Carte scolaire : Boycott, manifestations, et les 7 pistes de travail d’Aurélien Pradié
Le député du Lot veut inverser la donne.
> Jeudi 8 février, le CDEN a été boycotté, et près de 300 manifestants ont manifesté devant le collège Gambetta où il devait se réunir… la carte scolaire et ses 17 suppressions de postes annoncées a toujours du mal à passer. La maire de Duravel, Josépha Ruiz, a tout de même lu, au nom des élus régionaux, départementaux, communaux, parents d’élèves, familles, représentants des personnels de l’éducation nationale, associations amies de l’école et DDEN, une motion devant l’instance désertée : « En signe de protestation contre la dotation départementale de moins 17 postes qui a été décidée au niveau académique, les membres du CDEN ont décidé à l’unanimité de ne pas siéger aujourd’hui. Nous ne pouvons en effet pas accepter de perdre autant de postes ! Cette dotation dégradera inévitablement les conditions d’apprentissages des élèves, des enfants du Lot. Ces élèves, ces enfants méritent, comme tous ceux du territoire national, une offre éducative de qualité, de proximité leur permettant de réussir dans le respect de l’égalité des chances sur tout le territoire. Ne pas siéger aujourd’hui en formation CDEN est pour nous un acte fort, rarement utilisé. A situation exceptionnelle, action exceptionnelle ! Nous vous demandons, Monsieur le Préfet, Monsieur le Directeur académique, d’intervenir en vos qualités, auprès du Ministère pour qu’une révision de dotation soit examinée qui permette de préparer la rentrée 2018 dans les écoles du Lot dans des conditions sereines, au service de la réussite de tous les enfants. » Deux manifestations sont prévues ce samedi 10 février à Figeac à partir de 9 h, Espace François Mitterrand (dépôt d’écharpes avant le départ du défilé à 10 h), et à Cahors, à 11 h, place François Mitterrand.
> Toujours le 8 février, une délégation du RPI Caillac-Crayssac a fait durant plusieurs heures le siège de l’inspection académique pour remettre une pétition signée par plus de 1300 personnes ainsi qu’une pétition plus symbolique signée exclusivement des enfants des écoles.
> Aurélien Pradié, le député du Lot, tire le signal d’alarme : « Sur les 17 suppressions de postes, on identifie 11 fermetures d’écoles… C’est un carnage ! Nous, parlementaires, devons être les porte-voix de la mobilisation. Nous réussirons si nous sommes fiers de la ruralité et si nous sommes méthodiques. » Il a rencontré le ministre de l’Education Nationale lundi dernier et lui a fait une proposition « afin que l’on puisse trouver un accord avec l’engagement de l’Education Nationale de ne pas fermer d’écoles » : « J’ai demandé à ce que l’Etat s’engage à préserver la situation pendant 3 ans en fixant un chiffre de préservation des postes en contrepartie j’ai proposé 7 pistes de travail afin que nous puissions démontrer l’utilité de l‘école rurale : accueil des enfants handicapés ; accueil des enfants de – de 3 ans ; actions en faveur de l’aide au devoir ; actions en matière d’alimentation ; apprentissage de la lecture ; apprentissage du sport – « que l’on se fixe comme objectif que 100 % des enfants qui sortent de l’école lotoise » sachent nager » – ; apprentissage du chant. Je vais faire ces propositions ce lundi à l’occasion du comité de pilotage lié au protocole. On est dans une phase de négociations. C’est l’occasion d’utiliser l’outil d’expérimentation mis en place après la venue du 1er ministre. Je vais redemander au ministre un délai de plusieurs semaines pour construire un projet collectivement. »