Carte scolaire 2021 : L’UNSA éducation demande « de la cohérence et de l’ambition »
Le Comité Technique Spécial Départemental a eu lieu ce vendredi (les propositions de l’administration dans l’article).
Ce 5 février s’est tenu le CTSD ( Comité Technique Spécial Départemental) qui avait pour sujet la préparation de la rentrée 2021 dans les écoles du Lot. Une séance marathon qui a duré près de 5 h. Pour rappel, le Lot a obtenu une dotation de zéro poste soit le même nombre de postes que celui de l’année scolaire en cours. Christine Laverdet de l’UNSA éducation est revenue sur les débats qui donnent la tendance pour le Comité Départemental de l’éducation nationale du 12 février prochain qui fixe la carte scolaire 2021 : « Pour l’UNSA éducation, cette dotation est favorable au département dans la mesure où le Lot a perdu plus d’élèves que prévu à la rentrée 2020 (- 161) et annonce une prévision de – 139 élèves à la rentrée 2021. On aurait pu espérer que cette dotation permette une carte scolaire apaisée mais… pour de nombreux élus ou parents une dotation zéro équivaut à ne rien toucher. Or le département a de nombreux besoins. Quand on dispose d’une dotation zéro, cela veut dire que pour créer, il faut fermer des postes, là où il y de plus faibles effectifs.
Pour l’UNSA, ces besoins sont :
– Attribuer des postes classe en plus là où les effectifs sont élevés. Aujourd’hui pour l’Unsa éducation il manque des situations dans le projet de l’administration ( Cahors Bénac élémentaire, RPI Béduer-Faycelles, Sauzet, RPI ST Géry-Vers ).
– Créer des postes de remplaçants qui permettraient non seulement de répondre aux besoins de remplacement « ordinaires » mais aussi d’organiser une vraie formation des enseignants à la hauteur des besoins.
– Renforcer les RASED (Réseaux d’Aides aux Enfants en Difficulté) : la crise sanitaire a un impact social que l’on mesure de façon criante dans le département (comme partout ailleurs). L’aide d’enseignants spécialisée est cruciale pour prendre en charge les enfants impactés. Si, contrairement au projet initial de l’année dernière, aucune proposition de fermeture de postes en RASED n’est à l’ordre du jour, rien n’est mentionné sur un apport de nouveaux postes dans ce domaines.
Le projet soumis au débat ce jour ne nous satisfait pas car il ne remplit pas une des orientations que l’administration annonce à savoir, « assurer l’équité pédagogique et territoriale en rééquilibrant les moyens entre les situations où les effectifs sont les plus élevés et celles où les effectifs sont les plus faibles ». Pour l’UNSA éducation, en réduisant les propositions de fermetures à quelques unités, la marge de manœuvre est inexistante et après les éventuels reculs que l’administration fera peut-être comment cela va-t-il se passer ? En parallèle des situations qui auraient mérité une ouverture ont juste été évoqué rapidement avec comme appréciation … on verra si on peut mettre un poste provisoire ! Plusieurs éléments de choix ministériels ou institutionnels viennent s’ajouter aux injonctions faites au département. Ainsi, le ministère impose la création d’un poste de conseiller départemental de prévention. Ce poste a pour mission de gérer tout ce qui tient à la santé et à la sécurité dans les écoles et établissements du second degré ; des tâches purement administratives. Comme le personnel affecté sur ce poste est un enseignant du 1er degré, le financement de ce dernier doit se faire sur le budget du 1er degré donc il faut fermer un poste pour effectuer ce financement ! L’UNSA éducation est opposé à cela ! Nous avons saisi les parlementaires pour qu’ils interviennent auprès du ministère. En effet, le ministère a une réserve de 220 postes (à cette heure, seul le sénateur Jean-Claude Requier a interpellé le ministre) ! Nous demandons qu’un de ces postes soit attribué au Lot sur cette réserve. Si on obtenait satisfaction cela permettrait de « sauver » une des situations proposées en fermeture ou de dégager un moyen de remplaçant supplémentaire. Parce que nous ne nous résignons pas, nous avons sollicité et obtenu une audience avec le secrétaire d’Etat à la ruralité ce matin pour lui exposer cette demande et aborder avec lui le sujet du système éducatif en milieu rural. Cette action est un peu l’acte de la dernière chance mais contrairement à d’autres , notre ADN n’est pas d’être dans une posture d’opposition stérile mais bien de s’opposer et de proposer. Cet entretien a duré 1 heure avec Catherine Maligne, conseillère technique du secrétaire d’Etat et la sous-préfète de Gourdon. Une heure durant laquelle nous avons pu exposer la situation du Lot autant dans le 1er que dans le second degré. Nous avons apprécié d’avoir des interlocutrices attentives qui avaient de vraies connaissances du système éducatif en général et des problématiques de la ruralité en particulier. Reste plus qu’à espérer que notre discours aura su convaincre de la pertinence de notre demande. Le processus de la carte scolaire se poursuit. »
> Les propositions de l’administration :
Suppression de postes de classe :
Cahors Chapou maternelle – 1
RPI Cœur de Causse -2
RPI Laval de Cère / Cahus – 1
RPI Calamane / Boissières / Saint-Denis-Catus / Nuzéjouls : – 1
Bretenoux : – 1
RPI Saint-Germain du Bel Air – Peyrilles : – 1
Gourdon D. Roques : – 1
Propositions de suppressions de postes hors Classe :
Biars – dispositif scolarisation de moins de 3 ans : – 0,5
Biars – dispositif plus de maîtres que de classes : – 0.5
Cajarc – maternelle dispositif classe passerelle : – 0,5
IME Vire sur Lot – suppression du poste de directeur : -1
Animateur occitan : – 1
Evolution des décharges de direction : – 0,25
> Créations de postes de classes
Pradines D. Roques : + 1
RPI Alvignac – Rocamadour – Miers : + 1
Biars élémentaire : + 1
RPI Puybrun – Girac – Tauriac : +1
Souillac élémentaire : + 1
> Proposition de création de postes hors classe
Conseiller départemental de prévention : +1
Conseiller pédagogique départemental occitan : +1
Conseiller pédagogique départemental ASH : + 1
Evolution décharge de direction : + 2,43
Réserve : + 2,5