Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors
Search in posts
Search in pages

Cahors : Une foule nombreuse pour la cérémonie commémorative de l’Armistice du 11 novembre

Retour sur la manifestation de ce 11 novembre 2025. 

Ce mardi 11 novembre 2025, le public était venu en nombre pour assister à la cérémonie commémorative de l’Armistice du 11 novembre 1918 en présence d’une délégation militaire du 9ème Régiment de Soutien aéromobile de Montauban, parrainé par la Ville de Cahors. 

En préambule de la manifestation et après la revue des troupes par le colonel Alexandra Gilhodes, chef de corps du 9ème RSAM, et du  colonel Josselin de Metz, délégué militaire départemental, le major Ludovic Besnard du groupement de la gendarmerie du Lot a reçu la médaille militaire des mains du colonel Bertrand Loddé. Le lieutenant Laurent du 9ème RSAM de Montauban a été décoré de la médaille de la défense nationale échelon or, et Luc de la croix du combattant tandis que Lucas Truquet s’est vu remettre un diplôme d’honneur de porte-drapeau. 

La flamme du souvenir a ensuite été déposée devant le monument aux morts. La classe défense de Latronquière a enchaîné en lisant un texte créé par leur soin, le discours de Monsieur de Ricard lors de l’inauguration du monument aux morts de Calvignac (conseiller de préfecture en 1922)  a été prononcé en suivant par les jeunes du conseil local jeunes du Grand Cahors, et la classe de défense de Gramat a lu le texte de l’UFAC. 

Claire Raulin, préfète du Lot, a transmis le message officiel de Catherine Vautrin, ministre des armées et des anciens combattants et d’Alice Rufo, ministre déléguée auprès de la ministre des armées et des anciens combattants : « Le 11 novembre, la France écoute battre son cœur. Elle se recueille devant les noms de ceux qui ont donné leur vie pour que nous vivions libres. Elle se rassemble pour commémorer la victoire et célébrer la paix. C’était il y a 107 ans. Au fracas des armes succédait le silence des plaines dévastées de Champagne, des vallées de la Meuse, des forêts d’Argonne. Ce silence portait le poids immense de ceux qui étaient morts, durant quatre années, dans les grandes batailles, couchés dessus le sol ou ensevelis sous la boue. Un million quatre cent mille soldats « tombés au champ d’honneur », autant de familles meurtries. Quatre millions de blessés et de mutilés. Et parmi ceux apparemment indemnes, combien de nuits hantées par des terreurs sans fin. Chaque année, devant les monuments de nos communes, les générations se rejoignent. Unis dans cette mémoire, nous rendons visible l’idéal qui nous tient debout, le sens que nous avons donné à notre histoire, le projet collectif que nous poursuivons par-delà les tragédies. « Construire un ordre tel que la liberté, la sécurité et la dignité de chacun y soient garanties », selon les mots du général de Gaulle en 1941. Ce projet porte un nom : la République. La République a donné à chaque soldat mort pour la France, aussi anonyme soit-il, d’être honoré à la place la plus élevée : celle qu’occupe la tombe du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. En lui s’incarne le sacrifice de tous les morts pour la France, d’hier et d’aujourd’hui, jusqu’à ceux qui, loin de chez eux, sont tombés en Indochine, en Algérie, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, au Levant. En lui se mêlent leurs visages venus de tous horizons. Ceux des fusiliers marins bretons et des tirailleurs sénégalais, unis dans le même héroïsme à Dixmude. Ceux tombés à Verdun et sur les plages de Provence. Ceux des francs-tireurs et partisans, et des résistants du réseau Alliance. Ceux de ces combattants venus d’Afrique, du Pacifique, des Amériques et d’Asie, qui reposent désormais dans le sol de France, sous les croissants, les étoiles, ou les croix des carrés militaires. Ceux des incorporés de force alsaciens et mosellans, pris dans le drame intime de leur conscience. Ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas. Sur ce soldat de tous les âges et de toutes les origines, la flamme du souvenir ne s’est jamais éteinte. Il y a cent ans, en 1925, était organisé aux Invalides le premier atelier de confection du Bleuet de France. Devenue le symbole de la solidarité avec le monde combattant, cette petite fleur qui poussait dans les tranchées témoigne de la force d’âme de la Nation. Force d’âme qu’ont rappelée les commémorations du 80ème anniversaire des débarquements, de la Libération et de la Victoire, dans une époque, la nôtre, où nous réapprenons que la guerre est possible. Assistant depuis Londres au péril qui pesait sur la survie même de la France, la philosophe Simone Weil offrait en 1942 une définition du patriotisme que chacun peut faire sienne : « le sentiment de tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable ». Ce patriotisme demeure une nécessité vitale. Marc Bloch, « l’homme des Lumières dans l’armée des ombres », en incarna l’exemple. Son entrée au Panthéon le 16 juin prochain, décidée par le Président de la République, rappelle que l’esprit de défaite est toujours un poison mortel. La flamme qui l’animait fut une invincible espérance, l’espérance de ceux qui ont décidé d’être forts pour protéger ce qui est juste. Cette espérance que symbolisaient déjà dans le ciel de Reims, le 11 novembre 1918, les tours restées debout de la cathédrale martyre. Le 8 juillet 1962, sous ses voûtes reconstruites, était scellée la réconciliation franco-allemande, pour que l’Europe vive libre et en paix. Car là sera toujours l’espérance de la France, fidèle au sacrifice de ses anciens, à ses valeurs et à ses promesses, consciente de sa vocation universelle au service de la paix. Vive la République. Vive la France ! »

Des gerbes ont été ensuite été déposées au pied du monument aux morts par les représentants de l’Union Nationale des Combattants du Lot, du Souvenir Français, l’ACPG-CATM, la Légion d’Honneur du Lot, Jean-Luc Marx, maire de Cahors, Serge Rigal, président du Département, Geneviève Lasfargues, conseillère régionale, Aurélien Pradié, député du Lot, le lieutenant-colonel Josselin de Metz, délégué militaire départemental, et Claire Raulin, préfète du Lot. 

Après la Marseillaise, les autorités civiles et militaires ont salué en conclusion les porte-drapeaux. 

Partager :