C’est déjà demain pour le festival « Saint-Céré dans l’Art-Rue »
La manifestation se projette sur des lendemains meilleurs.
La ville et les habitants de Saint-Céré étaient heureux de ces retrouvailles hautes en couleur proposées par le festival « Saint-Céré dans l’Art-Rue » . Les guirlandes de papillons de la rue de la République faisaient de l’œil aux passages piétons repeints à l’occasion par l’équipe et des bénévoles. Une première édition prometteuse avortée, en partie, pour cause de Covid. A l’aube du samedi 10 juillet, le téléphone sonna le glas des festivités. Un cas Covid déclaré. La mairie et les organisateurs ont rapidement réagi, avant même le retour des services de l’Etat, et pris la décision d’annuler la suite des événements. Si le sens des responsabilités en faisait une évidence, la déception était aussi au rendez-vous. Les visages assombris des bénévoles rejoignirent peu à peu la cour du lycée Jean-Lurçat, cœur vibrant de la manifestation revêtue de ses plus beaux atours. Cotillons, guirlandes, décors, projecteurs furent cueillis en un temps record. Quel dommage pour ces lycéens qui, très investis sur la préparation, s’enthousiasmaient tant de pouvoir enfin fêter leur bac avec un concert DJ set. Plus de parade à vélos déjantés, plus de lancés de couleurs pour la déambulation clownesque et dansée, les Bullettes à ballons remballaient leurs fanfreluches.
Les festivités débutées deux jours plus tôt auguraient pourtant d’un immense succès tant par l’affluence de la fréquentation que par la qualité des propositions. Dès le mercredi, l’installation sonore et poétique au jardin public accueillait une foule inattendue pour les HYPHES, dernière création chorégraphique de la Cie Etadam. La pluie battante ne découragea pas les spectateurs restés nombreux avec des danseurs réellement habités devenus corps d’argile enlacés. Tous bravèrent ébahis les éléments reliés à eux par le corps et l’esprit, performance à la fois physique et métaphysique, faire un tout avec les arbres, le ciel, l’eau et la terre. Les danseurs élancèrent leurs bras, tels des branches faisant trame avec la vie.
Typhus Bronx, le vendredi soir, après son spectacle « Delirium Papillon », accueilli par des rires libérateurs, reçut une véritable ovation. La joie des retrouvailles montait crescendo dans les sourires et les regards. Samedi matin, le rideau tombait, fin de partie ! mais partie remise…
L’équipe, secouée par la nouvelle, ne s’avoue pas vaincue et réfléchit d’ores et déjà aux futures propositions. Rejoignez-les, soutenez-les ! Une plateforme de soutien financier en ligne sera bientôt diffusée afin de participer à l’équilibre financier de l’événement mis à mal par les circonstances. Comme le dit si bien l’écrivain Alain Damasio : « Il n’y a pas de lendemains qui chantent mais des aujourd’hui qui bruissent », remontons la pente en zigzag pour faire le chemin ensemble.
En guise de conclusion, les associations Evidanse et Art’Zimut souhaitent remercier tout particulièrement la mairie de Saint-Céré et ses équipes qui ont, au-delà d’un soutien financier, accompagné l’événement dans toute sa construction.
> Pour plus d’infos: saintceredanslartrue@gmail.com
Photo et remerciements Danielle Kool