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Carte scolaire : Le verdict est tombé…


10 emplois sont implantés contre 16 retraits. 6 écoles ferment leurs portes.

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Mardi 16 février, le Conseil départemental de l’Education Nationale (CEDN) s’est réuni au lycée Clément Marot pour plancher sur la carte scolaire. Un comité d’accueil d’élus et de parents inquiets et/ou en colère d’Assier, Lherm, Baladou, Labastide-du-Vert…les attendait devant les grilles de l’établissement. Le maire de Baladou, Jean-Philippe Pageot, dont une épée de Damoclès planait au dessus de l’école de sa commune, était remonté : « Nous n’avons pas signé le protocole d’accord…Sans aucune concertation, on a reçu un courrier par mail nous annonçant la fermeture de notre école. On se mobilise pour la sauver surtout que nous avons fait des investissements : tableau numérique, ordinateurs… » Le CEDN s’est terminé 7 h plus tard et l’inspecteur d’académie, Guillaume Lecuivre, n’a rendu la copie finale que ce mercredi 17 février. Avant de livrer les implantations et les fermetures, il a tenu à faire une mise au point : « Il n’y a pas d’acharnement sur le département du Lot. Il y a une nécessité d’équité au plan national. Fermer une école n’est pas facile ni pour un élu, ni pour l’inspecteur d’académie mais supprimer est nécessaire pour maintenir la qualité, et la proximité. » Le DASEN a rappelé les 4 priorités qui ont guidé l’élaboration de la carte : soutenir la démographie dans les territoires en augmentation d’effectif scolaire ; soutenir par l’emploi la restructuration des écoles dans les bassins de vie qui se sont engagés dans une démarche collecte concertée ; renforcer le déploiement de la loi de la refondation de l’école ; renforcer le remplacement. Les décisions de la carte scolaire 2016 se traduisent donc ainsi :

> Implantation de 10 emplois 

1 emploi à l’école primaire de Luzech

1 emploi à l’école élémentaire de Saint-Céré

1 emploi à l’école élémentaire de Montcuq

1 emploi à l’école élémentaire des Quatre-Routes-du-Lot

1 emploi en unité d’enseignement pour les élèves atteints de troubles envahissants du développement dans le cadre du plan autisme

1 emploi spécialisé dans les troubles des fonctions cognitives à l’IME de Vire-sur-Lot

1 emploi affecté pour moitié au service d’assistance pédagogique à domicile pour les enfants malades ou hospitalisés et pour moitié en remplacement

2 emplois de remplaçants à la brigade départementale

1 emploi utilisé par fractions pour des décharges de direction en lien avec les fusions d’écoles permettant de donner du temps de coordination et de liaison avec les partenaires de l’école

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> Retrait de 16 emplois

1 emploi à l’école de Vire-sur-Lot

1 emploi à l’école d’anglais

2 emplois à l’école de Condat dans le cadre d’une réorganisation avec les communes des Quatre-Routes-du-Lot, de Saint-Michel-de-Bannières, de Cavagnac, de Condat, et de Strenquels

1 emploi à l’école élémentaire Zacharie Lafage à Cahors

1 emploi à l’école de Saint-Vincent-Rive-d’Olt

1 emploi à l’école de Moncabrier

1 emploi sur le RPI Gorses/Latronquière/Lauresses/Saint-Cirgues

1 emploi à l’école d’Aynac

1 emploi à l’école d’Assier

1 emploi à l’école de Lachapelle-Auzac

1 emploi sur l’un des écoles maternelles de Gramat

1 emploi à l’école de Le Boulvé

1 emploi de conseiller pédagogique dans le cadre d’une réorganisation des missions

1 emploi spécialisé en CMPP

1 emploi de directeur de l’ALGEEI

> 6 écoles ferment : Condat, Vire-sur-Lot, Anglars, Saint-Vincent-Rive-d’Olt, Le Boulvé, et une sur le RPI Gorses/Latronquière/Lauresses/Saint-Cirgues

En 2017, l’inspection académique devra rendre 5 postes…

> La réaction de l’UNSA éducation. Le syndicat communique suite aux décisions définitives sur la carte scolaire : « Les sentiments de l’UNSA Education concernant les décisions définitives de la carte scolaire 2016 sont mitigés. Ceux qui dominent sont  le regret et la déception : Regret de constater qu’une partie des élus n’a toujours pas pris la mesure de la difficulté dans laquelle se trouve le département du Lot. En effet, derrière des prises de positions publiques qui affirment que le statut quo n’est plus tenable, la prise de décisions courageuses et responsables ne se fait toujours pas. L’anticipation échappe à la réflexion et beaucoup attendent d’être au pied du mur pour éventuellement prendre leur destin en main et envisager des évolutions structurelles en phase avec l’école du XXIème  siècle. Déception de voir que par ce comportement de posture on ne prend à aucun moment l’intérêt des élèves en compte. En effet, certains aujourd’hui vont fêter le maintien de leur école à une classe qui scolarisera une classe unique avec 4 ou 5 niveaux : quelle victoire !! Bien sûr que les enseignants feront leur maximum pour enseigner à chacun des élèves du mieux qu’ils le pourront, le sujet n’est pas là. Nous ne trouvons aucune logique à créer de telles situations alors qu’à 3 km, par une route sans danger, les élèves auraient accès à une école neuve, dont les classes seront à 1 ou 2 niveaux avec un effectif moyen de 22 élèves par classe. La signature du protocole avait donné un souffle d’espoir qui aujourd’hui s’éteint un peu et se traduit par l’impossibilité de faire du qualitatif : aucun dispositif de plus de maîtres que de classes ( 2 étaient annoncés ), aucun moyen spécifique sur la scolarisation des moins de 3 ans… Comme cela  a été dit hier par certains représentants des élus, on laisse passer le train sans monter dedans, on risque fort d’avoir un réveil douloureux au moment de l’évaluation du protocole. Même si nous préfèrerions évoluer dans un contexte plus favorable, avec au moins un maintien des effectifs départementaux, et pouvoir prétendre au maintien, voire à des moyens en augmentation la réalité est bien différente. La politique de l’autruche n’est pas la bonne. Personne n’y gagne, ni les élèves, ni les familles, ni les enseignants. A chacun d’assumer sa responsabilité. Heureusement qu’il y a quelques élus qui eux, conscients d’une situation délicate, réfléchissent et agissent dans l’intérêt des élèves de leur territoire. Les évolutions de ces derniers ont une réelle cohérence. Lorsque les élus ont été dans une dynamique positive, ils ont associé les parents et les enseignants et les choses se sont ainsi construites dans la concertation ; c’est ainsi que l’UNSA Education souhaiterait que cela se passe partout ! Pour finir sur une note plus positive, l’UNSA Education se satisfait de l’écoute par l’administration sur des situations particulières comme Cahus / Laval-de-Cère ou encore Mercuès  sur des  contextes très différents. La suppression d’un poste aurait, dans ces cas là, dégradé les conditions d’apprentissage des élèves. Ce n’est pas le cas d’autres situations épargnées aujourd’hui , pour lesquelles le projet de l’administration maintenait de bonnes conditions. »

 

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