sacs cadeaux pour tout le monde et les avons remplis d’espadrilles, de biscuits aux noix et de chocolats locaux, d’une serviette pour la journée sur la rivière (une promenade en canoë sur le Célé figurait au programme, NDLR) et d’un parapluie, car ma mère craignait beaucoup la pluie. Nous avons également inclus une carte de la région. J’ai en quelque sorte installé un atelier clandestin avec mes quatre nièces la veille de l’arrivée de tout le monde, et nous avons assemblé tous les paniers. Elles ont dessiné sur toutes les boîtes à chaussures et ont écrit « Bienvenue » avec le nom de chacun, et j’ai peint à l’aquarelle des étiquettes de cartes postales pour chacun avec un mot personnel… Vendredi soir, nous avons invité tout le monde à dîner dans cette petite pizzeria, L’Oïlo, qui surplombe la rivière et donne sur l’un des plus beaux villages médiévaux perchés sur une falaise, Saint-Cirq-Lapopie. » Dans ce même compte-rendu, figurent des clichés de la cérémonie civile : «  Maman et moi devant la mairie de notre village, Lugagnac. Mon seul bijou était une paire de boucles d’oreilles anciennes en forme de libellule, ornées de diamants et d’émeraudes. D’après ma nièce, elles semblaient flotter parmi les fleurs sauvages de mes cheveux ! Le maire de Lugagnac nous a mariés dans la même pièce où mes parents se sont mariés il y a 35 ans. C’était très important pour moi de me marier en France et nous avons dû faire beaucoup de démarches pour que cela ait lieu ! »

Chloé Malle peut assurément désormais être considérée comme une ambassadrice d’exception du département, quand bien même elle n’aime y revenir que pour se fondre, simplement et anonymement, dans le paysage qui a bercé son enfance.

Ph.M.

Photo : compte Twitter – Instagram de Chloé Malle

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