Catus : Un centre de tri « nouvelle génération » en construction
Il remplacera l’ancien.
Le Lot a été un territoire pionnier en matière de collecte sélective. C’est à Catus que le premier centre de tri « pilote » en milieu rural a été construit en 1994, avec un fonctionnement basé uniquement sur le tri manuel pour privilégier l’emploi. Bien entendu, depuis cette date, il a dû être agrandi et réaménagé à plusieurs reprises, au fur et mesure du développement du tri sélectif. En parallèle, des évolutions importantes ont eu lieu. L’automatisation du tri s’est fortement développée dans les nouveaux centres de tri construits ces dernières années. Elle est devenue quasi indispensable suite à l’extension des consignes de tri des emballages en plastique. En effet, outre l’augmentation des quantités, la reconnaissance visuelle des différentes matières plastiques est particulièrement difficile. De plus, compte tenu de leur grand nombre, le tri manuel engendre une multiplication des mouvements de bras pour les agents, rendant leur travail plus pénible.
Aussi, après 25 ans de service, le centre de tri de Catus ne peut plus être maintenu en fonctionnement au vu de sa vétusté et de sa technologie obsolète, tandis que sa remise à niveau ne serait pertinente ni sur le plan économique, ni sur le plan technique. C’est pourquoi, il laissera la place à un nouvel équipement doté d’un process de tri modernisé, qui prendra le relais, sur le même site, à la fin de cette année. La capacité de tri passera alors de 6 000 tonnes/an à 15 000 tonnes/an, avec un débit de 5 tonnes/heure au lieu de l’actuel 2 tonnes/heure. En attendant, pour faire face aux apports, des équipes de nuit ont été programmées sur certaines périodes à Saint-Jean Lagineste. La technologie du nouveau process permettra un tri poussé des matières (plus particulièrement des différents plastiques), grâce à l’intégration de plusieurs machines, comme les trieurs optiques. Cela changera le rôle des agents qui interviendront essentiellement pour un contrôle de la qualité sur les différents tapis.
En plus des espaces dédiés aux activités du tri, le bâtiment de 4 450m2 accueillera des locaux administratifs et sociaux, ainsi qu’une salle pour l’accueil des visiteurs. Avec un budget global de 11 millions d’euros, dont 6 pour le process, cet investissement est le plus important réalisé à ce jour par le Syded. Après une sélection nationale, ce projet a été retenu par Citeo*, dans le cadre du plan de relance du recyclage, comme centre de tri démonstrateur national, adapté aux territoires ruraux. Cela a permis de bénéficier d’un soutien financier.
* Fusion d’Eco-Emballages et d’Ecofolio